De la véritable justice

1. (Le Seigneur 🙂 « Je pense que vous avez bien compris cela à présent, et c`est pourquoi Je vous dirai encore : cela ne veut pas dire que vous devez maintenant, à cause de ce que Je vous ai dit, détruire toutes les prisons et tous les lieux de détention, qui restent un mal nécessaire contre le grand mal que sont des âmes très malades, ni briser toutes les chaînes et toutes les épées : oh non, ce n’est pas du tout cela ! Au contraire, les âmes atteintes de graves maladies contagieuses doivent être soigneusement isolées des âmes saines et maintenues sous bonne garde jusqu’à ce qu’elles soient foncièrement guéries.

2. Mais ce ne sont pas votre colère et votre ressentiment qui doivent les maintenir solidement enfermées, mais votre grand amour du prochain et le profond souci, inséparable de cet amour, d’assurer si possible leur complète guérison ! Si le juste esprit d’amour vous indique que, pour tel ou tel grand malade, une potion amère est nécessaire, ne la lui refusez pas, car ce serait une pitié bien inopportune et prématurée. Mais vous ne devez donner cette potion amère au grand malade que par amour véritable, car c’est ainsi qu’elle produira chez lui à coup sûr la guérison souhaitée, et qu’une grande partie de la bénédiction retombera sur vous.

3. Le remède que J’ai d’abord ordonné ce soir-là pour les cinq possédés n’était assurément ni doux. ni d’un goût agréable : mais Mon grand amour pour eux l’a reconnu indispensable à leur complète guérison, et c’est pourquoi cette amère potion fut de Ma part un grand acte d’amour envers eux. Le lendemain, ils n’en furent que plus vite guéris de tous leurs maux, et ils vous diront si un seul d’entre eux Me garde rancune pour l’amère potion qu’il a dû boire !

4. Mais si un homme animé seulement par la colère et la soif de vengeance tourmente et martyrise un criminel supposé de la façon la plus impitoyable, il devient lui-même un bien plus grand criminel et devra un jour déguster une potion d’autant plus amère.

5. Selon la mesure dont vous usez, il vous sera un jour rendu avec cette mesure ! A celui qui mesure avec un véritable amour, il sera rendu un jour dans la même mesure : mais à celui qui mesure dans la colère et la vengeance, il sera rendu un jour pour sa guérison exactement le même remède, mais dans une mesure plus que doublée, et il ne sortira pas du sévère établissement de l’au-delà une seconde plus tôt qu’il ne faudra pour que chacune des fibres endurcies de son âme devienne blanche et douce comme la laine !

6. A présent que Je vous ai montré la vraie nature de l’homme et comment il est fait, vous ne pourrez plus dire : “Nous ne savions pas tout cela !” Mais puisque désormais vous le savez et le connaissez, agissez en conséquence et enseigner-le aussi à ceux qui dépendent de vous et qui jusqu’à présent, étant eux-mêmes malades, ne savent pas ce qu’ils font, et c’est ainsi que vous contribuerez le mieux à l’établissement de Mon royaume sur cette terre, et que Ma satisfaction accompagnera tous vos actes : mais si jamais vous vous remettez a agir selon votre ancien état d’esprit, dites-vous que votre âme est de nouveau la proie de la maladie, et priez pour que Je vous en guérisse et pour ne pas subir une double peine par votre propre faute.

7. O vous qui jugez et qui, par vos sentences, rendez plus malades encore les pauvres âmes qui l’étaient déjà, réfléchissez sérieusement à ce que vous êtes et à ce que vous devriez être en vérité, et à ce que vous devez faire pour vous conformer à l’ordonnance divine. Vous, juges et puissants qui régnez sur la faiblesse de peuples qui, finalement, sont eux-mêmes toute votre puissance, votre force et votre dignité, vous devez être de vrais pères pour vos peuples, et, comme tels, vous préoccuper grandement de la bonne santé des nombreux enfants qui vous sont confiés et prendre soin avec amour et un vrai souci paternel du bien de leur âme ! Vous n’avez pas besoin d’être des médecins des corps, mais il vous faut être d’autant plus de vrais médecins des âmes !

8. Mais, parce que vous voyez souvent vos enfants ne pas tenir compte de vos ordres paternels et parfois même les enfreindre gravement, convient-il pour autant que, pour faire en quelque sorte un exemple, vous torturiez tel ou tel de vos enfants et finissiez même par le suspendre à une croix ?! Il se peut qu’un père tyrannique ait fait cela un jour, mais l’histoire du monde ne doit pas comporter beaucoup d’exemples de cette sorte ! Mais vous qui êtes de bons parents, vous réprimanderez vos enfants en faute avec une sévérité au moins apparente, et, dans les cas les plus graves, les corrigerez aussi avec la verge salutaire. Si les enfants en deviennent meilleurs, vous en concevrez sans doute une grande joie : car ce sera pour vous un vrai plaisir que de voir les âmes de vos enfants demeurer saines.

9. Faites de même, puissant juges, envers tous les êtres humains, et votre joie n’aura pas de fin ! Imaginez-vous à la place de ceux qui doivent en toute justice vous obéir et qui acceptent et respectent vos lois. Ne serait-ce pas bon pour vous si, devenus vos .juges, ils vous témoignaient de la compassion et vous épargnaient le plus possible ? Faites-leur donc, lorsqu’ils comparaissent devant vous avec leurs alliés malades, ce que vous pourriez raisonnablement souhaiter qu’ils vous fassent si vous comparaissiez vous-mêmes devant eux avec vos âmes malades ! GEJ4 C38

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