1. (Le Seigneur « C’est par le service que s’exerce et se développe le mieux l’humilité.
Plus un service paraît subalterne, mieux il convient à la véritable éducation de la vie. L’humilité elle-même n’est cependant rien d’autre que la condensation toujours plus grande et plus forte de la vie en elle-même, alors que l’orgueil en est le développement toujours plus relâché, par lequel elle se disperse de plus en plus dans l’infini et finit par se perdre presque complètement, ce que nous appellerons la seconde mort ou mort spirituelle.
2. Avec l’orgueil, c’est la fin de tout service et donc, pour la vie, de tout perfectionnement et de tout développement. Si la formation de la vie dépendait de la domination orgueilleuse des autres, J’aurais ordonné le monde en sorte que chaque homme ait un droit illimité à la domination : mais puisque Mon ordonnance éternelle va à l’encontre de cela, il faut que tout homme et tout ange s’accommode de servir et finisse même par trouver dans un service éternel et toujours plus large la plus grande félicité.
3. Sans le service, il n’y a à proprement parler aucune vie, aucune permanence de celle-ci, ni bonheur, ni béatitude, ni amour, ni sagesse. ni plaisir de vivre, que ce soit ici-bas ou dans l’au-delà : et celui qui s’imagine un ciel fait tout entier d’inutilité, de paresse et d’une débauche d’oisiveté, celui-là se trompe grandement ! GEJ4 C95