(8 août 1844)
1. Ainsi poursuivit le Seigneur : “Mahal, si tu as encore quelque reproche à M’adresser, dis Moi, et Je te répondrai selon Mon amour, Ma justice et Mon équité ! Je vois qu’il se trouve encore de la colère envers Moi dans ton cœur.
Ce sentiment doit tout d’abord disparaître si tu devais attendre de Moi ton salut ; car un esprit hérissé contre son Dieu et Créateur ne pourra jamais s’unir à Lui ! Par conséquent, parle !”
2. Mahal répondit : “Seigneur, ai-je jamais jusqu’à présent commis un péché contre Ton ordre ? Vois : Toi-même, ainsi que Ton ciel et Ta terre, devez témoigner que tout au long des quatre cent quatre-vingt-dix années que j’ai vécues, je n’ai jamais péché, ni contre Toi ou un ange, ni contre un être humain ou un animal, ni même contre une pierre !
3. Si J’ai dû descendre dans les profondeurs à cause de mes enfants, ce fut mon devoir le plus strict ; car j’avais vu en esprit ce qu’il en était de mon fils Waltar, puis de ma fille Agla, laquelle partit rejoindre son frère.
4. Tu as voulu que Waltar se rende dans la plaine et il T’a obéi ; mais lorsqu’il fut à Hanoc, Tu le laissas tomber ; quant à sa sœur, laquelle l’avait suivi à vrai dire sans que Toi et moi le lui ayons ordonné, Tu l’as laissée sombrer dans les enfers les plus profonds. Tous ces événements ne T’ont pas autrement préoccupé, comme je pus m’en rendre compte en esprit.
Par conséquent, c’était mon devoir le plus pressant d’entreprendre ce long voyage à Hanoc, malgré mon grand âge, afin de sauver si possible mes enfants !
5. Je T’avais si souvent prié de protéger mes enfants ! Toutefois, Tu ne voulus pas exaucer mes prières et m’as forcé de descendre également dans les profondeurs !
Je m’y suis rendu, et bien que je trouvai mes enfants complètement abandonnés, privés de Ta protection, Waltar était mort et Agla en enfer – Je ne me suis pas révolté contre Toi ; au contraire, je louai et glorifiai toujours en paroles et en actes Ton saint nom !
6. Et maintenant que mon frère a bâti cette arche selon Tes conseils, afin de sauver des vies humaines, – ce qui se passa pendant la grande période de détresse où je me trouvais dans les profondeurs –
Tu me laissas tomber et périr comme si j’étais un grand pécheur et un misérable ver de terre. je Te le demande : selon quel droit fais-Tu cela, et en vertu de quel ordre ? Tu peux m’objecter ce que Tu veux : les choses sont ainsi et pas autrement !
7. Car si Tu me réponds : “Quand ai-Je dit que tu ne pourrais faire usage de l’arche au moment de la détresse, même si J’ai chargé Noé de la construire ?”, Je ne puis accepter une telle excuse ; car Tu m’as déjà jugé en ne m’appelant pas comme Noé à le faire.
Ton silence là-dessus était pour moi semblable à une défense d’utiliser cette arche, par conséquent un jugement et une condamnation à mort !
8. Vois, Seigneur, c’est là le véritable péché que Tu as commis à mon égard, en récompense de ce que je n’ai jamais péché envers Toi !
A présent, je Te le dis : dorénavant, je vais vraiment pécher contre Toi, afin que Tu aies un motif de m’interdire l’entrée de l’arche pour me détruire, moi et mes enfants. Car dès maintenant, je ne crierai plus “Seigneur, sauve-moi !” mais “Seigneur, anéantis-moi !”
9. Ici, le visage du Seigneur se voila de tristesse et Il dit à Mahal : “O toi, Mon fils, parce que tu M’es si cher, Je voulais t’éduquer sur cette terre pour faire de toi un grand prince des cieux ! Mais toi, tu ne vis dans Mon amour qu’une négligence de Ma part ; oh, à quel point ta propre justice t’a rendu aveugle !
10. Afin que tu voies que j’ai fait préparer cette arche non seulement pour Noé, mais pour tout un chacun, des anges venus du ciel se rendront sous l’aspect d’êtres humains chez les hommes, les mettront en garde envers les péchés qu’ils commettent et les inviteront à entrer dans ce grand bateau au moment de l’épreuve !
11. De même, tu vas voir maintenant ton fils Waltar et pourras lui parler ; il témoignera de Moi et te dira si Je l’ai vraiment abandonné comme tu viens de M’en accuser !”
12. Ici, le Seigneur leva les yeux vers le ciel, et instantanément des milliers d’anges apparurent sur la hauteur.
Parmi eux se tenait Waltar, en tant que lumineuse apparition, laquelle se rendit vers Mahal, le consola et témoigna de la bonté, de l’amour, de la douceur, de la patience et de la compassion divines.
13. Mahal demanda à son fils s’il était vraiment Waltar et s’il vivait comme tel.
14. Alors Waltar confirma à Mahal l’entière authenticité de son être.
15. Là seulement, Mahal commença à faire un revirement sur lui-même. A cet instant, le Seigneur disparut, afin que Mahal ne soit pas jugé. Mais les anges et Waltar restèrent. MD3 CH340 MD3.pdf (retour-du-christ.fr)
