De l’éducation de l’humanité

1. (Le Seigneur 🙂 « Le grand conseiller demanda encore : “Mais quel mal cela ferait-il aux grands prêtres, en particulier, si ton Dieu, par Sa toute-puissance et Sa sagesse, les contraignait ne fût-ce que pour deux ans à renoncer à l’idolâtrie et à enseigner la vérité au peuple ?

Si, la toute-puissance divine leur ayant rendu la liberté, ils voulaient alors retourner à l’ancienne idolâtrie, le peuple désormais éclairé les rappellerait assurément à l’ordre de telle façon qu’ils n’y reviendraient plus jamais ! N’ai-je pas raison ? ”

2. Je dis : “Si cela était possible et salutaire pour les hommes, ce ne sont pas les prêtres que Dieu contraindrait, car Il pourrait aussi bien faire parler les arbres et les pierres, ce qui aurait encore plus d’effet sur le peuple.

Mais, dans un cas comme dans l’autre, non seulement cela ne vaudrait rien pour le libre arbitre des hommes, mais cela empêcherait la vie autonome de l’âme de se constituer librement en eux ;

car si tous vos prêtres se mettaient tout à coup à prêcher contre les anciens dieux et les idoles devant un peuple dont la plus grande partie est encore fort attachée à la superstition et aux fausses croyances, celui-ci, voyant en eux des ennemis de ses dieux, les saisirait et les mettrait à mort.

Et si les arbres et les pierres enseignaient le peuple, ce serait pour lui une contrainte si extraordinaire de sa conscience et de sa volonté qu’il se jetterait sur les idoles et les détruirait avec leurs prêtres.

3. À qui cela rendrait-il service, dis-le-Moi ! Pas au peuple, dont la croyance, la connaissance et la volonté seraient entièrement dirigées et contraintes, et les âmes ne seraient donc pas plus libres qu’avec l’ancienne superstition, que beaucoup chez vous ont d’ailleurs déjà percée à jour en cherchant et en pensant par eux-mêmes.

4. Et, outre qu’une foi éclairée ainsi miraculeusement imposée aux hommes ne servirait à rien parce qu’elle ne vaudrait pas mieux que l’ancienne superstition, elle ne serait pas davantage utile aux prêtres ni à vous-mêmes. Car peux-tu prouver que tu es vraiment sage en ne répondant qu’aux questions que tu te poses toi-même ?

5. Si par exemple, comme cela M’est facile, Je faisais parler les colonnes de ce palais et leur posais ensuite toutes sortes de questions d’une profonde sagesse, et que les colonnes Me répondissent avec une vérité et une sagesse impossible aux hommes de ce monde et même aux anges des cieux, que dirais tu de cela ?”

6. Le grand conseiller : “D’un côté, ce serait évidemment tout à fait merveilleux : mais enfin, les colonnes ne feraient ces sages réponses que par Ta volonté et selon Ta science, et cela reviendrait au même que si Tu Te posais ces questions à Toi-même pour y répondre ensuite ! “

7. Je dis : “Cette fois, c’est fort bien jugé, et tes paroles sont très vraies. Or, ce serait exactement la même chose pour l’homme si Dieu gravait en lui par Sa volonté toute-puissante une règle de vie établie une fois pour toutes ! Ce serait alors Dieu Lui-même qui voudrait et même agirait en l’homme. Qu’adviendrait-il alors de son libre arbitre et de sa parfaite autonomie ?

8. Dieu n’a pas créé les hommes pour qu’ils soient en quelque sorte Ses jouets, mais pour qu’ils soient à Son image pleinement ressemblante et qu’ils existent non pas en tant que simples créatures de Son caprice tout-puissant, mais comme les vrais enfants de Son amour éternel de Père,

doués d’une capacité créatrice toute pareille à la Sienne, qui leur donne la possibilité de s’élever librement, par leurs propres moyens et de leur propre volonté, jusqu’à la parfaite ressemblance de Dieu.

Dieu ne peut donc faire des hommes qu’à condition de n’entraver par aucune contrainte d’aucune sorte leur libre arbitre, et celui-ci doit rester entier même dans les pires circonstances, dussé-Je pour cela sacrifier Ma vie terrestre sur la croix !

9. Voilà quel amour la sagesse divine a pour les hommes qu’elle a mis en ce monde comme ses enfants, afin de mettre à l’épreuve le libre arbitre qui leur a été accordé !

Aussi, comprenez bien cela et ne Me posez plus de questions oiseuses ; car Dieu a établi Son ordre pour l’éternité, et cela ne changera pas ! À présent, si vous le voulez, parlons d’autre chose.”

10. Cyrénius Me dit : “Mais, mon Seigneur et Maître en toute chose, es-Tu vraiment fâché pour cela ? Car enfin, nous ne sommes que des hommes et avons encore quelque peine à comprendre les choses de ce monde, aussi avons-nous besoin de Ton indulgence. “

11. Joseph lui dit : “Elle ne dure jamais très longtemps chez lui ! À présent, il vaut mieux le laisser en paix, car, en vérité, il en a déjà beaucoup dit.

Lorsqu’il est ainsi, le mieux est de le laisser tranquille et de faire ce qu’il a dit, car alors, même moi qui suis son père, je ne peux rien en tirer de plus.

Il va se taire un moment et nous laisser parler à notre guise. Aussi, chers amis et nobles bienfaiteurs, laissons-le seulement se reposer un moment, après quoi il nous parlera sans doute de lui-même ! “

12. Cyrénius dit à Joseph : “Mais, dis-moi, ne S’est-Il jamais contredit en quoi que ce soit ?”

13. Joseph : “Jamais à ce jour ! Lorsqu’il dit une chose, elle est dite pour l’éternité, et cela souvent même dans les choses les plus petites et les plus insignifiantes, je puis en témoigner en toute vérité ! ”

14. Cyrénius : “Ah, en ce cas, il est certainement plus sage de faire comme Il le souhaite : car Il est empli intérieurement de l’esprit de Dieu, et ce qu’Il veut arrive. Nous autres, faibles humains, nous ne pouvons Le combattre en quoi que ce soit, comme j’ai pu m’en convaincre il y a vingt ans.

Mais de quoi d’autre que Lui allons-nous bien pouvoir parler ? Car Il est tout de même le phénomène le plus remarquable de ce temps, comme de tous les temps passés et à venir jusqu’à la fin du monde ! ” » GEJ7 CH215  untitled (retour-du-christ.fr)

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