De l’amour du prochain.

1. Le vieux Marc dit : « Seigneur, tout ce que je viens d’entendre avec les miens m’a si profondément bouleversé que je me sens incapable de dire le moindre mot pour définir raisonnablement ce qu’est pour moi le prochain !

2. Il est certain que celui qui se trouve proche de moi physiquement doit être mon prochain, et s’il a besoin de mon aide, je dois la lui donner ! Mes voisins sont aussi mon prochain, s’ils viennent me demander de l’aide, je ne dois pas la leur refuser. Ma femme et mes enfants sont également mon prochain, je dois prendre soin de leur bien-être matériel et spirituel.

3. Quand j’étais encore un soldat, mes camarades étaient mon prochain et c’était mon devoir de leur venir en aide s’ils en avaient besoin. Par ailleurs, tout homme, quelle que soit sa religion, est mon prochain dès qu’il se trouve dans le besoin, et je ne dois pas passer à côté sans lui venir en aide.

4. Oui, je pense même qu’il ne faut pas refuser de venir à l’aide d’un animal domestique qui en a besoin. Bref, avec sa raison limitée, l’homme doit imiter le royaume de Dieu et dans toutes ses actions répandre les rayons de son soleil sur toutes les créatures comme Dieu fait briller son soleil sur toute créature.

5. Certes, l’homme ne peut imiter son Créateur que selon les limites de son être, mais comme il porte en lui la ressemblance de Dieu, ou comme il est fait de l’image de Dieu, il faut qu’il agisse selon les aptitudes qui lui ont été conférées. Voilà mon avis, mais Toi, Seigneur, donne-nous l’explication exacte, je préfère mille fois entendre Ta parole que de parler moi-même ! »

6. Je dis : « Oui, Je parlerai, bien qu’il soit minuit passé, mais faisons un petit arrêt, tendons l’oreille et écoutons si aucun appel à l’aide ne nous vient de la mer. »

7. À peine avais -je fait cette remarque qu’un bruit parvint de la mer, où l’on pouvait reconnaître un grand nombre de voix humaines. Marc et ses fils Me demandèrent aussitôt s’il fallait aller porter secours à ces malheureux en difficulté dans une embarcation aux prises avec le vent nocturne ou avec un des tourbillons qui existent dans cette baie.

8. Je dis : « C’est une mauvaise embarcation chargée de jeunes lévites et Pharisiens. Ils viennent des environs de Capharnaüm et de Nazareth et sont en route pour Jérusalem.

Ils ont préféré la mer à la terre ferme, car le parcours est ainsi moins long et moins difficile, mais à Sibarah ils n’ont trouvé qu’une misérable embarcation et ils sont en difficulté avec le vent nocturne qui s’est levé. S’ils ne sont pas secourus, ils périront ! »

9. Marc dit : « Seigneur, en vérité, ce ne serait pas dommage de les voir donnés en pâture aux poissons, et quant à moi, je prendrais tout mon temps avant de courir à leur secours, mais si Tu le veux, nous y allons ! »

10. Je dis : « Tu viens de dire très justement que l’homme a été créé à l’image de Dieu et qu’il en a les qualités s’il fait rayonner le petit soleil qu’il a dans son cœur sur toutes les créatures et considère comme un prochain tous ceux, amis ou ennemis.qui sont en danger !

11. Tes paroles sont justes et vraies, mais il faut agir en accord avec elles si tu veux que la vérité demeure en toi ! Car la pure vérité ne sert à rien à l’homme s’il ne la met pas en pratique.

Au contraire, s’il le fait, la lumière de la vie éternelle coule à flots et illumine tous les coins obscurs de l’âme humaine comme en plein midi le soleil répand sa lumière sur les vallées qu’il réchauffe et vivifie. Fais ce que tu voudras ! »

12. Marc dit alors : « Vite, à l’aide, dût ce minable bateau être plein d’ours, de tigres, de lion et de hyènes ! »

13. Aussitôt Marc et ses fils courent au rivage, montent dans une solide embarcation et rament jusqu’à ceux qui crient au secours. GEJ2 CH234 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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