Infini, éternité et béatitude

1. Jean dit : « Ah, mon cher ami, tout dépend bien sûr du point de vue d’où l’on considère la vie, et particulièrement la vie de l’esprit, et de la connaissance que l’on a de soi-même, d’où vient la vraie connaissance de Dieu et de Ses innombrables merveilles et créations ;

 car, déjà dans le seul domaine sans fin de la matière, vous pourriez voir des choses sur lesquelles vous n’auriez pas assez d’un éon d’années pour vous émerveiller, mais que dire alors des créations purement spirituelles,

quand, jusqu’ici, aucun homme n’a encore jamais pu ne serait-ce que commencer à pressentir la plus infime part des félicités que Dieu réserve à ceux qui Le connaissent vraiment, donc L’aiment par-dessus tout, et, par amour pour Lui, aiment aussi leur prochain, en actes autant que possible ?

Comment pourra-t-il jamais être question d’ennui, quand même l’esprit le plus parfaitement accompli commence seulement à entrevoir qu’il n’est qu’au seuil de découvrir les innombrables merveilles de la puissance et de la sagesse éternelles et du suprême amour du Seigneur et du Père étemel ?

Oh, quelles pensées s’empareront de vous, dans votre petitesse, quand vous commencerez à connaître la Vie !

2. Voyez le soleil qui donne son jour à cette terre : que savez-vous de cet astre splendide ? Rien ! Vous ne savez même pas comment il est fait, ni dans quelle relation il est avec cette terre ! Vous ne croyez que ce que vous percevez par vos sens ; mais la réalité est tout autre.

Cette terre n’est pas le centre de tout, et le soleil ne tourne pas autour d’elle, quoi qu’il y paraisse, mais est lui-même le centre pour cette terre avec sa lune et pour les autres planètes que vous connaissez,

et cette terre avec sa lune ainsi que toutes ces autres planètes se meuvent autour du soleil en des laps de temps divers.

Et c’est la rotation de la terre autour de l’axe de ses pôles en près de vingt-cinq heures qui fait se lever et se coucher chaque jour le soleil.

3. Il se peut certes que vous ne compreniez pas bien cela, à cause de l’étroitesse de votre entendement ; mais plus tard, d’autres peuples, éclairés par Dieu, le comprendront et le calculeront très exactement.

4. Vous savez quelle profonde connaissance je puis avoir en vérité de toutes ces choses, aussi pouvez-vous bien me croire. Mais puisque nous avons commencé à parler du soleil, sachez qu’il est déjà lui-même un million de fois plus grand que cette terre.

Quelles merveilles insoupçonnées recouvrent sa vaste surface ! Quelle multitude de créatures divines très merveilleuses déambulent dans la plus belle harmonie dans ses immenses régions lumineuses, jouissant de leur bienheureuse existence !

Leur beauté est telle que si un homme de là-bas venait sur cette terre, vous pourriez le contempler et l’admirer toute une éternité sans jamais vous lasser de sa vue ! Ce que je vous dis là n’est que la plus pure vérité, et en aucun cas une exagération.

5. Ainsi donc, puisque, de ton propre aveu, la perspective de vivre dix mille ans sur cette pauvre terre dans des conditions de vie supportables ne te serait déjà pas trop désagréable, je voudrais bien que tu me dises combien d’années tu aimerais vivre sur le soleil !

6. Et ce n’est pas là l’unique soleil dans l’espace infini de la Création : il en existe d’innombrables, dont beaucoup sont d’une taille si incommensurable que notre soleil, qui lui-même dépasse déjà votre entendement, serait à peine plus gros, comparé à eux, qu’un flocon de neige pour notre terre.

7. Mais s’il en est déjà ainsi dans le règne des créations matérielles, que ne sera-ce pas dans le règne infini des créations spirituelles du Seigneur et du Père éternel !

Et tu crains qu’un homme devenu tout entier un esprit parfait ne s’ennuie dans la vie éternelle ?!

 8. Quand bien même, devenu un pur esprit libre et autonome, tu aurais contemplé pendant des éons d’éons d’années terrestres, dans la compagnie assurément très céleste de purs esprits en affinité avec toi, les prodiges toujours croissants de Dieu, tu n’en aurais même pas encore vu le vrai commencement ! Assimile bien cette vérité, et la vie te donnera assurément toujours plus de joie, au lieu de t’inspirer de l’aversion ! — Dis-moi à présent si cela est à ton goût. » GEJ5 CH186  untitled (retour-du-christ.fr)

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