Cas d’exception dans le mariage (Mt 19, 10-12)

1. Mais les disciples vinrent Me dire : « Seigneur, si l’homme doit se conduire ainsi envers sa femme, il ne fait vraiment pas bon se marier ! (Mt 19,10.) Car il y a tout de même parfois des femmes qui sont de vrais Satans pour leur mari, aussi nous semble-t-il qu’il ne serait pas si contradictoire avec Ton ordonnance que l’on puisse répudier une telle femme et, pour les besoins de la maison, en épouser une autre.

Car si un homme a une mauvaise femme fornicatrice, sa maison connaîtra sans cesse les disputes et les insultes, ce qui suscitera nécessairement la colère, tant dans cette maison que dans le voisinage. Mais si cet homme répudie une telle femme, sa maison retrouvera bientôt la paix. Aussi l’acte de répudiation de Moïse nous semble-t-il pleinement justifié, dans ce cas, aux yeux de tous les hommes de bien. »

2. Et Je répondis aux disciples perplexes : « Tous ne comprennent pas cette parole (ce qui avait été dit devant les Pharisiens), mais seulement ceux à qui il est donné de la comprendre (Mt 19,11), et vous ne l’avez pas comprise jusqu’ici, bien que cela vous soit donné ; mais il faut pourtant que vous compreniez, et il en sera ainsi !

3. Je vous renvoie tout d’abord à ce que Je vous ai déjà dit bien des fois sur ce sujet, et ce d’une manière exhaustive.

4. Ensuite, il va de soi que Je ne vous eusse jamais conseillé cet acte de répudiation, par le truchement de Moïse, si la nécessité évidente ne s’en était fait sentir dans bien des cas que l’on peut justifier. Mais avez-vous donc oublié quel usage pernicieux les Pharisiens font aujourd’hui, et depuis bien longtemps, du divorce ?

Ils sèment eux-mêmes la discorde en secret dans les meilleures unions, jusqu’au point où les époux sont contraints de se séparer.

Mais le divorce est prononcé par les prêtres et coûte beaucoup d’argent ; c’est là le vrai motif du grand nombre de divorces en ce temps-ci, et c’est pourquoi J’ai montré à ces Pharisiens quelle était la loi originelle de Dieu à   cet égard. Et, connaissant Mon pouvoir, ils s’en sont allés, cachant leur courroux.

5. Enfin, Je vous dis encore ceci, que vous devez bien écouter et même consigner par écrit : Parmi les êtres humains des deux sexes, il y en a qui sont nés castrés du sein de leur mère, il y en a d’autres, cette fois des hommes seulement, qui ont été castrés par les hommes pour quelque raison, et enfin, il y a de ces eunuques qui se sont eux-mêmes castrés à cause du royaume de cieux ! Comprenne qui peut ! (Mt 19,12.)

6. Quoi qu’il en soit, ceux-là sont impropres au mariage, et tout mariage contracté avec ces eunuques est invalide de plein droit et peut être annulé sans plus de scrupule, et l’autre partie peut se remarier sans commettre aucun adultère.

(*) Certaines traductions de la Bible (par une interprétation abusive ?) disent exactement le contraire, par exemple la Bible de Jérusalem : « Quiconque répudie sa femme — pas pour “prostitution” — et en épouse une autre, commet un adultère. » Autre version (celle-ci conforme aux « cas d’exception » envisagés par Lorber au vol. III, 70) : « Lourde est la faute de celui qui renvoie sa femme, si le mariage n’est pas irrégulier, et qui en prend une nouvelle. » (Pierre de Beaumont.) Dans tous les cas, l’adultère est constitué par le remariage, selon le dogme classique. (N.d.T.)

7. Quant à l’homme dont l’épouse est inféconde, qu’il fasse au sens propre ce qu’on fait les anciens patriarches pour éveiller leur semence, et il ne sera soumis à aucun jugement. — Je crois que vous devez enfin avoir compris cela. »

8. Pierre dit : « Oui, sauf une seule chose : si un homme a une femme qui, malgré toutes les exhortations et les douces remontrances, continue de forniquer par pure concupiscence innée et se montre donc parfaitement incorrigible, ne faut-il pas se séparer d’une telle femme ? Sinon, que faut-il faire pour être en accord avec Ta volonté ? »

9. Je dis : « Tu peux sans autre forme de procès répudier une telle femme, qui est à l’évidence adultère — mais, tant qu’elle vit, tu ne dois pas en épouser une autre !

Car tu ne peux savoir si cette femme ne changera pas par la suite et ne reviendra pas chez toi, pleine de repentir, pour devenir une bonne et fidèle épouse.

Mais si tu en as épousé une autre entre-temps et que ton ancienne épouse revienne chez toi, amendée et repentante, tu ne pourras pas la reprendre, à cause de la nouvelle, et ce serait fort grave pour toi et encore plus pour les deux épouses que tu aurais désormais ; car tu ne pourrais ni te montrer miséricordieux envers la première, ni répudier la seconde, et pourtant, tu dois être miséricordieux comme l’est le Père céleste.

Et si tu ne peux faire œuvre de charité, qu’es-tu donc, et que feras-tu pour demeurer dans Mon ordonnance ? Et si une nature impérieuse te pousse, suis l’exemple des patriarches, mais sois fidèle à Dieu dans ton cœur, et garde-toi de la luxure et de la fornication ! Car les fornicateurs et les adultères n’entreront pas dans le royaume de Dieu. — As-tu bien compris à présent ? »

10. Pierre dit : « Oui, Seigneur, cela aussi est clair à présent ! »  GEJ5 CH256 untitled (retour-du-christ.fr)

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