1. « Je te le dis, tant que le peuple juif fut conduit par des juges qui observaient sincèrement la loi, toutes les activités humaines restèrent en accord avec l’ordre divin,
mais plus tard, quand vint l’occasion de voir l’éclat des cours païennes, la pompe dans laquelle vivaient leurs rois,
et comment ceux-ci faisaient courber leur peuple jusque dans la poussière, les plus insensés des Juifs furent aveuglés et, se croyant le peuple le plus puissant de la terre, ils exigèrent de Dieu un roi.
Dieu ne répondit pas immédiatement à cette idiote exigence du peuple. Il le mit en garde et lui montra les mauvaises conséquences qu’il y aurait à subir un roi. Dieu parla à leurs oreilles sourdes par l’entremise de prophètes ; cela ne fit rien, le peuple voulait à tout prix un roi !
2. Et Dieu donna au peuple en Saül le premier roi, et le fit oindre par son ancien et fidèle serviteur Samuel. Dès que le peuple eut un roi, il institua aussitôt des lois difficiles à observer ; dès lors il s’enfonça de plus en plus bas, jusqu’à l’infâme bassesse actuelle !
3. Mais qui en est le principal responsable ? Vois-tu, ce sont les lois maladroites instituées pour leur seul profit personnel par des hommes qui n’avaient aucune idée de la nature humaine, et qui, par leur lourdeur grossière déréglèrent complètement la vie intérieure des âmes.
4. Dis-toi bien ceci : quand une mécanique qui marche bien depuis longtemps, pour la plus grande satisfaction de son possesseur, tombe en panne à cause d’une petite pièce défectueuse, qu’un homme vienne à passer par là, enflé de prétentions, et dise au propriétaire de la machine : « Donne-moi ça je vais le réparer, et que le propriétaire de la machine s’imagine que ce beau parleur s’y connaît, que se passe-t-il ?
Quand le pur crétin qui ne connaît rien à la mécanique y met sa main malhabile, il ne sait que démonter quelques pièces et finit par la détraquer complètement au point que le véritable maître artisan qui l’aura construite ne pourra plus rien en faire !
5. S’il faut déjà se méfier du crétin qui prétend vouloir réparer une simple machine dont les pièces sont là devant vous, faciles à démonter, à compter et à prendre en main, pour les regarder de plus près,
à combien plus forte raison l’être humain, qui est une machine vivante si incomparablement perfectionnée dans toutes ses parties et dont seul Dieu connaît et voit totalement de l’intérieur le fonctionnement, peut être corrompu, si un législateur incapable, orgueilleux et dépourvu de toute sagesse prétend vouloir améliorer l’homme par ses lois stupides et inutiles,
alors qu’il n’a pas la moindre trace de connaissance qui lui permettrait de comprendre la millième partie de ce qu’il faut pour faire pousser un seul cheveu sur une tête humaine !
6. Voilà pourquoi, Mon cher Cyrénius, tu peux laisser tomber ces cent lois, car en fait tu n’amélioreras personne ainsi.
Fais en sorte que les lois de Dieu régissent le monde, sanctionne-les, fais-les respecter ; c’est ainsi que des machines humaines tu feras des hommes !
7. Quand ils seront devenus des hommes, tu pourras leur parler des besoins de l’État, et, en véritables hommes libres, ils pourront faire plus qu’ils ne le pouvaient lorsqu’ils étaient les rustres esclaves de lois lourdes et stupides.
8. Je te le dis : Seul ce que l’homme fait avec son libre arbitre selon son discernement intérieur est véritablement accompli et peut avoir des effets bénéfiques.
Tout acte, tout travail forcé ne vaut pas un sou ! Dans tout acte, dans tout travail forcé, il n’y a que colère et vengeance contre l’autorité, et en aucun cas il ne peut y avoir de bénédiction.
9. Mon cher Cyrénius, si tu te mets à penser réellement à Mes paroles, tu verras clairement que Je t’ai dit la plus parfaite vérité ! »
10. Cyrénius dit : « Très noble et très divin ami, je n’ai vraiment pas besoin d’y réfléchir beaucoup, Tes paroles sont aussi claires que le soleil en plein midi !
Je ferai appliquer la loi mosaïque et je rendrai le peuple attentif pour qu’il s’y applique à nouveau ! Très noble ami, si cela pouvait T’être agréable, je voudrais pouvoir, avec Ton aide secrète, annoncer cette loi mosaïque aux Grecs.
Les raisons en sont aussi politiques, car il est bien connu qu’il y a continuellement des frottements entre Grecs et Juifs provenant la plupart du temps des différences de leur foi en Dieu et de la connaissance qu’il en ont.
Les Juifs défendent leur foi jusqu’au sang et les Grecs, qui sont bien plus forts en dialectique avec l’agilité incomparable de leur parole, battent les Juifs empruntés, incapables de leur répliquer.
C’est ainsi qu’ils en viennent souvent jusqu’au sang, ce qui est sans doute la conséquence regrettable de ces différences de croyance.
11. Si je demande aux Grecs d’observer les commandements judaïques et les sanctionne par raison d’Etat, ces frottements si violents cesseront. Seigneur, ai -je raison de le faire ? Et si je le fais dis-moi, dans Ta Sagesse insondable, ce que je dois entreprendre pour obtenir le bon résultat. » GEJ2 CH27 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)


