Dans la première Église, qui était l’Église Adamique, un tel acte procréateur était accompli par les hommes d’alors – qui étaient en rapport continu avec les Cieux – également de manière plus spirituelle que sensuelle.
A l’occasion d’un tel acte, les deux conjoints étaient pénétrés, plus que d’habitude, par l’esprit divin; par suite de quoi, ils tombaient dans un sommeil physique, se réveillaient bien vite de ce sommeil naturel, et devenaient alors un en esprit, et pour cette raison aussi ils étaient complètement transportés dans les Cieux.
Là seulement, ils accomplissaient l’acte de la procréation; après quoi, ils étaient immédiatement séparés, et ramenés dans leur corps physique, dans le monde naturel.
C’est la raison pour laquelle, alors, cet acte était aussi appelé s’endormir ensemble ou coucher ensemble.
Mais, étant donné qu’avec le temps, à cause des plaisirs du monde, les hommes étaient devenus toujours plus matériels et sensuels, ils commencèrent à s’approcher des femmes, sans aucune préparation spirituelle, dans leur sphère naturelle, et donc de manière purement animale, et ainsi ils ne tombèrent plus en ce sommeil naturel, pour pouvoir rendre l’esprit libre.
Suite à cela, les fruits aussi, à cause de cette action, devinrent plus sensuels et plus matériels; comme justement étaient plus sensuelles et plus matérielles, la cause et l’action même qui les avaient produits.
(Le Soleil Spirituel, Vol. I, Chap. 45,10-11)
Abraham a eu un héritier de façon spirituelle sans aucun rapport charnel. Jean a été conçu également de cette manière ainsi que Marie. Et dans les temps anciens de telles conceptions n’étaient pas rares, de nombreux prophètes ont été conçus de cette manière. Cette conception est certes la conception juste, et il n’est pas rare qu’elle se produise encore aujourd’hui, sans que les parents le sachent. Elle est en fait la procréation céleste , et elle ne convient pas au monde. Mais le monde aussi est nécessaire, pour que la rédemption soit possible. Que reste-t-il alors à faire, sinon de laisser au monde la procréation charnelle, et de laisser subsister le vieux péché à côté de de la complète rédemption, afin que chaque âme prisonnière de la nature puisse trouver, d’une façon ou d’une autre, un chemin libre vers le royaume de la grâce et de la miséricorde!
(Les Dons du Ciel, Vol. III, le 29 mai 1847,1-2)
