Les causes de la déchéance des hommes. Théocratie et royauté. Fin des temps et jugement

1. Je dis : « Rappelle-toi ce que Je t’ai déjà dit là-dessus : les causes de cette déchéance des hommes sont avant tout l’orgueil, l’amour de soi et le besoin de domination qui en découlent.

2. Dès l’époque de Samuel, les hommes étaient devenus moins travailleurs. Ils commençaient à avoir honte de certaines tâches, qu’ils faisaient exécuter par des valets et des servantes embauchés à cet effet. Les riches propriétaires se croisaient les bras et faisaient travailler les autres à leur place.

Celui qui travaillait le plus recevait le meilleur salaire, ce qui n’était d’ailleurs que justice ; mais cela fit peu à peu de ces possédants des sortes de Petits monarques qui ne voulaient plus exécuter la moindre tâche servile, mais se contentaient d’en charger leurs valets et servantes, sans jamais y mettre la main eux-mêmes.

 3. Leurs enfants devinrent ce qu’étaient les parents, à savoir paresseux, égoïstes et autoritaires. Ils apprirent à commander ceux qui les servaient, mais leurs mains délicates ne furent plus souillées par des tâches serviles et ordinaires.

 Cette mauvaise habitude des hommes grandit d’année en année, pour atteindre bientôt un point où leur orgueil déjà trop bien nourri ne trouva plus à se satisfaire.

Les Juifs regardèrent avec envie la splendeur des peuples païens et la noblesse de leurs dignitaires, et se mirent à considérer qu’un roi représentait pour les hommes un honneur extraordinaire et une dignité suprême.

Bref, ils voulurent eux aussi un roi de ce monde et cessèrent d’être satisfaits que Dieu seul régnât sur eux à travers les prophètes et les juges !

4. Comme le peuple, en dépit des exhortations des prophètes, réclamait toujours un roi à Samuel, le pieux serviteur de Dieu Lui soumit ce désir du peuple insensé, car lui-même ne savait quel parti prendre.

5. Alors, Yahvé lui parla ainsi : “A tous les péchés que ce peuple a déjà commis devant Moi, il en ajoute à présent un plus grand, celui de réclamer un roi !

Aussi, va et oins le plus grand homme de ce peuple, et celui-là le punira de l’offense commise envers Moi.”

6. Telle fut, brièvement résumée, la réponse de Yahvé à ce mauvais désir du peuple. L’orgueil de ce peuple en fut sans cesse nourri davantage, et, quant aux conséquences que cela entraîna, tu peux les lire dans le Livre des Rois et dans les Chroniques, où ces belles histoires sont brièvement retracées — mais, pour la plupart, tu les as en ce moment même sous les yeux.

7. Ami,, ce n’est que dans la vraie humilité que l’on peut trouver le chemin de la vie intérieure ! Mais qui la possède à présent ?

Pas même le serviteur d’un maître ; car il se compare aux serviteurs des autres maîtres selon la dignité et le prestige du sien ! S’il lui en trouve ne serait-ce qu’un peu plus qu’au maître d’un autre serviteur, il regardera avec mépris le serviteur de ce maître inférieur, et il ne s’échangera guère de paroles entre eux deux.

8. Je te le dis, tant que le vrai et pur amour et l’humilité qui lui correspond ne mèneront pas les peuples, les ténèbres régneront partout sur la terre. Il y aura certes toujours des individus qui y verront clair, mais ceux-là seront toujours peu nombreux.

Car tant qu’il y aura au monde des souverains démesurément orgueilleux, avides de grandeur et de gloire, la graine de l’orgueil et de la tyrannie continuera de proliférer dans toutes les couches de l’humanité, et la nuit, les ténèbres, l’égoïsme, l’envie, l’avarice, la persécution et la trahison, ces vrais éléments de l’enfer, ne quitteront pas le sol de la terre jusqu’au temps du grand jugement, où Je purifierai à nouveau la terre par le feu.

