1. Josoé : « Ô Seigneur, j’ai bien peu d’avis là-dessus, je le crains. Je comprend bien en gros ce que Tu veux dire par là, et je ne prétends pas avoir pas compris clairement, mais quant à faire un commentaire lumineux, je m’en sens bien incapable, et ce serait bien préférable une fois encore que ma très douce Jarah prenne ma place.
Car même s’il me semblait parler avec assez de sagesse, il y aurait sans doute encore de quoi me contredire, aussi je préfère de beaucoup écouter que de parler.
Ah, si quelqu’un disait au moins quelque chose de faux ou d’inexact, j’aurais alors la langue bien pendue ! Mais pour des vérités au-delà de l’horizon de mon entendement, je me sens par trop faible et je reste silencieux, préférant laisser parler ceux qui sont plus sages que moi, et je les écoute avec admiration diffuser le flot lumineux de leurs paroles, comme le soleil levant ses rayons lumineux !
En outre, je trouve quant à moi tout à fait superflu d’ajouter des réflexions à ce qui est déjà clair comme le jour. Qui allumerait une lampe en plein midi sous prétexte d’accroître la lumière du soleil ? Mais si quelqu’un a encore un doute au sujet des paroles lumineuses sorties de Ta sainte bouche, qu’il parle et on le mettra sans tarder sur la bonne voie !
2. Je sais bien que l’on doit T’obéir, Seigneur, aveuglément si l’on peut dire, quand Tu veux quelque chose de quelqu’un. Mais il faut ici que je me montre désobéissant, en accord avec l’humilité de mon cœur.
Ce que Tu me demandes pourrait très bien être aussi pour Toi une façon d’éprouver si je me laisse entraîner par mon sentiment inné et exagéré de supériorité à vouloir encore user de ma mauvaise lanterne nocturne pour rendre le soleil plus lumineux qu’il ne l’est !
Mais heureusement, mon cœur me dit : “Garçon, vaniteux, prends garde, le Seigneur t’éprouve, veille à rester dans Sa grâce !” Quand j’entends cela en moi, je me reconnais aussitôt et je reste à ma modeste place. Ai-je raison ou non de me comporter ainsi ? »
3. Je dis : « Mon cher Josoé, si je te demande quelque chose je sais bien pourquoi ! Et si tu veux privilégier ton salut en toute chose, il faut aussi Me suivre en toute chose, et si Je te demandais la vie de ton corps il faudrait la laisser avec joie car Je ne demande à personne la vie de son corps si ce n’est pour le salut de celui qui la laisse pour Moi !
4. Mais je sais ce qui te paralyse la langue en quelque sorte. Regarde, auparavant tu clamais un peu trop haut que tu étais uniquement pour la vérité et Je t’ai montré que tu étais encore loin de savoir ce qu’est la vérité !
Et comme Jarah, une paisible fille de Génézareth t’a un peu humilié en répondant brillamment à Ma question, tu as perdu courage quelque peu !
Mais vois-tu, ton petit découragement au fond n’est pas tant une véritable humilité que la vanité secrète maladive de ton âme.
Et voilà en quelque sorte la motivation pour laquelle il t’est si difficile de te décider à parler. Mais Je veux que tu puisses vaincre totalement en toi cette motivation, car il vaut mieux se moquer un peu d’un sentiment de vanité que de s’en flatter et de s’émerveiller triomphalement de ses réussites.
Parle donc, si je te le demande, et donne nous avec assurance ton avis sur Mon enseignement à propos de l’esclavage. » GEJ2 CH206 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)
