Le songe d’Hiram

1. Les voisins s’en étonnèrent fort, et l’un d’eux, dit : « Comme c’est étrange ! Je ne fais pourtant aucun cas des rêves, mais le songe qui m’est venu cette nuit semble fort confirmé par cette singulière rencontre ! »

2. Aussitôt, Aziona lui demande avec sa précipitation coutumière : « Ah, ah, conte-nous vite ce que tu as rêvé ! Mais surtout, n’omets rien, car tout peut avoir son importance ! »

3. Le voisin dit : « Un peu de patience, ami Aziona ; il faut d’abord que je remette un peu d’ordre en moi et que je rassemble les morceaux épars de mon rêve,

car je veux te conter cela comme il faut. Mais je crois que j’y suis maintenant ; écoute-moi donc avec patience.

4. J’étais debout sur le rivage de notre baie presque impraticable aux grands vaisseaux. C’est alors que je vis monter à l’orient une grande clarté, plus brillante que le soleil de midi. Je scrutai l’horizon en tous sens pour savoir d’où pouvait provenir cette grande clarté, sans rien voir que cette chose pareille au soleil !

5. Contemplant cette grande clarté avec toujours plus de joie, je découvris bientôt un grand vaisseau qui venait d’entrer dans la baie.

Et il était si lumineux que je compris bientôt que cette grande lumière ne pouvait provenir que de lui seul. Bientôt, je remarquai aussi des hommes sur ce vaisseau de lumière, et particulièrement l’un d’eux, plus brillant que le soleil de midi.

Les autres aussi, à l’exception d’un seul, répandaient une vive clarté, mais plutôt comme s’ils étaient éclairés par cet homme unique, comme les petits nuages blancs le sont par le soleil.

Le vaisseau approchait rapidement de notre colonie, et, à cause de la lumière toujours plus forte, je fus saisi d’une grande frayeur et m’en fus en hâte me cacher dans ma hutte. C’est alors que je m’éveillai et que je compris que ce n’était qu’un songe.

6. Mais bien que, comme nous tous ici, je n’accorde aucune importance aux rêves, ce songe singulier, avec sa lumière, me préoccupait encore, et je me suis dit maintes fois : “Non, ce n’est pas là un vulgaire songe creux ! Il doit correspondre à quelque événement à venir !” Et voici que c’est arrivé !

7. Mais allons-y sans tarder, car je brûle de la curiosité de savoir si ce vaisseau ressemble, au moins par la forme, à celui que j’ai vu en rêve !

Quant aux voyageurs, je les ai vus de très près, et si nettement que je me souviens fort bien de leur physionomie.

Il serait véritablement des plus étonnant que tant le vaisseau que les gens que j’y ai vus en rêve aient une ressemblance avec tes hôtes merveilleux ! Aussi, allons vite les voir, avant que, peut-être, ils ne repartent ! »

8. À ces mots, toute la compagnie se leva et accourut vers nous.

9. Quand ils furent devant nous, le rêveur s’écria aussitôt : « Oui, oui, frère Aziona, ce vaisseau ressemble comme deux gouttes d’eau à celui de mon rêve, et, à l’exception de la grande lumière, ce sont bien aussi les mêmes gens ! »

10. Là-dessus, Je l’appelai Moi-même par son nom et lui dis : « Eh bien, Hiram, que 302 penses-tu à présent de ton rêve ? Et toi, Aziona ? »

11. Hiram dit : « Ah, chers amis merveilleux, je ne sais que dire, sinon qu’il s’est accompli avec vous d’une manière parfaite, pour ce qui est de la forme !

Seule la lumière a disparu — mais peut-être la reverrons-nous quand ce beau jour ensoleillé aura revêtu le manteau étoilé de la nuit ! »

12. Aziona dit : « Je crois, moi, qu’il n’est pas besoin ici de lumière extérieure, parce que ces chers amis débordent déjà de l’extraordinaire lumière intérieure de leur sagesse !

 Et je crois bien, ami Hiram, que ce que tu as vu dans ton rêve véritablement remarquable n’est pas autre chose que l’éclat spirituel de ces hommes !

Cependant, nos chers amis inconnus te diront bien mieux eux-mêmes ce qu’il faut en penser ! » GEJ5 CH179  untitled (retour-du-christ.fr)

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