Trois objections contre la survie de l’âme

1. Hiram dit : « Je ne puis qu’admirer ta connaissance des choses. Aucune école de ce monde n’a pu te donner cela, et ton imagination non plus !

Il se pourrait donc bien qu’il en soit vraiment ainsi, puisque tu nous dévides tout cela sans effort, comme une chose que tu connaîtrais parfaitement depuis des temps immémoriaux ;

car, en vérité, des choses pareilles ne s’inventent pas ! Tout ce que nous pouvons dire, c’est que, sur le fond, nous ne comprenons certes pour ainsi dire rien à tout cela,

 mais que nous le croyons tout à fait, puisque c’est toi qui nous le dis, toi qui, dans le peu de temps que nous avons passé ensemble, nous as déjà donné le plus simplement et le plus clairement du monde des preuves extraordinaires de ton omniscience et de ton infaillible véracité.

2. Pourtant, j’ai encore trois importantes questions à te poser à propos de la survie de l’âme. Si tu es en mesure, là encore, de nous donner une réponse satisfaisante, nous voulons bien, pour l’amour de toi, renoncer à notre philosophie toute cynique et te prier de nous en enseigner une meilleure. Voici très brièvement quelles sont ces questions :

3. De quelle sorte sont les esprits qui, pour former leur âme à leur image, la placent dès la naissance dans des corps de sourds-muets, de crétins et de fous ? Quelle évolution spirituelle d’une âme humaine peut-on espérer, selon nos principes raisonnables, dans de tels corps ? — C’est ma première question.

4. Qu’advient-il de l’âme des enfants qui meurent bien avant d’être en possession d’une véritable conscience, auquel cas il ne saurait être question de la moindre évolution spirituelle ?

De quels divins esprits parfaitement purs de l’au-delà peuvent bien venir ces âmes ? — C’est là, ami, une autre question fort importante !

5. La troisième question est celle-ci : qu’en est-il des âmes qui, bien qu’ayant acquis, une fois incarnées sur terre, une éducation et une intelligence très suffisantes, deviennent ensuite de propos délibéré de véritables objets d’épouvante pour la société humaine ordinaire ?

Pourquoi les esprits qui leur ont donné l’existence, et que Dieu a sans doute faits aussi sages que toi, ont-ils permis cela, et pourquoi ne se préoccupent-ils plus de ces âmes qu’ils ont créées et qui doivent un jour s’unir à eux ?

Le degré d’évolution auquel une âme parvient en ce monde et dans son corps est-il donc tout à fait indifférent au pur esprit ?

 6. Ce sont là, ami, des choses qui contredisent un peu tes paroles de tout à l’heure, et, malgré notre bonne volonté, nous ne parvenons pas à réconcilier tout cela nous-mêmes !

Car de deux choses l’une : soit cet acte d’unification de la vie est une chose tout à fait sérieuse, d’où dépend le bien ou le mal pour toute l’éternité —

et alors, il ne saurait être indifférent au pur esprit de l’au-delà que l’âme que sa puissance et son intelligence divines ont créée ou développée à partir de la matière devienne elle-même un être spirituel accompli ou au contraire une véritable abomination —, soit ledit acte, loin d’être spécialement important, voire sacré, n’est qu’un jeu soumis à son caprice.

En ce cas, nous aurions incontestablement raison d’affirmer, même contre ta très grande sagesse, que tout n’est qu’un vain jeu de forces dans le grand monde de la Nature, et que notre existence n’est qu’une plaisanterie transitoire de la grande Nature, qui prend fin définitivement avec la mort, quoi que puissent faire par ailleurs des esprits immortels parfaits qui ne se sont jamais souciés d’aucune nature !

7. Car, même si c’est un esprit créateur de l’au-delà qui, né de Dieu, m’a créé par exemple moi-même, s’il ne veut plus jamais se soucier de moi par la suite, il ne me sert vraiment à rien, et si, en tant qu’âme, je dois me construire entièrement moi-même pour son compte sans qu’il fasse rien de notable pour m’aider, je puis bien me passer d’un aussi tiède esprit pour le reste de l’éternité ! —

Eh bien, ami, quelle bonne et sage réponse vas-tu faire à cela ? »

 8 Pierre Me dit en secret : « Seigneur, cette fois, si j’étais à la place de Jean, je serais vraiment au bout de mon latin ! Je me demande comment il va se sortir de là ! »

 9. Je dis : « Ne t’inquiète pas ! Par Moi et avec Moi, tout arrive ! » GEJ5 CH187  untitled (retour-du-christ.fr)

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