La terre, école pratique des enfants de Dieu

1. Cependant, Cyrénius Me dit derechef : « Seigneur, Tu m’as certes appris de Ta propre bouche la cause de tout ce qui existe et arrive en ce monde, et je connais désormais la divine sagesse de Tes desseins concernant l’éducation des hommes en tout temps et en tout lieu de cette terre ;

pourtant, je dois admettre franchement que, d’un point de vue terrestre, les idées de ce Pharisien sont au fond pleines d’intérêt.

En vérité, ce monde n’est, d’alpha jusqu’à oméga, qu’un monde fort méchant, plein de haine, de mensonge, de fausseté et d’injustice, et non d’amour et de vérité ! Et pourtant, il pourrait fort bien être différent !

Mais c’est ainsi une fois pour toutes, et la terre est vouée à rester la demeure des lamentations, et ses enfants, les hommes, devront toujours languir sur son sol ! Pourtant, il pourrait en être autrement ! »

2. Je dis : « Oui, assurément, il pourrait en être autrement, comme c’est le cas sur d’innombrables corps célestes ; mais alors, cette terre n’aurait pas été choisie pour que s’y élèvent les hommes appelés à devenir Mes enfants !

3. Le véritable amour dans toute sa puissance serait-il jamais reconnu pleinement pour ce qu’il est chez des hommes qui ne seraient eux-mêmes qu’amour ?

Quelle pierre de touche donner, pour qu’ils s’y exercent à la patience, à la douceur et à l’humilité, à des hommes qui, de naissance, seraient déjà remplis d’amour ?

4. Si J’avais fait tous les hommes en sorte que, dès leur naissance, ils soient parfaitement accomplis sans avoir rien eu à faire, quelle pratique de vie et quel progrès personnel pourraient-ils encore envisager ?

5. Enfin, à quelle activité de tels esprits pourraient-ils être employés ? Je te le dis, si les hommes naissaient pourvus de toutes les perfections, les arbres de la forêt et les rochers de la montagne seraient mille fois plus favorisés qu’eux pour ce qui est de l’activité indépendante absolument indispensable à une vie libre !

6. Un homme physiquement parfait une fois pour toutes, qui aurait constamment devant lui une table couverte des mets et des boissons les plus savoureux, en sorte qu’il ne connaîtrait jamais la faim ni la soif,

qui posséderait aussi des appartements magnifiques, mais dont les facultés intellectuelles seraient en outre si accomplies qu’il pourrait tout voir et entendre dans les moindres détails, le lointain comme le proche,

mais aussi tout goûter et tout comprendre, et qui ne serait jamais contrarié dans ses desseins par la moindre incommodité, un tel homme ne quitterait assurément plus guère son lieu de repos !

7. Je te le dis, un tel homme ne se soucierait pas plus de Mes œuvres que des neiges éternelles qui, au temps d’Adam, recouvraient les plus hauts sommets de leur manteau immaculé (*) !

(*) Expression plus imagée que notre « an Quarante » ou notre « première chemise » ! (N.d.T)

Crois-tu donc que Ma propre perfection infinie et éternelle Me serve à quelque chose, et que J’en tire une quelconque félicité ? Certes non !

8. C’est de voir grandir tous Mes petits-enfants imparfaits, qui sont naturellement sans nombre, de les voir apprendre et se perfectionner sans cesse, et de là agir toujours plus, qui Me procure le plus grand bonheur.

Et leur joie lorsqu’ils ont péniblement acquis quelque perfectionnement de leurs facultés est pour Moi une joie sans cesse renouvelée, et Mon infinie perfection ne prend une valeur inestimable que lorsque Mes petits-enfants immatures y aspirent toujours davantage et que Je puis reconnaître sans erreur que, bien que partielle, elle croît en eux aussi. Comprends-tu bien ce que Je veux te dire par là ?

9. S’il n’en était pas ainsi, crois-tu que Je n’eusse jamais créé un monde ou un quelconque être vivant ? Tout cela était pour Moi de toute éternité une nécessité et un besoin sans lesquels la terre n’eût jamais été créée et peuplée de toutes sortes de créatures.

10. Et ce qui est doit demeurer ! Je ne suis pas venu pour apporter à la terre la paix et un silence de mort, mais bien le glaive et le combat actif dans sa pleine mesure.

Car c’est seulement contre la haine que l’amour devient une force active et vivante et que la mort silencieuse doit fuir devant lui.

C’est la nécessité qui, poursuivant les hommes, les fait agir et, avec le temps, les rend doux, patients et dévoués à Ma volonté.

 Si le mensonge n’existait pas avec ses tristes conséquences, quelle valeur la vérité aurait-elle en soi ? Qui allume une lumière en plein jour, et qui se soucie de la valeur d’une lampe à huile quand le soleil brille ? » GEJ5 CH157  untitled (retour-du-christ.fr)

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