3. Toutes les forces qui sont données à l’homme et qu’il éprouve pour commencer comme des passions difficiles à juguler doivent être susceptibles d’évoluer vers le haut ou vers le bas, sans quoi l’homme, comme une eau tiède, tombe dans une inertie croupissante.
4. Nous te le disions, il n’y a pas de meilleur témoignage de la destinée divine de l’homme que cette contradiction du vice et de la vertu en lui. Cette contradiction est le signe visible que des facultés infinies sont données à l’homme de cette terre.
Du ciel divin le plus élevé, qui nous est inaccessible même à nous les anges, jusqu’aux enfers les plus bas, c’est la voie de l’homme, et s’il n’en était pas ainsi, jamais il ne trouverait sa filiation divine.
5. Nous avons à faire avec des êtres humains d’innombrables autres mondes. Mais quelle différence entre ici et là-bas !
Là-bas les hommes sont spirituellement et physiquement établis dans des limites qu’ils ne peuvent guère dépasser.
Mais vous, les hommes de cette terre, en votre esprit vous êtes aussi peu limités que le Seigneur Lui-même, vous pouvez tomber aussi bas que Satan lui-même, qui fut autrefois lui aussi créé par Dieu comme un esprit totalement libre ; mais quand il chuta, il fallut qu’il tombât dans la corruption la plus totale, d’où l’on ne revient que très difficilement, parce que Dieu a conféré au vice, comme à la vertu, la même possibilité infinie de se perfectionner. »