onversation entre Josoé et Jarah.

1. Lorsque Josoé se trouve à côté d’elle, il lui tend la main en disant : « Ne m’en veux pas, très chère Jarah, car vois-tu, je ne pouvais absolument pas savoir qu’une enfant comme toi, de quinze ans à peine, pouvait avoir plus de sagesse que tous les sages de cette terre qui ont vécu avant nous ! Mais je te demande tout de suite de me dévoiler tout ce que tu voudras de ta sagesse cachée. »

2. Jarah : « Et toi de la tienne, car tu sais aussi beaucoup de choses qui doivent encore m’être étrangères ! »

3. Josoé : « Ce sera bien maigre, car le récipient de ma sagesse paraît d’une part bien petit, et d’autre part il est percé comme une passoire. Il ne sortira pas grand-chose de moi, parce qu’il n’y a pas grand chose-dedans !

Commence donc ! Je suis d’autant plus embarrassé que, sérieusement, je ne sais que dire de pertinent et d’à propos ! Face à la plus haute sagesse divine, l’homme peut difficilement parler, il ne peut que se taire et écouter. Mais toi, très douce Jarah, il y a un pont entre toi et la sagesse divine que tu peux franchir comme tu veux, commence donc et, comme je l’ai dit, je vais t’écouter. »

4. Jarah : « Mais vois-tu, très noble Josoé, il ne serait pas convenable à une fille de trop parler. Tu peux me poser des questions auxquelles je répondrai, et tu répondras aussi aux questions que je te poserai ! »

5. Josoé : « Oui, oui, il serait facile de poser des questions si on savait lesquelles ! Tant que l’enfant est inculte son cœur est plein de questions de toutes sortes, mais quand on a déjà répondu soi-même plusieur fois à toutes les questions qu’on avait, il est beaucoup plus difficile de trouver une question nouvelle que de répondre à n’importe quelle question !

C’est pourquoi je voudrais te prier de bien vouloir me poser toi-même une question, car tu es initiée à beaucoup de choses et tu peux donc me poser beaucoup de questions. »

6. Jarah dit : « Eh bien, au nom de mon Seigneur, puisque tu ne veux pas autre chose, je vais te poser une question : dis-moi pourquoi Dieu le Seigneur, qui est tout amour et toute sagesse, permet, à notre époque notamment, que les prétendus serviteurs de Dieu, les propagateurs privilégiés de Sa parole, soient précisément les hommes les plus ambitieux, les plus orgueilleux et les plus dénués de conscience. Pourquoi n’ont-ils aucune crainte de Dieu, dont ils proclament aux hommes la puissance et la magnificence avec éclat au cours de cérémonies pompeuses ? La question est importante à notre époque. »

7. Josoé : « Cette question certes est importante, mais comme je ne trouve en moi aucune réponse à te donner, tu vas devoir y répondre toi-même ! »

8. Cyrénius : « Mais, mon très cher Josoé, il y a bien quelque chose que tu puisses dire ! En vérité tes continuelles excuses commencent à me lasser ! Je sais bien, par expérience, que la très chère Jarah te dépasse en sagesse,

mais tu n’es pas si stupide que je sache, que tu ne puisses trouver aucune réponse à une telle question ! Dis donc quelque chose, et si la réponse est insuffisante, il y a assez de sages personnes à cette table pour te mettre sur la bonne voie ! »

9. Josoé : « Cher noble père et souverain, il est facile de commander, mais il est toujours amer d’obéir, surtout lorsqu’on se sait parfaitement incapable de se montrer obéissant ! Pense à la bonté infinie, à l’amour, à la sagesse illimitée de Dieu, et pense par ailleurs aux horreurs jamais punies que de soi-disant serviteurs de Dieu commettent à toutes les heures du jour et de la nuit.

Regarde avec les yeux de ton âme cette contradiction, et tu conviendras avec moi qu’une pareille question n’est pas aussi simple que de savoir combien font trois plus trois. Demande-le à quelqu’un d’autre et il apparaîtra rapidement que la question posée par Jarah n’est pas une si petite chose ! »

10. Cyrénius : « Bon, bon, je vois bien qu’il faut un haut degré de sagesse pour trouver une réponse suffisante à la question de Jarah,

mais j’aimerais en tout cas avoir une lumière à ce sujet, car j’ai très souvent pensé à ce problème sans jamais en comprendre la cause. Si personne, à part Toi, notre très cher Maître et Seigneur, et la très douce Jarah, ne peut donner de réponse, nous nous tournerons vers Toi, ô Maître et Seigneur, et Tu nous dévoileras sans doute cette cause comme Tu nous l’as promis, si je ne me trompe ! »

11. Je dis : « Sans doute, si Jarah n’y parvient pas, mais Je pense que si elle est attentive, elle saura enfoncer le clou du premier coup ! Essaie, chère Jarah, et montre que Je ne t’ai pas planté en vain un jardin potager à Génézareth ! »

GEJ2 CH200 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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