Après ce temps, aucun roi ne régnera plus sur aucun peuple de la terre, mais seulement la lumière de Dieu. Vous ne serez plus dans la chair pour vivre ce temps-là, mais vous le vivrez d’autant plus clairement en esprit dans Mon royaume. »

9. L’aubergiste dit : « Seigneur, quand cet heureux temps arrivera-t-il, dans combien d’années ? »

10. Je dis : « Le Père seul le sait, et après Lui, seulement ceux à qui le Père voudra le révéler. Jusqu’ici, Mon Père ne Me l’a pas encore révélé, mais seulement que cela arriverait.

Mais vous pouvez admettre comme une vérité parfaite que, tous les deux mille ans à peu près, un grand changement se produit sur la terre. Et il en sera également ainsi à partir de ce temps. — Mais ne parlons plus de cela. »

11. L’aubergiste dit : « Seigneur, si Tu y consens, le repas du matin doit être tout à fait prêt maintenant. »

12. Je dis : « Eh bien, allons donc le prendre. »

13. Là-dessus, nous rentrâmes à la maison, où le repas du matin nous attendait déjà. Les disciples qui étaient restés là nous demandèrent où nous étions allés, car ils n’avaient pu nous trouver.

14. Et Je leur répondis : « Nous étions exactement là où nous étions, mais vous nous avez cherchés là où nous n’étions pas, et c’est pour cette raison très simple que vous ne nous avez pas trouvés. Mais à présent, mangeons et buvons. »

 15. L’on se mit alors à manger, et, pendant le repas, un Juif grec fit cette remarque que Ma réponse à leur question leur avait paru quelque peu singulière, et qu’ils ne savaient comment l’interpréter.

16. À quoi Je répondis : « Exactement comme Je vous l’ai donnée ! Mais si vous voulez y réfléchir davantage, vous y trouverez une grande vérité spirituelle. »

17. Les disciples dirent : « Ce sera sans doute difficile ; car il nous semble qu’il n’y avait là qu’une réponse bien sentie à notre impertinente question ! »

18. Je dis : « Oh, il n’en est rien ! Aussi vais-Je vous dire ce que signifiait cette réponse. Écoutez-Moi.

19. En vérité, ceux qui ne Me cherchent pas là où Je suis ne Me trouvent pas et ne Me trouveront jamais. Avec le temps, bien d’autres Me chercheront et ne Me trouveront pas ! Un temps viendra où bien des faux prophètes et messies apparaîtront et vous diront : “Le voici, l’Oint !”, ou : “C’est lui !”

Mais ne croyez aucun de ceux qui vous diront où Me trouver, car c’est précisément là que Je serai le moins, et même que Je ne serai jamais.

Celui qui Me cherchera dans tout ce qui rappelle de près ou de loin le monde ne Me trouvera pas, et celui qui Me cherchera dans le véritable amour, l’humilité et le renoncement à soi-même, celui-là seul Me trouvera toujours et partout.

20. Et si vous éprouviez un peu de dépit quand vous êtes sortis pour Me chercher, c’est parce que Je ne vous avais pas dit à l’avance où J’irais ce matin avant le repas.

Voyez-vous, ce n’était déjà pas le bon endroit pour Me chercher en esprit dans vos cœurs, et c’est pourquoi, ensuite, vous n’avez pu trouver extérieurement l’endroit où J’étais vraiment !

 21. Et, par cette parabole, Je n’ai pas voulu commenter votre attitude envers Moi, mais seulement vous montrer ce qui arriverait dans l’au-delà.

Ainsi, à Mon exemple, tous les vrais enseignants doivent faire en sorte qu’en toute occasion, même dans les plus petites choses, leurs paroles puissent servir de fondement à une autre leçon essentielle.

Car en vérité Je vous le dis : au royaume des esprits purs devant Dieu, vous devrez rendre compte de chacune de vos paroles futiles et vaines, et serez dévoilés au grand jour de la vérité divine ! »

22. Ces paroles ne furent certes guère agréables à entendre pour les disciples ; néanmoins, ils les gravèrent profondément dans leurs cœurs. GEJ6 CH76  untitled (retour-du-christ.fr)

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