Indications pour la mission

1. (Le Seigneur 🙂 « Retenez bien ceci : lorsque vous arriverez en un lieu où vous verrez les humains des deux sexes très bellement faits et parés, passez votre chemin au plus vite ; il n’y a là rien à attendre pour le royaume de Dieu, car il y a déjà là au moins la moitié de Sodome et Gomorrhe !

Et le jugement de Dieu n’est pas loin de s’abattre sur un tel lieu ; car ces âmes trop incarnées, qui pour la plus grande part de leur existence très singulière(**) ont enfoui presque toute conscience dans le tombeau de la chair, sont trop solidement liées de tous côtés.

Et dès que quelques mauvais esprits de l’air à la nature encore brute et grossière s’insinuent dans leur belle chair, ces âmes ligotées ne peuvent leur opposer aucune résistance et succombent très vite avec leur chair qui, parce qu’elle est trop mêlée à l’âme, est beaucoup plus réceptive et sensible que la chair du corps d’une âme libre.

(**) « von ihren höchst eigenen Dasein » : « existence très singulière », c’est-à-dire personnelle, unique, qui n’appartient qu’à eux. Lorber emploie également très souvent ce qualificatif höchst eigen à propos de la volonté de l’homme, de son arbitre. (N.d.T.)

2. Saississez donc fermement par le bras ou toute autre partie du corps une de ces délicates tilles de la ville, et elle criera de douleur ; mais allez trouver à la campagne un paysan qui, hormis son travail, a également grand souci de son âme et de celles de ses enfants, et vous aurez beau saisir et secouer les mains de ce paysan et de ses enfants aussi forts que vous le voudrez, ils ne pousseront pas de bien grands cris de douleur ou de peur !

3. Vous pensez sans doute que cette insensibilité a pour origine le dur labeur et l’endurcissement qui en résulte ? ! Oh, non, Je vous le dis ; au contraire, cette plus grande insensibilité est uniquement la conséquence d’une plus grande liberté de l’âme acquise par toutes sortes de renoncements, et qui provoque en même temps un juste endurcissement de la chair. 4. Mais là où on apporte tous ses soins à l’attendrissement de la chair, où il y a même des écoles pour montrer comment rendre le corps le plus harmonieux possible par toutes sortes de gymnastiques et l’attendrir ensuite par des baumes et des huiles, il n’y a plus d’âme libre et forte ; et il suffit d’un léger souffle empoisonné sur ces corps d’une écœurante faiblesse pour que la mort fasse sans peine une riche moisson.

5. C’est alors que s’élèvent à nouveau les lamentations et les plaintes, et tous ces hommes de peu de foi ouvrent la bouche l’un après l’autre et disent : “Quel plaisir peut donc trouver Dieu à infliger sans cesse aux hommes les maux les plus divers ?!”

Ils affirment que cela montre qu’il n’y a pas de Dieu, ou que Dieu est bien trop au-dessus des hommes pour Se soucier encore de ces misérables vers de terre, ou que Dieu est affamé de sacrifices et avide d’encens et qu’il faut L’apaiser par de somptueuses offrandes, des incantations magiques et de l’encens !

Ou encore, ils disent que Dieu est en colère, qu’il Se venge à présent sur la faible et innocente humanité et qu’il faut donc faire pénitence sous le sac et la cendre et jeter au Jourdain au moins douze boucs émissaires !

6. Mais il ne vient à l’idée de personne que toutes les souffrances, toutes les maladies, toutes les guerres, toutes les disettes, famines et pestes viennent uniquement de ce que l’homme, au lieu de tout faire, selon l’ordonnance divine, pour son âme et son esprit, ne fait tout que pour son corps !

7. On prêche sans doute, mais on prêche à des âmes mortes la crainte d’un Dieu auquel le prédicateur à l’âme morte ne croit plus lui-même depuis longtemps, ne croyant qu’à ce qu’on lui donnera pour son sermon et aux honneurs et à la considération que lui vaudra son talent étudié de prédicateur.

C’est ainsi qu’un aveugle conduit un autre aveugle, qu’un mort veut rendre la vie à un autre mort. Le premier prêche pour son corps, le second écoute le prêche à cause de son libre corps. Mais quel bénéfice peut-il y avoir là pour une âme malade au plus haut point ?

8. Je suis un Sauveur ; comment puis-Je faire de telles choses ? se demandent les hommes morts, donc tout à fait aveugles.

Or, Je vous le dis, Je ne guéris pas la chair, mais, chaque fois qu’une âme n’est pas encore indissolublement confondue avec sa chair, Je Me contente de libérer cette âme et, dans la mesure où cela est possible, d’éveiller l’esprit enfoui dans cette âme.

Celui-ci fortifie aussitôt l’âme qui devient libre, et il est alors facile à celte âme de rétablir instantanément l’ordre normal au lieu des infirmités de la chair.

9. On appelle cela une guérison miraculeuse, alors qu’il s’agit véritablement de la guérison de la chair la plus naturelle qui soit ! Tout un chacun peut donner ce qu’il a ; mais nul ne peut donner ce qu’il n’a pas !

10. Celui qui possède une âme vivante selon l’ordonnance divine et dans cette âme un esprit libre, celui-là peut aussi libérer, lorsqu’elle n’est pas encore par trop incarnée, l’âme de son frère, et celle-ci guérit alors très facilement sa propre chair malade.

Mais si le médecin de l’âme a lui-même une âme très malade et bien plus morte que vivante, comment pourra-t-il donner à une autre âme ce qui lui fait à lui-même entièrement défaut ?! Réfléchissez bien à cela !

11. Je vous ai ainsi expliqué les conditions pour devenir Mes disciples, et les maux du monde jusqu’à leur ultime vraie cause. À présent, faites comme vous voudrez !

Je ne vous prends pas pour disciples ni ne vous refuse de l’être.

Mais si vous voulez devenir Mes disciples, il vous faut avant tout rendre vos âmes libres et fortes, sans quoi il ne vous servirait à rien d’être des disciples de Ma doctrine ! » CH12 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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