1. Jarah : « Les soi-disant serviteurs de Dieu ont commis de tout temps les pires horreurs, et les hommes qui en ont les preuves et qui n’ignorent pas l’Écriture, se demandent peu à peu ce que cela signifie !
Comment peut-on pareillement aller à l’encontre de Sa parole et permettre que ceux qui annoncent Son amour, Sa grâce, Sa miséricorde, Sa paix se montrent avec leur prochain si cupides, si ambitieux, si égoïstes, si insensibles et si arrogants ?
2. Il est bon de se poser de telles questions; car elles sont les premiers ressorts qui poussent l’humanité à conquérir sa véritable autonomie, sans laquelle il lui est impossible d’échapper à toute contrainte, qu’elle soit bonne ou, pire encore, méchante et infernale, pour accéder à la véritable liberté spirituelle sans laquelle il n’y a de vie éternelle ni pour l’âme ni pour l’esprit !
3. Il est vrai qu’à considérer le comportement de la prêtrise, une juste colère vous saisit et l’on voudrait s’écrier : “Seigneur, n’as-Tu donc aucune foudre, aucune grêle, aucun soufre, aucun géant pour châtier ces êtres féroces et les punir avec toute la force de Ton divin courroux ?”
Mais une voix douce au plus profond du cœur vous dit : « Sois sage et intelligent et regarde où tu vas ! Si tu vois une vipère sur ton chemin, évite-la, car la terre n’est pas entièrement couverte de vipères ! »
4. La nuit est aussi nécessaire que le jour, pour que l’homme reconnaisse la valeur de la lumière. En plein jour personne ne réclame de lampe, mais la nuit venue, tout homme ressent le manque de la lumière et s’éclaire autant qu’il peut car la moindre lueur est plus accueillante que la nuit noire d’une chambre.
5. Voyez-vous, si le Seigneur comblait de toutes sortes de bienfaits les hommes de cette terre, ils deviendraient vite orgueilleux et se mettraient à ne penser qu’à leurs corps,
et leur âme où demeure l’esprit de Dieu serait vite semblable à cette noble graine décomposée et assimilée par le terreau glouton au lieu de trouver la force pour que germe en elle l’esprit divin de la vie éternelle à la mesure de ce que Dieu a établi, et c’est dans ce but que Dieu a donné précisément un corps à l’âme !
Mais lorsque l’âme est dévorée par le corps, les ronces, les chardons et toutes sortes de mauvaises herbes poussent à la place des bons fruits et l’on ne peut récolter ni figue ni raisin.
6. Un tel homme spirituellement est pour ainsi dire mort, il ne sait plus du tout ce qu’est l’esprit, il nie tout ce qui est spirituel et matérialise tout.
Seule la matière existe pour lui. Son ventre et la sensualité de sa peau sont ses deux divinités uniques auxquelles il est prêt nuit et jour à tout sacrifier. Dieu n’existe plus pour ces gens-là et c’est à se demander pourquoi ces purs esclaves de la chair,
pour qui en fait l’esprit de Dieu et son ciel ne sont que des images désuètes de la fantaisie des poètes, deviennent prêtres ou serviteurs de Dieu. Mais il n’y a qu’à voir leur ventre énorme pour avoir la réponse !
7. Peu importe à ces dispensateurs de la parole de Dieu s’ils nourrissent les membres de leurs communautés avec du pain céleste ou avec la pourriture des plus infects des bourbiers, pourvu qu’ils soient royalement payés ; il n’y a pas de quoi s’étonner si, à propos du Temple, on apprend tant de choses à vous pétrifier d’horreur.
8. Qu’attendre d’un homme charnel qui ne comprend pas mieux qu’un champignon de la forêt poussant dans le terreau du compost, quelle noblesse il pourrait acquérir en accédant à la dignité d’être humain !
Il n’y a qu’à le laisser agiter sa langue comme une vipère et ramper comme un serpent, et chercher ailleurs sur cette vaste terre, car le Seigneur est avec celui qui cherche vraiment, Il n’abandonnera jamais celui qui se tourne vers Lui.
9. Nous tous qui habitons sur les rives de notre vie intérieure, nous sommes depuis longtemps les jouets du Temple.
On a ménagé la Judée autant que possible, mais pendant ce temps-là, nous les Galiléens, nous étions les boucs émissaires, les vaches à lait du Temple, mais grâce à cela la lumière s’est levée bien plus tôt pour nous, alors que la Judée est encore dans la nuit la plus obscure !
10. Nous avons commencé par subir l’égoïste avidité et l’avarice du terreau du Temple, j’entends par là naturellement la prêtrise, et nous nous en sommes libérés autant que nous avons pu !
Et nous qui sommes aussi une noble moisson de Dieu, nous n’avons pas dissipé nos forces pour remplir le ventre du Temple, mais nous nous sommes tournés vers notre ordonnance divine intérieure, et nous voilà maintenant les fruits bénis du champ de Dieu.
Mais les habitants de Judée, de Mésopotamie et ceux qui habitent au midi ne sont pas près de s’apercevoir qu’ils sont les dindons de la farce que leur joue le Temple.
11. Dans ce long développement de ma réponse à la question posée, chacun des hôtes ici présents reconnaîtra certainement, j’espère, que la jeune fille de Génézareth sait ce qu’elle doit penser des voies de Dieu.
Ô Toi, Seigneur qui permets tout cela, pardonne-moi d’avoir peut-être trop longuement bavardé inutilement devant Toi et à Tes divins côtés.
Par là, je ne voulais nullement faire étalage de la force de mes connaissances, mais l’occasion s’étant présentée, j’ai tout simplement montré ce qui me tient véritablement à cœur ! » GEJ2 CH203 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

