Des maladies de l’âme et de leur traitement

1. (Le Seigneur 🙂 « C’est pourquoi vous ne devez pas juger les hommes, si vous ne voulez pas finalement être vos propres juges !

2. Car ne serait-ce pas une folie parfaitement inhumaine que de juger un homme malade dans son corps et de vouloir le punir sans scrupule simplement parce qu’il est tombé malade ?! Mais c’est encore une folie bien plus grande et bien plus inhumaine que de juger et de condamner un homme à l’âme malade parce que son âme, pour les raisons déjà dites, est tombée dans la faiblesse et la maladie !

3. Selon vos fois et vos décrets, vous nommez de tels hommes criminels et les soumettez à une punition dure et impitoyable : mais que faites-vous par là Vous punissez une âme parce qu’elle est tombée malade sans qu’il y ait au fond de sa faute ! Demandez-vous alors quel effet font à Dieu vos jugements !

4. Et toi, Mon cher Cyrénius si ami des hommes, demande-toi ce que tu aurais fait sans Moi de ces cinq grands criminels, en tant que juge suprême de Rome ayant droit de vie et de mort !

Vois-tu, tu te serais fait raconter leurs infâmes méfaits, et tu les aurais finalement voués tous les cinq à mourir en croix ! Te serait-il venu à l’idée de penser que ces cinq hommes étaient habités par des esprits ? Oh, que non ! Cela ne te serait jamais venu à l’idée !

5. Tout courroucé de leurs méfaits, tu les aurais condamnés à mort avec le plus grand sang-froid du monde, et tu aurais encore été tranquillisé par la pensée d’avoir rendu un grand service à Dieu et à l’humanité !

Pourtant, quelle perte aurais-tu causée à l’humanité en ôtant à la terre de tels esprits, qui aujourd’hui, parfaitement guéris dans leur âme et dans leur corps, éclairent les hommes de cette terre comme le soleil du printemps et sont destinés à éveiller au bien et à la vérité des milliers de milliers de cœurs humains ! Tu agiras certes tout autrement désormais : mais autrefois, tu aurais été impitoyable !

6. Et, vois-tu, il en va de même pour tous les jugements terrestres en ce bas monde ! Pour les maladies et les infirmités du corps, un trouve des médecins qui préparent toutes sortes de remèdes

c’est seulement pour les maux de la malheureuse âme qu’il n’y a d’autre médecin ni de remède qu’un gros livre rempli de lois souvent bien difficiles à respecter, et derrière ces lois le jugement par le glaive !

7. Ne serait-il pas plus subtil, plus intelligent et plus humain de susciter davantage de médecins et de remèdes pour les âmes tombées malades que pour des corps qui deviendront sous peu la nourriture des vers !

8. Qu’une maladie de l’âme déjà bien avancée soit plus difficile à guérir que la plupart des maladies du corps, personne ne le sait mieux que Moi ; mais aucune n’est tout à fait incurable,

alors qu’il y a pour chaque corps une dernière maladie pour la guérison de laquelle aucune herbe n’a encore poussé sur terre ! Et pourtant, vous les hommes, vous faites bien plus souvent les choses à l’envers !

9. Pour un corps pourri et entièrement mortel, vous avez des hôpitaux sans nombre, des apothicaires, des bains, des onguents, des emplâtres, des breuvages salutaires : mais pour l’âme immortelle, vous n’avez pas encore érigé une seule maison de santé !

10. Tu te dis sans doute en toi-même “Comment tout cela eût-il été possible sans Toi, ô Seigneur ! Où l’aurions-nous pris et de qui l’aurions-nous appris !”

Il est vrai – et cette connaissance nécessite à coup sûr d’explorer plus profondément l’ensemble de la nature humaine qu’il n’est besoin pour savoir simplement, par la bonne vieille expérience, quel suc de plante soulage le plus vite les maux dun estomac trop gavé :

mais l’âme immortelle mérite aussi qu’on se préoccupe un peu plus de sa constitution complexe que de la constitution d’un estomac trop rempli par goinfrerie !

11. Il est vrai que de tout temps, des médecins des âmes emplis de l’esprit de Dieu ont été envoyés en ce monde et ont prêché la bonne voie de la guérison des âmes.

Beaucoup en ont tenu compte et n’ont pas manqué d’être guéris : mais les soi-disant grands et puissants de ce monde continuaient de se considérer comme sains d’esprit et, méprisant les médecins des âmes par Moi envoyés sur terre, finissaient par les persécuter et par leur interdire d’exercer leur œuvre de guérison sur les âmes malades –

et c’est ainsi qu’à cause des grands et des puissants de ce monde, la doctrine de la grâce comme moyen de guérir les âmes malades des hommes n’a jamais pu s’enraciner suffisamment pour devenir un jour un arbre de salut en pleine force.

12. Et lorsque, quelque part, une semence saine et puissante était pourtant déposée, les égoïstes enfants de cette terre, avides de pouvoir, s’y entendaient à dépouiller l’arbre, prenant les branches qui leur paraissaient superflues et grattant l’écorce indispensable à son existence jusqu’à ce que l’arbre finisse par se dessécher.

Et c’est aussi pourquoi, jusqu’à cette heure, on n’a institué et mis à la disposition des hommes d’autres hôpitaux pour soigner les âmes malades que des lois terriblement sévères, des mises aux arrêts, des prisons préventives, d’effroyables geôles punitives,

enfin le glaive tranchant et inexorable et toutes sortes d’instruments de supplice et de mort dans la souffrance et le martyre. Et ce sont les produits d’âmes certes très malades elles aussi, mais fortes : ce sont donc celles-ci qu’il faut secourir avant tout, si l’on veut parvenir enfin à quelque succès sur cette terre duis la guérison des petites âmes faibles soumises à leur administration. » GEJ4 C36

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