« Dès lors, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent ; ils ne marchèrent plus avec lui ».

(Jean 6, 66)

(le 8 février 1844)

3. Pourquoi donc beaucoup de Mes disciples s’éloignèrent de Moi et ne voulurent plus marcher avec Moi, quand Je leur donnai l’enseignement de se nourrir de  Ma Chair et de Mon Sang ? La cause de ce comportement était en premier lieu dans la paresse de Mes disciples, mais aussitôt  après aussi dans leur orgueil.

4. Que la cause en fut la paresse, vient du fait qu’ils ne voulurent pas faire l’effort d’au moins Me demander, comme ensuite le firent Mes frères, comment on devait entendre un tel enseignement.

5. Et  l’orgueil en fut ensuite la conséquence :  parce que les disciples avaient été trop paresseux pour faire l’effort d’accéder à une plus haute connaissance, et qu’ils étaient néanmoins mes élèves, ils étaient contrariés parce que  Je leur avais donné un enseignement qui allait au-delà de l’horizon de leurs connaissances. Ils se sont  sentis honteux devant le reste du peuple de ne pas M’avoir compris et,  suite à cette pointe d’orgueil, ils n’ont pas voulu Me questionner devant le peuple, pour ne pas témoigner ainsi qu’eux, Mes disciples, ne M’avaient pas compris.

7. À cette occasion aussi, plusieurs de ces disciples ont été interrogés sur le sens de cette doctrine, mais cette fois-ci ils ne pouvaient pas donner d’explications, parce qu’ils n’avaient pas compris eux‑mêmes cet enseignement ;  c’est pourquoi, cette fois-ci, ils se sont tirés du piège d’une autre manière. Ils M’ont accusé d’une doctrine dure que personne ne pouvait comprendre, et comme cela ne leur faisait pas honneur devant le peuple, ils ont préféré parler mal de Moi, et  ont déclaré que toute Ma doctrine antérieure était pareille à celle-ci, ils n’ont plus cru en moi et M’ont quitté.

8.  De ce récit très fidèle tiré de la vie de l’époque, chacun peut aisément constater que la faute de ce pénible épisode  n’incombait qu’à la paresse  puis à  l’orgueil de Mes disciples. La paresse, parce qu’ils ont toujours été autour de Moi et qu’ils croyaient comprendre autant que Moi – pourquoi devraient-ils alors faire un effort pour pénétrer plus profondément dans l’esprit de Mon enseignement ? Mais leur orgueil s’est réveillé une fois  que Je les avais mis  à l’épreuve sur ce qu’ils avaient compris, et que Je leur avais montré de manière tangible que le disciple n’est pas au‑dessus du Maître.

9. Et vous voyez, ces deux causes fondamentales sont aussi les principaux supports de la plus grande partie de la corruption du genre humain ! En effet tout d’abord l’homme est paresseux et il reste oisif  toute la journée. Et quand ensuite on lui  demandera :  “Pourquoi restes-tu oisif toute  la  journée ?” , alors il répondra : “Personne ne m’a engagé !”

10. Et si  Je lui dis : “Va donc,  maintenant qu’on est au soir, et   travaille pendant une  heure, et Je te donnerai ce qui est juste!”, alors il dira :  ” Seigneur, comment peux-tu me faire ce déshonneur et m’exposer à la risée de ceux qui ont travaillé toute la journée ?  Si déjà Tu veux me donner quelque chose, offre le moi , mais ne me fais  pas passer pour  un paresseux devant les ouvriers ! “

11. Vous voyez, ici le paresseux au début ne veut pas travailler ;  mais à la fin il a honte de travailler devant ceux qui sont diligents. Pourquoi donc ?  Parce que ce n’est pas flatteur pour  son orgueil caché ! Pour satisfaire son orgueil il aimerait bien avoir la même paye que celle des  diligents, mais  il est d’abord trop indolent et bientôt après trop orgueilleux.

13. Que tout ceci soit extrêmement juste, Je veux vous le montrer encore avec quelques  petits exemples.

14. Prenons deux étudiants :  l’un est assidu dès le début et l’autre paresseux. Le diligent récoltera aussi à la fin  les fruits de sa fatigue, mais quelle excuse trouvera à la fin le paresseux, et quelle justification donnera-t-il pour sa paresse ? Il dira :

15. “Ce type travailleur  était un sot, il ne s’est pas aperçu qu’on lui bourrait le crâne avec un tas de bêtises ;  moi par contre j’ai découvert l’horrible insanité des sujets étudiés, et dès le début j’ai compris que ça ne valait pas la peine de se remplir la tête avec de telles folies. Et puisque il ne me fut présenté rien d’autre, je trouvai ma première connaissance bien plus élevée et meilleure que tout ce fatras à apprendre !”

16. Vous voyez, ici il est évident que l’orgueil provient de la paresse ! Qui veut s’en convaincre en pratique, qu’il se mette confidentiellement à parler avec des individus de ce type, et il trouvera tout cela confirmé point par point.

20. Ainsi parle un homme à qui l’on demande pourquoi il n’est pas plus zélé dans la connaissance des fondements purement chrétiens de la religion :  “Je ne comprends pas ces choses, et je ne m’en suis jamais occupé, et cela parce que, en premier lieu,  je pense que ce sont des fadaises, et qu’il n’y a pas grand-chose là-dedans, et en second lieu, parce qu’avec ce genre  de  rêveries religieuses on peut tout au plus devenir insensé.”

21. Vous voyez, pour cet homme c’est  d’abord la paresse et ensuite l’orgueil qui en dérive,  qui est la raison pour laquelle il dit comme ces disciples :  “Qui peut tenir  pour vrai un tel enseignement  et se convertir à lui ? Il est donc  mieux, – comme l’ont fait ces disciples, de laisser le Seigneur en plan.”

22. Ainsi parle aussi celui qui est devenu pauvre et gueux, si on lui pose la question : “Pourquoi en es-tu arrivé à une telle pauvreté ?  Pourtant tu avais, aussi facilement que d’autre, la possibilité d’économiser  quelques sous.” Les mots avec lesquels il se défendra seront :  “Du fait de ma nature distinguée j’ai trouvé que cette façon d’économiser est minable et misérable, et ça fait   maintenant partie de mon honneur de vivre  en indigent.”

23. Vous voyez, voilà de nouveau un exemple dans lequel, au début, une personne est paresseuse  et ne peut pas se priver en forçant sa  nature, afin de se constituer un avoir ; à la fin, lorsqu’il  devient clair pour lui qu’il n’a plus rien,  il devient   hautain,  et  en outre il se vante même de son état de mendiant.

24. Je crois que nous avons assez d’exemples pour voir avec la plus grande clarté de quelles multiples manières Je suis abandonné par Mes disciples à chaque fois qu’il est dit: “À partir de maintenant le Royaume des Cieux doit être pris avec violence !”

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