1. (Le Seigneur 🙂 « Mais l’homme avare et cupide est à plus forte raison une plante vénéneuse extrêmement puissante et à l’action très étendue.
Tout son entourage d’esprits naturels, qui s’étend très loin, son souffle, tout le cercle de sa vie extérieure adopte le même caractère que sa vie intérieure cependant, les esprits naturels qui l’entourent, devenus mauvais, agissent sans relâche sur les esprits naturels encore bons qui affluent vers eux, et les rendent comme eux mauvais, avares et cupides.
2. Mais comme ces esprits de la nature se trouvent en conflit permanent non seulement avec l’homme, mais aussi avec les animaux, les plantes, l’eau et l’air, ils sont constamment à l’origine de toutes sortes de luttes, de frictions et d’agitations inutiles dans l’air, l’eau, la terre et le feu et chez les animaux.
3. Si l’on veut en faire l’expérience très concrète, il suffit d’aller chez un homme d’une grande bonté : chez lui, tous les animaux seront également d’un caractère beaucoup plus doux. On le note en premier lieu chez les chiens, qui prennent très vite tout le caractère de leur maître. Le chien d’un avare sera à coup sûr une bête avide, et il ne fera pas bon s’approcher de son écuelle !
Mais va chez un homme doux et libéral, et s’il a un chien, tu remarqueras que cet animal a très bon caractère et préférera s’éloigner plutôt que d’engager le combat contre un hôte indésirable.
De même, tous les animaux domestiques de ce maître doux et généreux seront sensiblement plus doux que les autres, et même chez les plantes et les arbres, une personne aux sens raffinés percevra une certaine différence.
4. Et si nous observons également les serviteurs d’un avare, combien de fois les trouverons-nous devenus ladres, envieux et avares, et pour cela rusés, menteurs et tricheurs !
Même un homme jusque-là très bon et généreux, s’il reste quelque temps dans l’entourage d’un avare plongé jusqu’au cou dans l’or et l’argent, finit par devenir un homme parcimonieux, qui y regarde à deux fois avant de faire le bien.
5. Car il se trouve aussi que sur cette terre, ce qui est mauvais a beaucoup moins de peine à s’assimiler ce qui est bon que le bon à rendre aussi bon que lui ce qui est mauvais !
6. Voyez par exemple un homme très en colère, qui, dans sa rage et sa fureur, voudrait tuer tous ceux qui l’approchent ! Si mille hommes très bons l’observent, ils finissent eux-mêmes par se sentir fort courroucés et tomberaient volontiers tous ensemble sur le furieux pour lui faire passer sa colère, si seulement il y avait place sur sa peau pour toutes leurs mains impatientes.
Pourquoi un furieux peut-il déclencher la colère de mille hommes, et pourquoi, à l’inverse, ces mille hommes débonnaires ne peuvent-ils amener le furieux à une parfaite bonhomie ?
7. Tout cela vient de ce que, spécialement sur cette terre et pour les besoins de l’édification des enfants de Dieu, l’attrait du mal et de la méchanceté est et doit être beaucoup plus grand que celui du bien. Je vous en ai déjà expliqué auparavant la raison d’une manière générale et n’ai donc pas à la redire ici.
8. Considérez une nouvelle fois ces deux plantes, et imaginez un très grand chaudron d’airain. Si, dans ce chaudron, nous préparions avec mille de ces plantes bénéfiques une tisane salutaire et qu’un malade de la poitrine en boive, il en sentirait très vite les effets curatifs ;
car les bons esprits naturels ramèneraient bientôt l’ordre chez les quelques esprits devenus mauvais de sa poitrine.
9. Mais prenons alors la plante vénéneuse et jetons-la dans le chaudron où chauffe le breuvage salutaire fait de mille pieds de cette plante bénéfique.
Voyez-vous, cette unique plante vénéneuse transformera toute la substance bénéfique en une substance aussi empoisonnée qu’elle-même, et malheur au malade qui oserait boire une seule gorgée de cette tisane !
En vérité, cela lui coûterait immanquablement la vie, et on ne pourrait plus le sauver par des voies naturelles !
10. Prenons à présent le cas contraire : dans le chaudron, préparons avec mille pieds de cette plante vénéneuse une tisane mortelle et ajoutons-y à la fin une seule de ces plantes bénéfiques.
Oh, avec quelle rapidité tous ses bons esprits naturels bénéfiques deviennent-ils un poison aussi mortel que celui des mille plantes vénéneuses !
11. Cela fait encore une fois ressortir avec une clarté lumineuse que sur cette terre, pour la raison qui a été dite, le mauvais est capable de transformer le bon à son exemple beaucoup plus vite que le bon ne peut le changer lui-même.
12. Imagine à présent une contrée ou un pays entier comptant une foule de mauvaises gens de toute sorte, et demande-toi, après ce que tu viens d’entendre, s’il tient véritablement à quelque colère divine que toutes sortes de maux s’abattent sur ce pays !
Je vous le dis à tous, et à toi en particulier, ami Stahar, tout cela dépend seulement et uniquement des hommes, de leurs actes et de leur manière de vivre, et la colère de Dieu et Sa vengeance n’y ont absolument rien à voir, si ce n’est que J’ai établi dans la nature des choses cette ordonnance qui doit demeurer inchangée tant que la terre existera, sans quoi la terre se dissoudrait et n’offrirait plus à l’homme le lieu où éprouver sa vie.
13. C’est pourquoi il faut vraiment attirer à soi de toutes ses forces tout ce qui est bon, si l’on ne veut être absorbé par la surabondance du mauvais.
14. Cherchez donc à parfaire votre vie intérieure en suivant activement mon enseignement, et les poisons du monde ne seront plus en mesure de vous faire le moindre mal ! » GEJ4 CH145 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

