Ne jugez pas

1. À ces mots, notre Zorel se rendormit paisiblement, et Zinka dit : « Oh, toutes les choses que cet homme nous a révélées ! Si tout cela est vrai, nous avons reçu une connaissance dont j’ai peine à croire qu’aucun prophète l’ait jamais rêvée !

Oh, je suis anéanti de la profonde sagesse de cet homme ! Véritablement, aucun ange ne peut posséder une plus grande sagesse ! »

2. Cyrénius dit aussi : « Oui, il faut aider cet homme ; car jamais les insignes merveilles de Ton ordre divin n’ont encore été dévoilées en si grand nombre !

Les révélations de Mathaël étaient grandes et m’ont donné beaucoup à penser ; mais ce que ce Zorel nous a dévoilé ici est inouï !

Il est à peine croyable et concevable qu’une sagesse si profonde puisse s’exprimer en paroles humaines et se faire comprendre aussi clairement ! Bref, ce Zorel m’a vraiment transporté !

S’il pouvait encore dire cela quand il se sera réveillé dans sa chair, oh, je l’installerais sur un trône d’où il prêcherait la vérité supérieure aux hommes, afin qu’ils atteignent plus sûrement la vraie et parfaite destination de leur être et de leur vie ! »

3. Je dis : « Très bien, ami Cyrénius ! Mais il est une chose bien plus importante que ce qu’il a prophétisé dans ce troisième stade — bien que cela soit parfaitement vrai —, à savoir que vous devrez vous abstenir à l’avenir de jeter la pierre à un homme parce qu’il est en soi une âme malade.

Car vous avez désormais tous entendu et éprouvé qu’en toute âme, si malade soit-elle, réside un germe de vie parfaitement sain : et lorsque cette âme est rendue à la santé par vos efforts fraternels, ce que vous avez alors gagné, aucun monde ne pourra vous en payer le prix !

Quelle ne sera pas par la suite l’utilité d’un homme ainsi accompli ! Qui peut en mesurer la portée ?! Vous, les hommes, ne le savez pas, mais Je sais, Moi, quel est le prix d’une telle peine !

4. C’est pourquoi Je vous dis : soyez toujours miséricordieux, même envers les grands pécheurs et les criminels qui ont enfreint vos lois et celles de Dieu !

Car seule une âme malade est capable de pécher, jamais une âme saine ; l’âme saine ne peut pécher, car le péché n’est jamais que l’effet d’une âme malade.

5. Et qui parmi vous, les hommes, peut condamner et punir une âme pour avoir enfreint un de Mes commandements, alors que vous êtes tous soumis à la même loi ?

Et l’une de Mes lois dit précisément que vous ne devez juger personne ! Lorsque vous jugez votre prochain qui a péché contre Ma loi, vous péchez vousmêmes tout autant contre cette loi !

Comment pouvez-vous donc, étant vous-mêmes pécheurs, juger et maudire un autre pécheur ?

Ne savez-vous donc pas qu’en condamnant votre frère à l’âme malade à une dure expiation, vous prononcez contre vous-mêmes une double malédiction qui s’accomplira dans l’au-delà, voire, selon le cas, dès ce monde ?

6. Si l’un de vous est pécheur, qu’il refuse de se faire juge ; car s’il juge, il se condamne lui-même à une double corruption dont il se libérera plus difficilement que celui qu’il a jugé et condamné. Un aveugle peut-il en conduire un autre ou le mettre sur le bon chemin ?

Un sourd peut-il expliquer à un autre l’action des harmonies musicales telle qu’elle s’est exprimée de la façon la plus pure avec David ?

Un boiteux peut-il dire à un autre : “Viens donc, pauvre malheureux, je vais te conduire en lieu sûr” ? Ne vont-ils pas bientôt glisser tous deux et tomber dans un fossé ?

7. C’est pourquoi vous devez avant tout prendre garde à ne juger personne, et faire comprendre cela à tous ceux qui seront un jour vos disciples !

Car en observant Ma doctrine, vous ferez des hommes des anges — mais en ne l’observant point, vous en ferez des diables et des juges contre vous-mêmes.

8. Il est vrai que personne n’est parfaitement accompli sur cette terre ; mais le plus accompli en intelligence et par le cœur doit être le guide et le médecin de ses frères et sœurs malades, et celui qui est lui-même fort doit porter le faible, sans quoi il succombe avec le faible, et ils n’avanceront ni l’un ni l’autre !

9. Et, afin que vous compreniez tous cela profondément et véritablement, Je vous ai donné en ce Zorel un exemple vraiment tangible par lequel vous reconnaissez bien quelle grande erreur c’est de juger un criminel comme vous le faites ! Il est vrai que votre manière de juger appartiendra toujours au monde, et il sera difficile d’écraser complètement la dure tête de diamant du dragon de la tyrannie —

car la terre est précisément le monde où sont mis à l’épreuve Mes futurs enfants ; mais il ne devra plus en être ainsi parmi vous, car les fruits du ciel ont été répandus parmi vous avec leurs graines abondantes.

10. De même que vous goûtez aujourd’hui les fruits de Mon zèle, n’oubliez pas de répandre aussi abondamment que possible les graines qui en tombent dans les cœurs de vos frères et sœurs, afin qu’elles puissent éclore en eux et porter de nouveaux fruits abondants et sains !

Zorel vous a montré clairement et pour ainsi dire en détail quel nouveau fruit merveilleux naissait lorsqu’une graine était semée dans le cœur.

Agissez ainsi, et vous ferez naître la vie comme de vous-mêmes et obtiendrez aussi la vie éternelle dans toute la perfection qui vous est désormais connue ! Je vous donne cela après cet acte d’imposition des mains afin que vous en usiez et vous y conformiez le plus exactement possible.

11. Mais le moment est venu our toi, Zinka, d’imposer tes mains en sens contraire à Zorel de façon à le réveiller ; dès qu’il sera éveillé, toi, Marc, donne-lui du vin avec un peu d’eau, afin que son corps retrouve sa force précédente.

Mais lorsqu’il sera éveillé et se remettra à parler comme avant, n’en soyez pas fâchés et ne lui rappelez surtout pas ce qu’il a dit dans son extase ; car pareille chose pourrait lui causer un dommage physique.

Et ne riez pas non plus s’il lui arrive de dire quelque sottise. Vous pouvez tout doucement commencer à lui parler un peu de Moi, mais sans hâte excessive, car cela pourrait gâcher beaucoup de choses pour lui, et pour longtemps !

À présent, Zinka, mets-toi à l’œuvre, puisque Marc est déjà de retour avec le vin et l’eau ! » GEJ4 CH58  GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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