(25 avril 1843)
1 Chemin faisant, le Seigneur demanda à Kiséhel : “Eh bien, Mon cher Kiséhel, toi qui a pu laisser monter dans ton cœur tant de doutes à Mon égard concernant le Dragon, que dis-tu maintenant de cet auteur du mensonge et de l’imposture ?
2. N’aimerais-tu pas lui accorder encore une demi-mesure de crédulité et te demander s’il ne se cache pas tout de même une apparence de vérité dans le discours qu’il vous a adressé précédemment à vous trois à travers sa gueule de Dragon ?
3. Fais-Moi connaître quelque peu ce que tu ressens au sujet de cette question de haute importance !”
4. Le cœur contrit, Kiséhel pria le Seigneur de lui pardonner sa folie passée. Ce ne fut qu’après que Celui-ci lui ait affirmé catégoriquement qu’Il lui avait déjà pardonné depuis longtemps qu’il put se mettre à parler ; il dit enfin, après quelques instants de silence
5. “O Seigneur, Toi notre unique Père plein de sainteté et d’amour ! En ce qui concerne l’évidence des mensonges de cet être qui pour moi n’a pas de nom, elle m’apparaît aussi clairement que le soleil qui luit encore très haut à l’horizon en cette fin de journée ; et je mets même en doute les paroles sorties de sa bouche lesquelles auraient dû, selon ses dires, être la pure vérité.
6. Car j’ai très bien remarqué qu’elle savait s’y prendre pour attirer la pitié sur elle-même et pour mettre aussi souvent que possible la faute sur Toi, soit ouvertement, soit de façon dissimulée ;
ce qui fait qu’à plusieurs reprises, j’ai dû me retenir d’appliquer sur la bouche de cette belle menteuse ma riposte à son impertinence au moyen du puissant bâton que Tu m’avais confié.
7. Il ressort donc clairement ce que je pense de la véracité des paroles provenant de cette créature !
8. Comme je l’ai déjà dit, je vois parfaitement clair dans son manège. Mais il y a quelque chose d’autre qui ne cesse de me tourmenter ! O Seigneur, Tu T’en es certainement déjà aperçu ; c’est pourquoi j’aimerais Te prier d’éclairer quelque peu ma lanterne !”
9. Alors, le Seigneur Se tourna entièrement vers Kiséhel et lui dit “Eh bien, écoute !
10. Vois : Satana, Adam et Eve sont semblables à une unité, ensuite Caïn et sa descendance le sont à nouveau, étant donné que Satana aurait tout d’abord dû être entièrement faite prisonnière en Adam, et après lui, dans Eve, et d’Eve dans son fils premier-né par obéissance envers Moi,
afin que de cette façon-là Satana devienne absolument parfaite et que toute procréation ultérieure provenant d’elle soit également impeccable, comme si elle avait eu lieu dans les cieux !
11. Mais cette créature ne l’a pas voulu, car il lui répugnait de devoir faire preuve d’autant d’obéissance à Mon égard.
12. Elle n’a pas voulu être en Adam selon Ma mesure ; c’est pourquoi elle s’unifia dans la contemplation d’elle-même, se tourna bientôt vers l’amour de soi le plus absolu, et Adam, le premier humain, chemina sur la terre en tant que lamentable demeure de cet être, sans prêter attention à ce qui l’entourait.
13. Peu après, Je dus entreprendre un partage, ôtai d’Adam l’être féminin qui s’y trouvait et ne lui laissai que son esprit masculin ; puis Je libérai l’esprit féminin en faisant de lui Eve, à qui J’accordai une nouvelle et belle demeure, indépendamment d’Adam.
14. Alors Adam reconnut aussitôt en Eve son deuxième moi et la regarda avec beaucoup de complaisance.
15. Mais vu que la deuxième créature remarqua bientôt qu’elle était maintenant plus faible qu’auparavant, elle mit au point un stratagème lui permettant de s’élever au-dessus du premier être créé.
16. Toute d’abord, sa ruse ne réussit pas. Adam blâma virilement et avec force la convoitise d’Eve ; ce qui fut suffisant pour elle.
17. Cette deuxième créature se rassembla dans sa partie masculine, laissa derrière elle en Eve sa féminité qu’elle croyait faible et lui échappa sous la forme d’un serpent, un monstrueux être androgyne, – ce qui lui permit d’agir à la fois en tant que mâle et femelle, ainsi qu’elle le prouva bientôt lors de la procréation non bénie de Caïn que vous connaissez bien.
18. Vois maintenant : à cause de cela, Je dus changer toute la Création et bénir une procréation imparfaite, sous réserve que celle-ci ne pourrait être considérée par Moi avant que le mal hérité de Satana et provenant du tréfonds de son être ne soit complètement anéanti par un amour entièrement pur à Mon égard.
Vu qu’une part de Satana a nécessairement dû rester en Adam et en Eve, il en résulte que l’homme et la femme doivent toujours se saisir mutuellement avec avidité, parce que cela correspond à la double nature caractéristique de Satana, bien que celle-ci ait été partagée.
19. C’est ce qui explique le fait que parfois, lorsqu’ils étaient particulièrement éclairés, Adam et Caïn pouvaient parler tout à fait comme Satana elle-même ;
toutefois, ni Adam, ni Eve, ni Caïn n’étaient eux-mêmes l’être originel, aussi peu que vous-mêmes, en tant que parts d’Adam et d’Eve, n’êtes l’être même de ce premier couple d’humains.
20. Vois : tel qu’il le fut en Adam et en Eve, cet être (Satana) est constamment partagé en toutes les créatures et affaibli, jusqu’à ce qu’il soit entièrement divisé à la fin des temps
et que, finalement, il ne reste plus de lui qu’une forme vive et sans vie, parce que toute sa capacité d’amour aura passé – aura dû passer – dans une toute nouvelle créature, c’est-à-dire en vous, qui êtes déjà Mes enfants maintenant !
21. Telles sont les choses ; toutefois, n’en parlez à personne ! J’en connais la raison ; c’est pourquoi, gardez le silence là-dessus ! Amen.” MD3 CH24 MD3.pdf (retour-du-christ.fr)