Remerciements et bonnes résolutions d’Hélène

1. Hélène dit : « Ô père, quel mortel n’eût jamais pu en avoir ne serait-ce que le plus faible pressentiment ?

De plus, malgré toute notre bonne volonté, nous étions encore trop profondément enfoncés dans le paganisme pour être capables de penser assez clairement pour concevoir si peu que ce fût la possibilité de toutes les choses que nous recevons ici directement du Seigneur Lui-même, et par Sa seule grâce !

2. Et pourtant, nous ne pouvons rien Lui donner en échange, maintenant et à jamais, si ce n’est L’aimer par-dessus tout perpétuellement.

Et, bien qu’ils soient nos sujets, nous aimerons nos frères et sœurs comme notre propre vie en leur prêchant Fidèlement et en toute vérité le nom du sublime, très saint et unique vrai Dieu et en ayant grand soin de susciter en eux une disposition d’esprit grâce à laquelle, par la voie du vrai amour et de la vraie humilité, ils deviendront enfin des hommes véritables et qui plaisent à Dieu.

Et pour cela, Mathaël, désormais mon époux bien-aimé, nous prêtera, avec ses quatre frères, son bras puissant et son cœur d’une très grande sagesse,

et ainsi, ce qui sera notre bien au nom du Seigneur sera aussi son bien, et son bien sera et deviendra le bien de nos nombreux sujets.

 3. Voilà tout ce que je peux déclarer en toute vérité et en toute loyauté, devant le Dieu très saint, du plus profond de mon cœur plein de gratitude et désormais tout à fait contrit.

Mais Toi, ô Seigneur, sois toujours miséricordieux envers moi, qui ne suis devant Toi qu’une pauvre pécheresse ; car Toi seul sais vraiment ce que je serai capable de supporter des fardeaux de la vie terrestre !

Je ne traverserai pas cette vie sans fardeau, et je le porterai selon la force que Tu m’auras accordée, ô Seigneur ; mais, Seigneur, puisses-Tu ne pas m’éprouver au-delà ! »

 4. Je dis : « Mon joug est doux et Mon fardeau léger ; mais un petit poids supplémentaire de loin en loin ne nuira jamais à ton salut, et ne pourra au contraire qu’être du plus grand profit pour ton esprit et ton âme.

 5. Ton époux Mathaël t’apprendra, le moment venu, quels fardeaux il lui a été donné de porter afin de chasser de lui-même tout ce qui est du monde, grâce à quoi son cœur s’est élevé jusqu’à cette grande force qui est la sienne.

Ce qu’il possède à présent, nulle force ne pourra plus jamais le lui reprendre ; mais ce que tu viens de recevoir en toi n’est encore guère qu’extérieur en toi et fort semblable à la graine récemment mise en terre, qui doit encore résister à bien des épreuves avant de devenir un vrai et bon fruit mûr.

6. Aussi, ne t’effraie jamais des multiples fardeaux que tu rencontreras ici ou là dans le cours de cette vie terrestre ; car Je te les enverrai pour fortifier ton âme et ton esprit !

7. Ainsi, quand parfois il t’arrivera quelque chose, songe que c’est Moi qui te donne ce moyen de te fortifier !

Car plus J’aime un homme, plus Je l’éprouve. Car chacun doit devenir aussi parfait que Moi ; mais pour cela, il faut beaucoup d’abnégation, de patience et de douceur, et une complète soumission à Ma volonté.

8. Et celui qui suit entièrement Ma volonté, celui-là deviendra aussi parfait en esprit que Je le suis Moi-même, parce que son esprit ne fera dès lors plus qu’un avec Moi. — Dis-Moi maintenant si tu comprends tout à fait bien et clairement tout cela. »

9. Hélène dit : « Oh, sans doute, pour autant qu’il soit possible à un simple mortel de comprendre la parole de Dieu dans les étroites limites de son intelligence temporelle ! »

10. Je dis : « Tout est donc pour le mieux, et, ayant bien travaillé, nous pouvons nous reposer un peu ! Que ceux qui veulent dormir un moment le fassent ; mais ceux qui voudront veiller et prier avec Moi, qu’ils veillent et prient ! »

11. Beaucoup s’écrient alors : « Seigneur, nous voulons veiller et prier avec Toi ! »

12. Je dis : « Faites-le, si vous le voulez. Mais il s’agit de bien se préparer à la journée de demain ; car cette journée sera fort chaude. — (M’adressant à Cyrénius 🙂 Demain, ton frère Cornélius et le capitaine Faustus viendront par ici afin de s’enquérir de ce qui a pu arriver dans cette contrée ; car ils ne soupçonnent pas que tu es ici, et encore moins que J’y séjourne Moi-même.

Il faut pourtant veiller à ce qu’ils puissent trouver refuge ici avec leur suite, car, pour une fois, ils ne trouveront pas à se loger dans la ville. Le feu la mettra à mal, parce qu’à l’occasion de l’incendie des temples et des synagogues, d’autres édifices et demeures citadines seront très durement éprouvés.

Demain, il importera donc de ne pas avoir l’esprit ailleurs, et c’est pourquoi il est nécessaire que chacun se prépare bien. Que ceux qui peuvent dormir dorment ; quant à Moi, Je dois veiller et prier ! »

13. Sur ces paroles, Je quittai la compagnie et M’éloignai dans la montagne, afin d’être seul et afin de M’unir de tout Mon être à l’esprit éternel de Mon Père.

GEJ3 CH120 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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