1. Ici, Zorel se tait un moment, et Zinka demande : « Comment peut-il donc voir tout cela, et maintenant marcher dans l’eau, alors qu’il gît ici sans plus bouger que s’il était mort ? »
2. Je dis : « Les choses que son âme voit à présent ne sont autres que les conditions de son amélioration ; celles-ci constituent en elle un monde intérieur propre,
et ce que tu nommes ici un mouvement de la pensée se manifeste dans le domaine de l’âme comme un mouvement d’un lieu à un autre.
3. L’étang né de ses larmes et dont l’eau a guéri son âme représente son repentir des péchés commis, et le fait de s’y baigner désigne la vraie pénitence issue de ce repentir.
L’eau pure représente la juste reconnaissance de ses péchés et de ses crimes ; et lorsque l’étang devient un lac, cela exprime la volonté de plus en plus forte de se purifier et de se guérir soi-même.
La belle herbe sous l’eau signifie l’espoir d’atteindre la guérison complète et l’état supérieur et libre de la grâce divine.
Celle-ci apparaît déjà visiblement sur la rive encore assez éloignée ; c’est Moi-même en esprit et en volonté. Cependant, la progression vers Moi à travers les eaux du vrai repentir et de la vraie pénitence représente le cheminement de l’âme vers sa véritable amélioration.
4. Mais tout cela n’est pour son âme qu’une apparence propre à lui montrer ce qu’elle est et comment elle agit intérieurement pour s’amender — dans ce cas, bien sûr, seulement en intention, sans action extérieure effective. Celle-ci n’aura lieu qu’à l’état éveillé, lorsqu’il se trouvera complètement réuni à son corps.
5. À présent, il est presque parvenu jusqu’à Moi et il va se remettre à parler dans un instant. Faites bien attention ; tout ce qu’il dit maintenant est en rapport avec l’état intérieur de son âme !
Beaucoup de confusion se manifestera encore jusqu’à ce qu’il entre dans le troisième stade, c’est-à-dire la réunion temporaire avec son pur germe de vie.
6. C’est dans ce troisième stade que vous pourrez constater la cohérence et la sagesse de ses paroles ! À présent, seule parle son âme en cet instant purifiée ; mais au troisième stade, c’est l’esprit qui parlera en lui ! Et vous ne découvrirez alors plus en lui aucune faille ; il vous fera un discours qui vous réchauffera le cœur à tous !
7. Il est maintenant sur la rive et il dit : “Ah, comme ce voyage a été fatigant ! Mais je suis maintenant près de toi, noble ami. N’as-tu pas ici une chemise ? Voistu, j’ai terriblement honte de ma nudité !”
8. Je lui dis, par Mon esprit et Ma volonté qui lui sont visibles : “Sors de l’eau, et tu seras vêtu selon tes œuvres !”
9. L’âme de Zorel dit : “Ô ami, ne parle pas de mes œuvres, car elles ne sont que mauvaises et méchantes ! Si mon vêtement leur ressemble, il devra être affreusement noir et souillé !”
10. Je dis : “S’il en est ainsi, il y a ici assez d’eau pour le blanchir !”
11. Zorel dit : “Ô ami, ce serait vouloir blanchir un nègre ! Ce sera bien difficile ! Mais mieux vaut un vêtement que pas de vêtement du tout. Je sors donc de l’eau !”
12. À Mes pieds est posée une toge aux plis nombreux, mais très sale, bien que sa vraie couleur soit d’un blanc grisâtre — couleur caractéristique du vêtement des païens dans le royaume des esprits.
Il prend ce vêtement, et sa saleté le dégoûte, ce qui est un bon signe. Il le prend cependant, mais l’emporte très vite dans l’eau et se met à le frotter et à le laver à grande eau, enfin à le secouer.
13. Il a maintenant terminé, et l’habit est propre. Mais comme il est encore humide, il n’ose pas le revêtir hardiment.
Mais Je lui signifie qu’il doit le revêtir : il n’a pas eu peur de l’eau auparavant, pourquoi devrait-il à présent éprouver une sorte de répulsion devant ce vêtement encore un peu humide ? Maintenant, il dit — mais écoutez, car il va parler à voix haute. »
14. Zorel : « C’est pourtant vrai ! Tout à l’heure, le lac tout entier ne me faisait rien, et maintenant, j’aurais peur d’une chemise humide ? Allons-y ! — Ah, comme cela est agréable ! » GEJ4 CH50 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)
