Ce que le Seigneur demande à ceux qu’il accepte pour disciples

1. Ayant prononcé ces paroles, le jeune Pharisien se lève, vient à Moi et dit : « Seigneur, maître et sauveur sans pareil, ce que nous sommes, mes vingt-neuf frères et moi, tu le sais fort bien, et le grand commandant Jules nous a appris qui tu étais exactement ; aussi pouvons-nous nous épargner les questions réciproques.

Cependant, comme nous avons entendu dire que tu prends quelquefois des disciples, nous souhaiterions nous aussi le devenir — même pour un temps très court, s’il n’était pas possible de le demeurer plus longtemps. »

2. Je dis : « Ce serait sans doute possible ; mais songez à ceci : les oiseaux ont leur nid et les renards leur terrier, mais Moi, Je n’ai pas où reposer Ma tête !

3. Ceux qui veulent être ou devenir Mes disciples doivent prendre sur leurs épaules un lourd fardeau et Me suivre ainsi !

Aucun avantage terrestre ne doit paraître chez eux, au contraire, ils doivent même renoncer, en Mon nom et pour l’amour de Moi, à tous les avantages et à toutes les richesses qu’ils possédaient déjà, et cela non pour un temps, mais pour toujours ; même femme et enfants ne doivent pas les retenir s’ils veulent devenir de vrais disciples du royaume de Dieu.

4. Ils doivent n’avoir ni argent ni autres richesses de ce monde, ne posséder qu’un seul vêtement, pas de chaussures sans nécessité, ni sac où emporter quoi que ce soit, ni bâton de pèlerin pour se défendre contre un éventuel ennemi.

5. Ils ne doivent rien posséder d’autre sur terre que le secret du royaume de Dieu. Si vous pouvez vous accommoder de cela, alors vous pouvez être Mes disciples !

6. De plus, chacun de Mes disciples doit être comme Moi plein d’amour, de douceur et de patience envers tous. Il doit bénir aussi bien son pire ennemi que son meilleur ami, et, quand l’occasion s’en présente, faire le bien à qui lui a fait du mal et prier pour qui le persécute.

7. La colère et la vengeance doivent demeurer étrangères au cœur de celui qui veut être Mon disciple ; il ne doit pas se plaindre des expériences amères de cette vie et encore moins s’en irriter.

8. Il doit fuir comme la peste toute vie de plaisir des sens, et en revanche mettre tout en œuvre pour créer véritablement dans son cœur, par Ma parole vivante, un esprit nouveau dans lequel il pourra enfin vivre éternellement dans toute la plénitude de la force de l’Esprit.

9. Aussi, réfléchissez à ces conditions, et dites-Moi si elles vous agréent et si vous voulez vous y soumettre pleinement ! »

10. À cette description, les jeunes Pharisiens commencent à se gratter sérieusement l’oreille, et chacun se demande fort comment il convient de Me répondre.

Cependant, le jeune Pharisien qui s’entretenait avec Jules, mais qui se tient encore près de Moi, dit au bout d’un instant, comme plaisantant à moitié :

« Cher et bon maître sans pareil, les conditions que tu nous proposes sont sans doute fort bonnes en soi, si l’on considère qu’elles permettent d’acquérir tant soit peu de tes extraordinaires facultés divines ; mais bien peu pourront les suivre et s’en accommoder !

En outre, une telle exigence ne conviendra assurément jamais au commun des mortels ; car en définitive, si tous les hommes voulaient se conformer aux conditions posées pour être de tes disciples, la terre finirait vite par retrouver l’aspect qu’elle avait selon Moïse au deuxième ou au troisième jour de la Création, c’est-à-dire désolée, sans forme et vide ! Ce n’est pas ainsi que tu susciteras beaucoup de prosélytes !

Quelques-uns sans doute s’en accommoderont bien, ceux qui veulent se soumettre à ce qu’on appelle la vie contemplative et atteindre en quelque sorte dès cette terre ce qu’ils ne sont censés atteindre que dans l’au-delà ; mais tous les hommes !? Ô Dieu, où irait le monde !?

11. À cet égard, l’ancienne doctrine de Moïse demeure ce qu’il y a de plus complet pour l’homme dans les domaines matériel et moral, et à tout point de vue, elle remplit à merveille son office pour toutes les créatures !

Avec elle, on peut, comme David, devenir un homme considéré devant Dieu et devant le monde, ce qui est de la plus haute nécessité pour que l’ordre se maintienne sur la terre. Mets tous les hommes sur le même pied, et tu pourras bientôt constater où cela mène l’humanité en très peu de temps !

Il importe certes que quelques-uns soient détenteurs des mystères du royaume de Dieu sur terre ;

mais pour tous les hommes, cela ne vaudrait pas mieux qu’une armée composée uniquement de généraux du même rang ou au contraire uniquement de simples soldats ne connaissant rien à la manière de mener une guerre, autrement dit sans un seul général.

En vérité, pour battre une telle armée, il se pourrait même que quelques régiments de vieilles femmes quelque peu bien menés suffisent !

12. En ce qui me concerne, je souhaite assurément devenir ton disciple, quand bien même tu aurais posé des conditions plus dures encore ; quant à savoir si tous mes compagnons voudront s’y conformer, c’est une tout autre question !

Car le Temple demande sans doute beaucoup ; mais toi, tu demandes tout — et cela, ami, cela, bien peu voudront y consentir ! »

GEJ3 CH12 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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