1. Murel dit : « Ô Seigneur, comment pourrais-je ne point le comprendre ?! Le vin que Tu m’as donné à boire était sans lie, tout comme celui de Ton enseignement ; aussi puis-je Te dire que cette fois, et pour la première fois de ma vie, j’ai entièrement compris Isaïe !
Ce vin spirituel lui aussi est désormais sans lie pour moi, et à coup sûr également pour tous ceux qui ont pris part à ce très riche repas spirituel ; et c’est par le vin du prophète parfaitement clarifié par Toi, ô Seigneur, que je viens aussi de Te reconnaître pleinement,
et je comprends désormais que je suis moi aussi de ceux qui s’écrièrent sur la montagne : “Ô Seigneur, Tu es le Dieu que nous espérions, et Tu es vraiment venu à notre secours, et ainsi sommes-nous vraiment sauvés pour toujours !”
Et Moab aussi a vraiment été foulée aux pieds(*) , et elle est désormais comme la paille sans grain et comme le fumier rongé par la vermine et les mouches.
(*) Littéralement, « battue », comme la paille dont on a fait sortir le grain. (N.d.T.)
Oh, quelle joie inexprimable est-ce là pour ma pauvre âme si longtemps assoiffée de vérité, et aujourd’hui si richement dédommagée de toutes les peines qu’elle s’est infligées à elle-même pour découvrir cette pure vérité !
2. Oui, Seigneur, Toi seul es notre Seigneur et notre Dieu, et hors Toi, il n’y en aura jamais d’autre ! À Toi seul donc tout notre amour éternellement ! Et à toi, mon cher frère Philopold, mon impérissable gratitude ; car c’est toi qui m’as le premier ouvert les yeux afin que je puisse voir ce que je cherchais en vain aux quatre coins du monde ! 3. Mais j’ai encore une grande prière à T’adresser, ô Seigneur, pour nous tous. Puisque Tu nous as permis de Te trouver enfin, ne nous abandonne plus, nous Tes enfants, afin que nos descendants n’aient plus à Te chercher à nouveau pendant mille ans sans pouvoir dire : “Ô Seigneur, nous T’avons retrouvé !” Ô Seigneur, nous T’adressons tous cette prière du fond du cœur ! »
4. Je dis : « Dans Ma parole, qui est Mon esprit et Mon amour, Je serai toujours avec les hommes de bonne volonté, désormais et jusqu’à la fin du monde ! Soyez-en tous assurés !
5. Mais Je n’y serai plus jamais sous Ma présente forme extérieure d’homme matériel, du jour prochain où, comme il a été décidé de toute éternité, Je devrai en changer !
6. Car avec ce corps, J’ai pris sur Moi tout le jugement et la mort, et ce corps devra être offert à la mort pendant trois jours afin que vos âmes puissent ensuite connaître la vie éternelle !
7. Car ce corps qui est le Mien représente vos âmes ; pour que vos âmes vivent, il doit quitter la vie, et vos âmes bénéficieront éternellement de ce renoncement.
8. Mais le troisième jour, ce corps qui est le Mien reprendra pourtant vie sous une forme transfigurée, et la plénitude de Mon esprit éternel entrera alors en vous et vous guidera en toute vérité.
9. C’est dans cette vérité que, tout comme Mon corps, vous serez alors transfigurés dans vos cœurs et dans vos âmes, et vous puiserez vous-mêmes librement la vie éternelle dans la surabondance de Mon esprit, et c’est ainsi qu’alors seulement, vous deviendrez, serez et demeurerez éternellement les vrais enfants de Dieu.
10. Mais à présent, vous tous ne faites que vous y préparer. Aussi, écoutez Ma voix et suivez Ma parole !
11. Nul ne viendra à Moi dans Mon royaume s’il n’y a été attiré par l’Esprit venu de Moi ! Et qu’est-ce que l’Esprit ? C’est le Père éternel qui vous fera venir à Moi.
12. Cet Esprit n’a pas de nom ; mais son essence est amour. Si vous avez cet amour, vous avez aussi l’Esprit — et si vous avez l’Esprit, vous M’avez aussi ; car le Père, l’Esprit et Moi-même ne faisons qu’un !
13. Aussi, efforcez-vous d’aimer Dieu et votre prochain, surtout si celui-ci est pauvre et a besoin d’être aidé spirituellement et matériellement,
car avec cet amour, vous éveillerez votre amour envers Dieu, surtout si vous ne considérez pas en cela les futiles jugements du monde ;
car celui d’entre vous qui, à cause du monde, aura honte de ses frères et sœurs pauvres et les fuira pour paraître honorable au monde, celui-là ne sera ni reconnu ni accepté par Moi !
14. En somme, Je vous dis ceci : si quelqu’un, à cause de la méchanceté du monde, a honte de Mes pauvres frères et sœurs, J’aurai honte de Lui moi aussi !
15. Mais si quelqu’un reconnaît Mon esprit dans les pauvres aussi, Je le re[1]connaîtrai Moi aussi toujours pour Mon enfant ! Tenez-le-vous pour dit ! —
Mais à présent, nous allons prendre ici même pendant trois heures un repos ré[1]confortant. » GEJ3 CH226 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)
