Des causes du froid et de la chaleur

1. Mathaël dit : « Seigneur, c’est évidemment à moi que Tu penses ! Car j’ai beau y réfléchir intensément, il demeure effectivement dans ma tête une petite chose que je ne parviens pas à m’expliquer ! »

2. Je dis : « Oui, oui, c’est bien toi ; confie-nous donc ce qui te pèse ! »

3. Mathaël reprend : « Lorsque mon père et moi, après avoir quitté notre maison pour nous rendre à Béthanie avec le jeune Lazare, avons vu en chemin cette grande apparition lumineuse, nous avons ressenti une très forte chaleur.

Mais quand l’apparition lumineuse se fut complètement éteinte, outre qu’il se fit soudain une totale obscurité, le froid devint également si sensible que tout mon corps se mit à frissonner fiévreusement. J’ai beau y penser, je ne parviens pas à comprendre la cause de ce froid ; s’il Te plaisait, ô Seigneur, de nous dire cette cause, j’aimerais beaucoup la connaître ! »

4. Je dis : « Cette cause est plus qu’évidente ! Lorsque tu frottes l’un contre l’autre deux morceaux de bois, ils s’échauffent, deviennent brûlants et finissent par s’enflammer purement et simplement. Pourquoi cela arrive-t-il ?

Parce que les esprits naturels présents dans le bois et dans ses cellules, trop violemment stimulés et arrachés à leur paix et à leur léthargie, entrent aussitôt eux-mêmes dans une grande agitation vibratoire, commencent à se manifester sous la forme de lumière et de feu, excitent ainsi les esprits voisins encore inactifs et provoquent finalement chez tous les esprits naturels la plus grande agitation,

c’est-à-dire y mettent le feu à proprement parler. Lorsque cette agitation ou ce feu s’éteint, tous ces innombrables esprits naturels se refroidissent bientôt et très rapidement ; plus l’excitation a été soudaine et intense, plus rapidement survient l’épuisement des esprits naturels, donc leur repos et avec celui-ci le froid.

5. Un morceau de bois incandescent ou un charbon ardent, même très fortement attisé, n’est jamais aussi brûlant qu’un morceau de métal porté à une égale incandescence.

La raison en est que les esprits naturels contenus dans le métal sont capables d’une plus grande agitation que ceux du bois ; mais quand le charbon comme le métal redescendront à une température également froide, le métal refroidira beaucoup plus vite que le bois, et, une fois tout à fait refroidi, paraîtra beaucoup plus froid au toucher que le charbon de bois lui aussi tout à fait refroidi.

6. Lorsque, par un jour d’été, la chaleur devient brûlante et suffocante, les esprits vitaux naturels commencent à s’agiter, et cette agitation croissante rend la chaleur de plus en plus lourde et intense.

Mais au bout d’un certain temps, il en résulte que lesdits esprits, de plus en plus pressés les uns contre les autres, apparaissent bientôt à la vue sous forme de brume et de nuages.

7. Et vous savez déjà comment, en de telles occasions, les nuages croissent et se multiplient, jusqu’à ce qu’ils se mettent à lancer des éclairs et qu’il en tombe une pluie violente, parfois aussi de la grêle, ce qui est dû à l’action des esprits pacifiques déjà mentionnés eux aussi.

8. Cependant, lors de ces orages, à mesure que les éclairs se succèdent avec violence, l’air se refroidit bientôt de plus en plus — et tout cela est la conséquence du retour au calme des esprits naturels agités, calme auquel ils sont bien sûr contraints par les puissants esprits pacifiques.

C’est exactement pour la même raison que, lorsque ta puissante apparition lumineuse eut disparu, l’air devint plus froid et même glacial. — Y vois-tu clair désormais là aussi ? »

9. Mathaël dit : « Seigneur, je Te remercie de Ton explication ; là aussi, j’y vois clair désormais ! » GEJ4 CH147  GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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