1. Je dis : « Fort bien, écoutez-Moi donc. Vous avez tous deux bien parlé et dit vrai : mais dorénavant, Je suis de l’avis exprimé par notre ami Marc, parce que c’est là ce qui correspond à la nature et au bon sens de l’homme, donc également à la sagesse et à l’ordre divins.
Je ne rejette pas pour autant ton point de vue, mais vous, les prêtres, vous ne devez pas faire du sabbat un jour aux effets quasiment magiques, ni imposer de dures punitions à ceux qui, dans le besoin, devront gagner leur pain ce jour-là aussi.
Car non seulement une action utile et désintéressée, surtout lorsqu’elle est visiblement accomplie pour le bien d’un frère pauvre, ne désacralise jamais le sabbat, mais elle le sanctifie mille fois plus que toutes les vaines criailleries au Temple et dans les synagogues.
2. Car celui qui sanctifie le sabbat par de nobles actions le sanctifie d’une manière vivante, dans la réalité et les œuvres, et cela seul a une valeur devant Dieu. Mais celui qui sanctifie le sabbat à votre manière ne fait que le profaner : car, comme a dit le prophète, il honore Dieu des lèvres, mais son cœur est loin de Lui, parce qu’il est loin de son prochain.
3. Il faut certes qu’il y ait aussi dans une communauté de vrais maîtres libres qui n’aient pas à gagner leur pain par le travail de leurs mains ;
et si tu penses que les hommes doivent s’assembler en un certain lieu le jour du sabbat pour qu’on leur ré-enseigne en quelque sorte la volonté de Dieu et pour qu’ils se souviennent de Lui, c’est une bonne pensée et cela doit se faire.
Mais il reste à celui qui enseigne six autres jours pour travailler ! Si son esprit est éveillé, il n’aura pas besoin d’occuper ces six jours à la seule préparation laborieuse de ce qu’il dira à la communauté le jour du sabbat : car lorsqu’un homme parle selon l’esprit de Dieu, ce qu’il doit dire lui est inspiré et dicté sur-le-champ.
4. Et puisque cela arrivera à coup sûr comme Je l’ai promis, et qu’il en a toujours été ainsi au temps des patriarches et au temps des prophètes, Je crois qu’il ne serait pas inutile que le rabbin de la communauté effectue pendant les six jours de travail quelque tâche bonne et utile qui en fassent un exemple pour la communauté,
et qu’il gagne ainsi son pain quotidien, afin de ne pas avoir à tout demander aux membres de la communauté, et que ceux-ci puissent le respecter et l’honorer d’autant plus qu’il leur offrira dans son activité domestique la preuve la plus belle et la plus authentique de son désintéressement, de son amour pour cette communauté et de son impartialité.
5. Je crois que tout cela serait bien mieux que de gaspiller les six jours travaillés, à l’instar des templiers actuels, dans une oisiveté complète, et, au lieu de s’occuper utilement, de mener joyeuse vie et de se livrer à la fornication, à l’adultère et à la tromperie, donc de s’engraisser pour l’enfer et la mort éternelle. Voilà Mon avis !
6. Mais c’est bien autre chose pour ceux que J’envoie à présent dans le monde entier afin qu’ils prêchent l’Évangile à tous les peuples de la terre !
Ces premiers de Mes envoyés n’ont ni le temps, ni l’occasion de gagner leur pain – et c’est pourquoi Je leur dis : mangez et buvez ce qu’on vous mettra sur la table.
Et aussi : ne vous souciez pas de ce que vous mangerez et boirez demain, ni de savoir de quoi vous vous vêtirez – car ce serait là un aveuglement de païen ! -, mais cherchez avant tout à propager avec zèle le royaume de Dieu et sa justice parmi les peuples, et tout le reste vous viendra comme de soi-même ; car le Père céleste sait bien de quoi vous avez besoin.
Mais, comme Je l’ai dit, cela ne vaut que pour ceux que J’envoie à présent de par le monde : là où vous fonderez en Mon nom des communautés permanentes et durables, c’est Mon premier avis qui devra prévaloir.
7. Car Je ne veux surtout pas que les rabbins de chaque communauté prennent l’habitude par la suite d’être six jours sur sept des serviteurs de la paresse !
Car la paresse est à la racine de tous les péchés. Un rabbin véritablement actif en Mon nom trouvera bien des occasions, les six autres jours, de donner aux membres de la communauté toutes sortes de bons exemples qui les inciteront à l’imiter dans les œuvres de l’esprit de vérité et de vie, et alors, chaque jour sera pour toute la communauté un jour aussi sacré que le sabbat.
8. En outre, il n’est absolument pas indispensable au salut de l’âme humaine que ce soit précisément le vieux sabbat des Juifs qui demeure le jour réservé à l’instruction, et n’importe quel jour petit être choisi selon les circonstances.
S’il se trouve que l’ancien sabbat est propice à un travail nécessaire au bien de la communauté après plusieurs jours de semaine défavorables à cause du mauvais temps, travaillez le jour du sabbat et fixez un autre jour pour l’enseignement !
Car chaque jour où vous ferez le bien en Mon nom sera un vrai sabbat ; le nom du jour n’a aucune importance, mais seulement ce que l’on fait en ce jour.
9. Il n’est pas davantage nécessaire d’avoir un jour fixe d’instruction tous les huit jours exactement, et ce jour peut être décidé selon le moment et les circonstances :
car la parole de Dieu peut tout aussi bien être prêchée un autre jour, et le nombre de jours qui s’écoule entre une prédication et la suivante n’a aucune valeur particulière à Mes yeux et ne rend meilleurs ni la prédication elle-même, ni les hommes.
10. Et si le rabbin de la communauté voit que Dieu lui indique en esprit que tel ou tel membre de la communauté est sur une mauvaise voie, il doit aller le trouver aussitôt afin de l’exhorter sans attendre le sabbat pour cela : car c’est ce jour où il se sera amendé qui sera pour l’égaré revenu sur la bonne voie le véritable sabbat.
11. Si le rabbin d’une communauté n’a fait en une année qu’une seule vraie prédication, et que la communauté s’y conforme ensuite fermement et fidèlement, elle n’a pas besoin aussitôt après d’une seconde prédication.
Car lorsqu’un homme vit et agit selon Ma doctrine, le rabbin n’a pas besoin de prêcher pour lui à chaque sabbat, car chaque jour est déjà pour cet homme un vrai sabbat, et il porte dans son cœur la vraie prédication vivante inspirée par l’esprit. » GEJ8 CH89 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

