1. Le Seigneur : « Et je vous le dis à tous maintenant, vous devez bannir de vous tout souci, car tout souci de ce monde est un lien par lequel l’âme s’attache à la matière à cause de sa cicatrice adamique.
Plus l’âme se lie à la matière de sa chair, plus la formation de l’esprit de Dieu en elle sera douloureuse et plus l’âme par ses soucis se lie au corps qui n’est en soi qu’un jugement, une nécessité fastidieuse et finalement la mort même, et plus elle perd la conscience et la connaissance de la vie éternelle et indestructible qui est en elle.
Mais plus l’âme se dégage de ce lien, plus elle devient libre, plus elle est reliée à l’esprit de Dieu en elle; plus sa conscience sera vivante, plus elle aura une claire connaissance de la vie éternelle de l’âme.
2. Qui craint la mort de son corps est une âme encore totalement attachée à la chair et très peu reliée à l’esprit. L’amour de cette terre est un signe certain que l’âme est encore bien peu préoccupée de la vie éternelle de son esprit, et c’est toujours et encore la faute de cette cicatrice charnelle d’Adam qu’il s’est faite à lui-même et par là à tous ses descendants !
3. Mais toute âme, si elle le veut vraiment, peut se guérir d’une cicatrice aussi maligne. Car dès le temps d’Adam Dieu a déjà pris des dispositions sûres pour cela, et Adam lui-même dans ses derniers instants fut presque complètement guéri.
Hénoch, lui, a été complètement guéri, c’est pourquoi il a été enlevé dans sa chair comme quelques autres patriarches de cette terre. Mais comme leurs descendants se sont mélangés aux enfants de pères qui n’étaient pas sauvés, le vieux mal adamique est resté plus ou moins caché au fond de l’être humain et continue à le tourmenter.
4. De là les douleurs de l’enfantement et toutes ces façons de mourir dans la douleur qu’ont les hommes. La nature humaine qui porte déjà sa flétrissure dans la semence de l’homme se lie d’autant plus à la chair matérielle héritée de la mère et doit venir au monde dans la rupture forcée de toutes sortes de liens, alors que d’autres enfants, comme Isaac et tant d’autres, sont mis au monde sans la moindre souffrance.
5. Il en est de même pour la mort ; les hommes qui tiennent beaucoup à la vie terrestre qui a été tout leur souci, souffrent déjà beaucoup au cours de leur brève existence terrestre, dans leur âme et très vite ensuite dans leur corps, et quand il s’agit de quitter leur corps, ils doivent affronter des souffrances intolérables et partent dans les pires douleurs corporelles qui retentissent parfois longtemps encore dans leur âme après la mort, c’est tout particulièrement le cas de ceux qui se trouvaient si bien dans leur corps physique.
Par contre, les âmes parvenues à la conviction que tous les trésors de cette terre ne leur sont d’aucune utilité, parce que mortels comme leur chair, sont passablement libérées de la vieille cicatrice d’Adam et, comme elles ont trouvé pour leur âme l’atma de Dieu et l’ont cultivé avec tous leurs soins, elles ont pour commencer bien moins à souffrir des maladies du corps.
6. La vie de leur âme une fois unie avec leur esprit, leur corps prend peu à peu une direction spirituelle et devient de plus en plus insensible aux impressions du monde matériel extérieur, car toute maladie du corps provient généralement de la rupture d’un lien avec le monde.
Bref, le corps est assailli par mille besoins les plus divers de l’âme affamée de vie.
S’il ne peut être satisfait par les conditions climatiques ou par mille autres choses, il tombe malade, car tel ou tel lien avec le monde est alors rompu. Le corps souffre alors beaucoup et l’âme avec lui souffre aussi gravement du même mal.
7. Si l’âme s’est habituée à priver son corps et par là à se passer elle-même du plus grand nombre possible de besoins liés au règne de la mort de ce monde, elle n’aura finalement plus guère de liens mortels avec cette terre et le corps n’aura plus guère à souffrir, il n’aura plus aucune raison de tomber malade, car Je voudrais bien savoir alors par quels maux le corps et l’âme pourraient encore être importunés !
8. En effet, pour de tels êtres, le corps ne ressent plus la souffrance même s’il est martyrisé ou torturé de la pire des façons.
9. Voyez ces célèbres jeunes gens dans la fournaise ! Ils chantaient avec bonheur et louaient Dieu ! Et même quand au bout d’un certain temps leurs corps furent consumés par la mauvaise puissance extérieure, ils ne ressentaient aucune souffrance,
car ils étaient libres de tout lien avec le monde bien avant la fournaise et ils étaient un avec leur esprit divin. Une âme ainsi parfaitement unie à son esprit, lorsqu’elle quitte son corps avec lequel elle n’a plus aucun lien matériel profond, et auquel elle n’est plus attachée que par un lien très léger, ne ressent aucune douleur, mais seulement une pure félicité dans tout son être.
En quittant son corps, cet être ne perd ni sa conscience, ni la lumière de la vision spirituelle de son âme, ni l’ouïe, ni l’odorat, ni le goût, ni le toucher le plus raffiné, toutes choses que notre ange Raphaël possède.
10. Mais, comme Je l’ai dit, pour y parvenir, l’homme doit d’abord dégager son corps du vieux péché adamique, et il n’y a pas d’autre moyen que celui que Je viens de vous indiquer. L’âme doit jeter par-dessus bord les soucis du monde, il n’y a pas d’autre moyen, et lorsque l’homme s’en est débarrassé, tout redevient en lui dans l’ancien ordre divin.
Voilà ce qu’on appelle à proprement parler le péché originel, en fait, c’est visiblement la chair qu’on appelle à bon droit le “péché originel” mais, pris au sens purement spirituel, ce sont les multiples préoccupations de la chair qui sont le péché d’Adam, si difficile à détruire chez ses descendants.
11. Cette cicatrice de l’âme ne peut être extirpée que par ce que Je viens d’indiquer, et par un autre moyen encore qui ne sera donné aux hommes, pour le salut de leur âme, qu’à l’achèvement de Ma mission en ce monde. Jean-Baptiste, dans le désert, a été pour ce moyen un précurseur. » GEJ2 CH226 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

