De l’âme et de son enveloppe.

1. (Le Seigneur 🙂 « Il y a pourtant dans la matière quelque chose qui ne se trouve jamais dans une âme, c’est la fameuse substance de la gousse où est contenue la vitalité potentielle de toute âme, avant qu’elle parvienne à la maturité de son autonomie !

Lorsque cette vitalité potentielle a atteint un certain degré de maturité, elle déchire sa gousse et s’unit instantanément à d’autres vitalités potentielles semblables à elle, ou du moins lui correspondant ;

et elle se constitue alors, à partir des éléments adaptés de l’air, de l’eau et de la terre, une nouvelle enveloppe, comme c’est le cas pour les graines des plantes, des arbres et des buissons, et pour les œufs d’insectes, d’oiseaux et de poissons.

2. Ce système de gousse n’est qu’une fixation de la volonté venant de l’ordre divin, et n’est en soi ni une activité de l’âme ni une activité de l’intelligence ; elle n’est que le moyen nécessaire par lequel cette intelligence ou cette âme finit par se constituer une existence propre, parfaitement autonome et libre.

3. Le monde matériel est âme aux deux tiers, et le troisième tiers n’est qu’une gousse inanimée, porteuse pour commencer d’une vie singulière qui tend à s’assembler à d’autres vies singulières semblables pour finalement se concrétiser en formant la vie d’une âme quand cette gousse aura atteint sa maturité.

La matière d’une gousse ou la volonté divine solidifiée est donc une institution de salut qui permet aux esprits singuliers qui ont chuté avec Satan de retrouver à nouveau selon l’ordonnance divine leur parfaite liberté autonome, bien que par des chemins plus longs qu’ils auraient pu l’être.

4.Mais comme le temps n’embarrasse pas Dieu et ne Lui est jamais importun parce qu’il a toujours présent à Ses yeux le parfait achèvement de la réalisation des grandes idées qu’il a vues concrètement de Son regard qui voit tout,

que le temps soit long ou qu’il soit court, pour Dieu mille ans sont comme un jour ou comme un instant ; pour que tous les esprits enchaînés dans l’enveloppe de la matière d’une terre se dégagent parfaitement, il faut autant d’années que les grains de sable contenus dans toute cette terre, et une telle durée n’est finalement pour Dieu qu’un bref instant !

5. Oui, Je vous le dis, il y a dans l’espace infini plusieurs mondes qui ont déjà parfaitement accompli leur devoir. Ces mondes existent toujours pour porter les êtres nouvellement parvenus à la liberté,

mais ce sont des mondes beaucoup plus purs et beaucoup plus fermes, dont l’agencement est immuable comme la ferme volonté de Dieu qui exprime Sa sagesse et Son éternelle ordonnance toujours identique à elle-même, immuable comme elle doit être, car sans cette constance aucun être ne pourrait subsister.

6. Si les êtres après leur achèvement spirituel ont une existence parfaitement libre, comme tout à fait indépendante de l’existence de Dieu, cette indépendance n’aurait cependant pu durer si elle n’avait de toute éternité été fixée par Dieu dans l’ordonnance divine, faisant une avec elle.

Cette fixation de toute éternité est précisément ce qui donne et assure à tout être créé une durée éternelle.

7. De là découle, il va de soi, qu’aucune chose appelée un jour par Dieu à exister ne peut disparaître. La forme bien sûr peut varier, et d’un état moins noble passer à un état plus noble,

mais cela peut aussi aller en sens contraire, comme nous l’avons vu à propos de la chute du premier esprit créé ; mais rien de ce que Dieu a appelé à l’existence ne peut être anéanti à tout jamais. Dis-Moi, Cyrénius, la chose t’est-elle maintenant plus claire ? » GEJ2 CH232 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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