Le docteur de la loi se réclame de Moïse

1. Au bout d’un moment de profonde réflexion, le docteur de la loi finit par Me dire : « Seigneur et Maître, j’ai examiné autant que possible Tes paroles en moi-même et j’ai trouvé que Tu avais parfaitement raison selon les plus purs principes de la raison humaine, comme Tu dois avoir raison, étant ce que Tu es :

mais puisque l’esprit éternel de Yahvé demeure en Toi, que Ton cœur est Son trône, qu’à travers Toi Il parle, agit selon Sa volonté toute-puissante et gouverne toute la Création, je ne comprends pas comment Il a pu jadis, au Sinaï, donner à Moïse une loi particulière sur le caractère strictement sacré du sabbat, avec la manière dont il fallait le sanctifier.

Puisque Toi et Lui n’êtes qu’un, Il aurait fort bien pu parler comme Tu viens de le faire très clairement devant nous, et l’on n’en serait jamais venu à célébrer le sabbat par de vaines cérémonies !

Ne dit-on pas, même, que des Juifs qui avaient profané le sabbat par des tâches serviles ont été punis par Dieu aux yeux de tous ?

Pourquoi Dieu a-t-Il donc seulement ordonné, à travers Moïse, de sanctifier le sabbat, et pourquoi ne l’a-t-Il pas présenté comme Tu viens de le faire ? Les décrets de Dieu ne sont-ils donc pas éternels, et Sa parole peut-elle changer ? »

2. Je dis : « C’est le docteur de la loi qui parle ici en toi, mais, par ce langage, il montre clairement qu’il n’a encore rien compris à l’Écriture, et moins que tout aux livres de Moïse !

 À des Juifs alors gravement dénaturés par le séjour en Égypte, il était nécessaire d’ordonner un jour pour se reposer des travaux serviles et pour entendre la parole de Dieu :

car, sans ce commandement, ils auraient conservé même par la suite l’habitude prise en Égypte et n’auraient jamais pris un jour pour se reposer, encore moins pour entendre la parole de Dieu.

Car le peuple juif était sensuel et ne se souciait de rien d’autre que de rechercher jour et nuit le moyen de se remplir le ventre de chair.

C’est donc pour des raisons d’abord toutes naturelles, mais aussi spirituelles, que Dieu lui ordonna alors un jour fixe, qui était déjà celui choisi par les patriarches, donc le sabbat, pour se reposer et entendre Sa parole.

 3. Mais, dans cette loi du sabbat, Dieu n’a jamais interdit à quiconque de rendre un service bon et nécessaire. C’est vous qui avez mis ce commandement à la place de celui de Moïse et qui, les jours de sabbat, ne permettiez qu’à celui qui se rachetait auprès de vous par une forte somme d’argent et d’autres riches offrandes d’accomplir même les œuvres nécessaires et bonnes en soi.

4. Mais si tu crois que, parce qu’Il est Lui-même immuable, Dieu ne peut changer la forme d’une loi qu’Il a donnée à un moment où elle était nécessaire,

comment se fait-il donc que vous ayez, vous, pris la liberté de changer la loi de Moïse selon votre bon plaisir et à votre avantage matériel, au point qu’en vérité, vous n’observez plus le moindre petit détail de ce que Moïse et les prophètes ont enseigné et ordonné ?

5. Si les lois de Moïse et ses écrits vous sont si sacrés, pourquoi avez-vous rejeté comme inauthentiques les sixième et septième livres de Moïse et l’annexe purement prophétique, et les avez-vous remplacés par une œuvre humaine ?

6. L’ancienne Arche d’alliance n’était-elle pas sacrée pour tous les Juifs ?

Mais quand, il y a trente ans, la colonne de feu et de fumée disparut à cause de vos mauvaises actions et que l’Arche perdit tout pouvoir, vous l’avez retirée du Saint des saints pour la remiser dans une petite pièce et avez mis à sa place, pour les étrangers, une autre arche d’où s’élèvent un feu et une fumée naturels.

Pourquoi avez-vous fait cela ? Moïse a-t-il donc donné une loi où il soit dit que vous en aviez le droit ?  

7. Oui, les prophètes ont bien annoncé qu’en un temps qui est maintenant venu, l’ancienne Arche d’alliance se changerait aux yeux de tous les hommes en une nouvelle Arche vivante mais ils ne l’entendaient certes pas comme vous l’avez décidé de votre propre autorité !

Car si vous aviez été convaincus, d’après les prophètes, qu’une telle chose arriverait il y a trente ans par la volonté de Dieu, vous l’auriez certes annoncée au peuple par de grands discours et auriez réclamé pour cela de grands sacrifices ; mais vous vous en êtes bien gardés, et, à ce jour, le peuple ignore encore tout de votre acte arbitraire.

 8. Et si vous savez que, par cette nouvelle Arche, les prophètes ne parlaient que de Moi, pourquoi ne l’avez-vous pas annoncé au peuple, et pourquoi vénérez-vous à Ma place la vaine œuvre morte de vos mains ?

 9. Vous vous réclamez sans cesse de Moïse et des prophètes : et puisque Je vous ai montré l’unique vraie signification de l’Écriture et l’esprit qui l’habite, comment se fait-il que vous soyez précisément, vous, gens du Temple, les pires négateurs de Dieu, de Moïse et de tous les prophètes ?

10. Pour de sages raisons, Moïse a voilé sous des correspondances imagées la parole que Dieu lui a révélée, en particulier son sens intérieur et l’esprit qui l’anime, et ce qu’il vous a dévoilé, vous l’avez rejeté.

À présent que Je suis venu en personne et que Je vous dévoile ce qui était caché, pourquoi ne le croyez-vous toujours pas et cherchez-vous encore à Me surprendre par des choses que vous n’avez vous-mêmes jamais crues et encore moins comprises ? » GEJ8 CH91 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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