1. Borus amena avec lui un goutteux dont les pieds et les mains étaient si tordus qu’aucun médecin mortel n’aurait pu trouver le moyen de le guérir.
2. Borus, qui avait fait amener ce goutteux à travers la foule, dans une corbeille, par deux porteurs dit à haute voix devant le peuple : « Dieu seul peut aider ce malade.
Je suis pourtant l’un des premiers médecins de Galilée, et des gens viennent de Jérusalem et de Bethléem pour se faire soigner par le médecin Borus qui leur vient en aide, mais il ne peut rien pour celui-ci. Je Te supplie donc, Toi mon saint ami Jésus, à qui, je le sais et je le crois, rien n’est impossible, de bien vouloir redresser les membres de cet homme, si telle est Ta volonté ! »
3. Je dis : « Ami, il y a beaucoup trop d’incroyants ici, et une guérison est toujours une chose difficile. Je le guérirai chez toi, entre quatre yeux ! »
4. Il y eut quelques murmures dans le peuple disant : « Oh ! Le fils du charpentier est malin ! Ce malade est trop atteint, il veut le guérir en secret pour qu’on ne voie pas son échec ! »
5. À ces gens qui murmuraient ainsi, Je répondis : « Ô fous et insensés que vous êtes, connaissez-vous cette fille qui est à côté de Jaïrus ? N’est-elle pas sa fille ? Et n’est-elle pas morte deux fois ?
Qui l’a rappelée à la vie ? Insensés que vous êtes ! Si le Fils de l’homme a le pouvoir de rappeler les morts à la vie, n’a-t-il pas le pouvoir de dire à ce malade : “Lève-toi et marche!” Pour que vous puissiez voir que J’ai ce pouvoir, Je t’ordonne, paralytique, de te lever et de marcher avec des membres parfaitement sains ! »
6. À l’instant même, un feu parcourut les membres de ce malade qui se sentit parfaitement fortifié, se leva et put marcher avec ses membres parfaitement régénérés.
Sa chair et ses muscles étaient revenus, il marchait avec entrain, le cœur plein de reconnaissance, finissant par dire avec étonnement : « Une telle chose n’est possible qu’à Dieu !
Sans imposer les mains, sans médicament, par une simple parole, obtenir à l’instant même une telle guérison, cela ne s’est jamais vu !
Seigneur Jésus, je confesse et je crois maintenant que Tu es le Fils de Dieu, ou Dieu Lui[1]même ayant pris forme humaine ! Il me vient l’envie de T’adorer. »
7. Je dis : « Laisse cela, et ne fais pas de bruit ! Mais garde ce que tu ressens dans ton cœur, le temps viendra où tu en auras besoin, et prieras le Père qui est aux cieux et qui Lui seul a pu donner un tel pouvoir à Son Fils. » À ces mots l’homme qui avait été guéri se tut.
8. Mais le peuple effrayé dit : « D’où vient une telle sagesse, un tel pouvoir d’action ? N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ?
Ses frères Jacob, José, Siméon et Judas, et ses sœurs ne sont-ils pas tous parmi nous ? Au nom du ciel, d’où peut lui venir tout cela ? »
9. Tandis qu’ils parlaient entre eux et se posaient ces questions, plusieurs se mirent en colère : « C’est à devenir fou !
Nos fils ont étudié à Jérusalem, ils ont acquis des connaissances dans les sciences et les arts, ils ont suivi l’école des prophètes et étudié parfaitement la sagesse des signes égyptiens, et ce charpentier qui n’a jamais suivi la moindre école et que nous n’avons vu travailler qu’avec la hache et la scie nous confond !
Il surpasse nos enfants d’une façon si surprenante que les plus hautes autorités sont prêtes à prendre ce charpentier bêta pour un dieu !
C’est détestable. Il est tout en tout, parle toutes les langues comme sa langue maternelle, il est un prophète de premier rang et fait des signes qu’aucun dieu ne désavouerait. Mais nos fils qui ont étudié comme nous en notre temps, sont là stupides comme s’ils ne pouvaient pas compter sur leurs doigts ! Personne ne sait-il donc comment le charpentier est arrivé à acquérir toutes ces connaissances ? »
10. D’autres dirent : « Qu’a-t-il pu apprendre ? Il y a quelques lunes encore il était chez lui à bâtir des maisons ici et là avec son père et ses frères, et nous n’avons rien remarqué de particulier chez lui.
De plus, il était très peu loquace, et si on lui demandait quelque chose il ne répondait que par monosyllabes, au point de passer pour un demeuré et, le voilà tout à coup comme un homme vers lequel le monde entier devrait tourner les yeux !
C’est à n’y rien comprendre, c’est agaçant ! Qu’a fait cet homme jusqu’ici ? Nous savons que dès sa jeunesse, avant même de savoir parler, il faisait preuve de dons miraculeux !
Père et mère croyaient qu’il sortirait quelque chose de grand de cet enfant, mais toutes ces qualités qui promettaient tant se sont peu à peu effacées au cours des années et ont même disparu, au point qu’il n’en restait plus aucune trace !
Comme il n’a jamais voulu aller à l’école, il n’a donc aucune instruction que celle d’un simple charpentier.
Souvent je demandais au vieux Joseph ce que devenait Jésus et s’il était tout aussi muet à la maison, et la réponse était : “Plus muet encore que partout ailleurs !” Et ses frères disaient la même chose ! S’il en est ainsi d’où peuvent bien provenir ses capacités ? » GEJ2 CH22 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

