De l’importance de surveiller ses pensées

1. Je dis : « Tu es assurément fort intelligente, et as attaqué fort violemment la dernière loi de Moïse ! Oui, les enfants du monde ont parfois plus de raison que les enfants de la lumière, et voient souvent avant eux, dans ce qu’on leur enseigne, la pierre d’achoppement.

Pourtant, malgré la grande subtilité de ton entendement, tu te trompes sur ce dernier commandement tout autant que sur les précédents.

2. Quoi que tu puisses penser, tu ne saurais pécher tant que ton cœur ne se complaît pas dans une pensée mauvaise.

Mais si tu y trouves plaisir, alors, ta volonté commence à s’attacher à cette mauvaise pensée égoïste, et, lorsque de telles pensées sont vivifiées par le plaisir que tu y prends et par ta volonté, le moment n’est pas loin où, si les circonstances s’y prêtent et s’il n’y a pas de danger apparent, tu passeras des pensées aux actes.

C’est pourquoi il est de la plus haute importance pour un homme d’avoir la sagesse d’examiner les pensées qui naissent en lui à la lumière de l’intelligence et de la pure raison, parce que la pensée est le germe de l’action, et, en vérité, on ne saurait mieux exprimer ce sage et nécessaire examen de conscience que par ces paroles de Moïse : “Tu ne convoiteras pas ceci ou cela! “

Car lorsque tu commences à éprouver un grand désir d’une chose, cette pensée est déjà fortifiée par ta complaisance et par ta volonté, et tu auras alors bien de la peine à étouffer en toi une telle pensée.

Comme Je l’ai dit, la pensée et l’idée sont le germe de l’acte, qui est donc le fruit de cette graine. Et telle la graine, tel sera le fruit !

3. Ainsi, tu peux penser ce que tu voudras : mais ne laisse pas fructifier une seule pensée, une seule idée que tu n’aies soigneusement examinée devant le tribunal de ton intelligence et de ta raison.

Si cette pensée supporte l’épreuve de la lumière et du feu, alors seulement, tu peux la laisser fructifier et devenir réalité, et, dans ce cas, tu peux assurément désirer ce qui est bon et vrai ; mais ce qui est mauvais et clairement contraire à l’amour du prochain, tu ne dois pas le désirer !

Voilà ce que Moïse exprime dans sa dernière loi, et il n’y a rien là de cette contradiction avec le fonctionnement intime de la vie que tu as cru découvrir avec l’aide de ton rabbin.

En effet, que deviendrait un homme s’il n’apprenait pas dès son plus jeune âge à examiner ses pensées, à les ordonner et à discerner en elles tout ce qui est impur, méchant et faux ? Je te le dis, un tel homme serait pire que la pire des bêtes féroces !

4.C’est dans la bonne et sage ordonnance de ses pensées que réside toute la valeur d’un homme. Et si Moïse a donné un commandement pour régler les pensées, les souhaits et les désirs,

un rabbin qui se veut sage ou devrait l’être peut-il le soupçonner de n’avoir pas reçu du véritable esprit de Dieu ce commandement qu’il importe d’observer entre tous ? Vois, Ma chère fille, vois à quel point ton rabbin s’est ici fourvoyé ! » GEJ7 CH36  untitled (retour-du-christ.fr)

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