Ce disciple a tout vu et tout entendu, et pourtant, le monde vaut encore davantage pour lui que toutes ces vérités !
3. Peut-il se plaindre que Ma doctrine soit incompréhensible, qu’elle sorte de Ma propre bouche ou de celle de l’un de Mes anges ? Oh, bien loin de là ! Il comprend tout, mais sa volonté mondaine âpre au gain n’est pas prête à une action purement spirituelle.
4. Or, combien de milliers d’hommes sont disposés comme ce disciple l’est de par son libre arbitre ? Devant combien d’hommes ai-Je Moi-même enseigné publiquement, dans les rues, les villes, les villages et les maisons, sur la mer, sur les montagnes, au Temple et dans les déserts, accomplissant toujours des signes inouïs pour rendre la vue aux aveugles ? Va, cherche le peu qui se sont convertis parmi tous ceux qui M’avaient vu et entendu !
5. Et il en fut toujours ainsi et en sera de même à l’avenir ; car tout homme est libre de son amour, de sa volonté et de sa raison ! Même s’il comprend toute la vérité par la raison, ses yeux avides voient aussi le monde avec tous ses attraits, dont son cœur ne peut ni ne veut se séparer, parce qu’ils plaisent assurément davantage à sa chair que ceux de l’esprit, que ses yeux sensuels ne peuvent voir ni sa chair sentir.
6. De plus, la paresse aussi est le propre de l’homme. Il prend certes souvent de bonnes résolutions ; mais, lorsqu’il s’agit de les mettre à exécution, sa chair paresseuse et avide de plaisir s’y refuse, et elle entraîne l’âme vers le bas par le poids de sa paresse et de sa sensualité. A quoi sert-il dès lors à l’âme d’y voir clair dans les choses de l’esprit, si elle ne veut pas renoncer à elle-même et prendre délibérément le chemin par lequel elle pourrait atteindre la parfaite union avec Mon esprit en elle ?! GEJ9 C181