1. (Le Seigneur 🙂 « Ainsi, tout ce qui existe n’est permis qu’afin de pousser l’homme à s’améliorer. Car tout devenir suppose une activité, et celle-ci à son tour suppose un mobile et un levier, qui bien sûr doit toujours correspondre pleinement à la nature de l’activité.
2. Par conséquent, il faut considérer que tout ce que l’on désigne comme contraire à la loi morale, mauvais ou méchant n’a été permis que pour être un levier, et c’est pourquoi tout est bon et pur à celui qui est pur. Mais il en va nécessairement autrement pour celui qui est faible et impur, parce qu’il a encore besoin de beaucoup de leviers pour le pousser à agir.
3. Quand, au temps de Moïse, d’Aaron et de Josué, et encore sous les premiers Juges, les enfants d’Abraham jouissaient d’une direction divine visible, d’une sagesse sans bornes, mais aussi d’une très grande prospérité terrestre, ils devinrent aussi paresseux que les polypes et les huîtres au fond de la mer. Souvent, par la bouche des prophètes, Je les ai incités à l’action et à la vigilance, Je les ai même mis en demeure; mais ils répondaient toujours : “Si nous faisons quelque chose, nous risquons de commettre un péché qui détruirait tout le bien que nous aurions pu faire; mais si nous ne taisons rien, nous ne pouvons pécher et sommes donc justes et sans tache devant Toi, ô Seigneur !” —
Ainsi philosophant, ils tombèrent peu à peu dans toutes les paresses. Il s’ensuivit une misère croissante et, à la longue, un affaiblissement physique et finalement moral.
4. Dans cette situation, ils se tournèrent pourtant encore vers Moi et Me promirent d’agir dans la juste ordonnance de la vie. L’on se remit au travail, et tout alla bien pour un temps : mais quand la prospérité bénie, fruit de ce travail, fut ainsi revenue, la paresse s’installa de plus belle. Riche de tout, l’on voulait briller, et pour cela, il fallait un roi terrestre qui fût le représentant de la richesse et de la prospérité matérielles.
5. Ce roi leur fut donné et oint. Mais cela n’alla pas sans obligations pour le peuple ; ainsi le mal que le peuple avait demandé et obtenu ne fut-il, là encore, rien d’autre qu’un douloureux levier pour contraindre le peuple à redevenir actif.
6. Mais bientôt, le roi tomba avec son peuple dans une léthargie telle qu’il fallut cette fois lui susciter des ennemis extérieurs à l’aspect menaçant. Ce furent les Philistins, barbares devenus puissants. La guerre, avec son cortège de misère, entra ainsi dans le pays de Mon peuple qui, contraint de se réveiller et d’agir, retrouva sa force.
7. Dans cette extrémité et cette grande misère, il retrouva le chemin qui menait à Moi et à Ma grâce, et sa sagesse et sa prospérité s’accrurent dans des proportions inouïes. Mais il s’ensuivit, dès le règne de Salomon, un grand relâchement dans l’activité, et, sous les premiers successeurs de Salomon, le royaume tombait littéralement en ruine. Ainsi ce peuple dut-il, pour conserver quelque activité, y être sans cesse contraint par toutes sortes d’afflictions et d’extrémités.
8. À présent, il est de nouveau tombé plus bas que les bêtes, spécialement les prêtres et ceux qui instruisent le peuple. Et si Je suis Moi-même venu dans la chair, c’est bien afin de semer toute la confusion et le désarroi possibles chez les plus paresseux de ce peuple ; et s’ils veulent Me prendre et Me tuer, c’est parce qu’ils craignent que Ma très grande activité ne leur fasse perdre leur facile gagne-pain. Mais, bien sûr, c’est en vain qu’ils s’agitent.
9. Le germe de la paresse absolue a déjà trop bien pris racine en eux. C’est pourquoi il faut d’abord que cette indolence leur soit ôtée, et qu’ils se dispersent aux quatre vents pour mener une vie d’errance, ou bien qu’ils entrent dans la nouvelle alliance de vie et de travail que Je fonde à présent, et où nul ne pourra vivre les bras croisés.
10. Celui qui ne fera pas cela souffrira de faim et de soif, il devra aller, soutenu par un bâton de mendiant, vêtu de bardes crasseuses, et on lui criera sans pitié : “Qui ne travaille pas ne mange pas !” Car toute peine mérite salaire.
11. Oh, c’est alors que chacun s’efforcera de travailler autant qu’il pourra ! Et si quelqu’un devient malgré tout paresseux, il en subira aussitôt le châtiment visible, afin que cela serve d’exemple à tous les autres.
12. Et, Je te le dis, tout peuple, et même tout homme, s’il devient paresseux et faible, devra en subir durablement le châtiment, son nom disparaîtra pour toujours du livre de la Vie, et il perdra sa grandeur, sa puissance et son prestige ! Les hommes en seront à chaque fois plus déconcertés, et cela les incitera véritablement à l’action dans tous les domaines, ce qui sera une bonne chose. — As-tu bien compris tout cela ? » GEJ5 CH158 untitled (retour-du-christ.fr)
