(Jean 7, 38)
(le 21 février 1844)
8. Maintenant Je demande: Que doit alors faire l’homme ? Doit-il d’un coté s’en tenir seulement à la foi, qui est conseillée en elle-même, ou bien doit-il s’en tenir seulement à l’amour et ne croire en rien d’autre que ce que lui donne l’amour envers Moi, cet amour qu’il a acquis par l’activité selon Ma Parole ?
9. Car j’ai Moi-Même mentionné que l’activité d’amour est le seul critère valide, selon lequel on peut reconnaître si Mon enseignement est humain ou divin, car J’ai dit : « Qui agira selon Ma Parole, celui-ci reconnaîtra si Mon enseignement vient des hommes ou de Dieu ! »
10. Que signifie alors cette déclaration: « Qui croit en Moi, de son corps ou de ses reins jailliront des fleuves d’eau vive ! » ? Car l’eau vive indique la vivante Sagesse des Cieux, laquelle doit donc aussi être un critère pour la Divinité de Ma Parole !
19. Il y a une différence entre ce que J’ai seulement dit et ce que J’ai commandé. Mais il y a aussi une différence entre dire et dire ; il y a un dire négatif et un dire affirmatif. Un dire négatif équivaut à un dire naturel, un dire affirmatif équivaut à un dire spirituel. Dans le naturel il y n’a pas de commandement, mais dans le spirituel il y a un commandement.
20. Donc, lorsque il est dit : “Je ne dis pas”, cela équivaut à “Je ne l’ai pas commandé” ; et lorsque il est dit : “J’ai dit”, cela équivaut à : “Je l’ai commandé”.
21. Mais lorsque Je parlai de la foi, c’était toujours sous-entendu de la foi vivante, donc couplée avec l’amour ; par contre une foi seulement pour elle-même Je la repoussai toujours.
22. C’est pour cela que Je vous ai dit aussi dernièrement: « Je ne dis pas : Qui croit dans le Fils de l’Homme, de ses reins jailliront des fleuves d’eau vive ! ». Ce qui est comme si J’avais dit : « Personne n’arrivera à la Lumière au moyen de la seule foi, mais seulement au moyen de l’action selon Ma Parole ».
23. Mais lorsque Je dis ici : « Qui croit en Moi, de son corps jailliront des fleuves d’eau vive ! », c’est comme si Je disais : « Qui a une foi vivante, donc couplée avec l’amour, celui-là sera introduit dans la Sagesse des Cieux » ; et si vous savez penser seulement un peu, alors vous remarquerez qu’avec cela il est promis seulement le degré le plus bas des Cieux.
26. Mais de votre propre expérience vous pouvez déduire suffisamment qu’il est impossible que Moi, étant l’éternelle Vérité et Sagesse Même, J’ai pu entendre, dans le texte en question, la foi seule, mais bien seulement la foi bien connue de Mes disciples, qui est couplée avec l’amour pour Dieu et le prochain.
27. Car la foi seule de par elle-même peut opérer bien peu de chose au bénéfice de la vie éternelle, de même qu’un mari tout seul n’est pas en mesure de concevoir des enfants. Il doit s’unir avec une femme et seul le feu de son amour peut engendrer des enfants avec la femme.
28. Les enfants dans la signification naturelle correspondent aux fleuves d’eau vive sortant des reins du corps. En outre, dans ce texte, le “corps” ou les “reins” est l’image matérielle qui signifie l’activité de l’amour elle-même et le texte entier sous sa forme dévoilée signifie ceci : « Qui tient à Moi dans son cœur, son activité sera fructueuse pour la vie éternelle ! »
29. De cette très claire signification résulte aussi très clairement que J’ai toujours parlé négativement et jamais affirmativement de la foi seule, car autrement Je Me serais clairement contredit d’une façon honteuse aux yeux et aux oreilles du monde entier.
33. Le Père est l’Amour, et Il ne se contente jamais d’une apparence en l’air, mais seulement et exclusivement du vrai être. À quoi vous sert la très pâle lueur de la lanterne de la foi seule dans la sphère infinie de la Création ? Tu peux tendre la main ici et là et scruter en haut et en bas : seulement de pâles rayons viennent à ta rencontre, mais loin sont les objets dont tu ne reçois, en grand éloignement, que de pâles rayons. Car au dormeur le rêve suffit. Il le croit réel tant qu’il dort, mais lorsqu’il se réveille, alors il cherche la réalité et la certitude partout.
34. Mais qu’en est-il si l’homme dort durant toute sa vie terrestre, et prend les images de rêve pour la réalité ? Qu’en sera-t-il lorsque, après avoir déposé son corps, il se réveillera d’une telle vie terrestre onirique ? Vers où tendra-il la main ? À quoi se raccrochera-t-il ? De toute part il sera entouré par la nuit ; et d’où prendra-il la lumière pour éclairer la nuit épaisse autour de lui ?
35. À cause de cela Je dis : Il est mieux que quelqu’un se sente prisonnier ici-bas de quelques doutes, car il montre ainsi avoir un esprit éveillé, qui se trouve cependant encore dans la nuit. Il a appris en temps utile la nullité des images des rêves et appelle le jour en lui avec un grand désir.
36. Mais le rêveur ne sait rien de sa nuit ; c’est un seigneur, il a ce qu’il veut, il mange et boit, et pense que tout cela est la réalité. Mais lorsqu’il se réveillera, alors seulement il se rendra compte du grand vide en lui ; mais malheureusement, il sera évidemment trop tard. En effet si la foi, c’est-à-dire la foi remplie d’amour, ne produit pas des fleuves d’eau vive sortant des reins quand le corps est en vie, comment pourrait-elle en produire après, quand le corps n’est plus là ?
37. Ou dit autrement, si quelqu’un n’a pas d’argent dans sa bourse destinée à cela, comment en aura-t-il quand il n’aura ni bourse ni argent ? Ou bien, si quelqu’un n’a pas la vie quand il est encore en vie avec le sac de la vie qui lui est nécessaire, comme la recevra-t-il ensuite, quand il sera dépourvu du sac et de la vie ?
38. Qui ne peut pas être quand il est, comment sera-t-il ensuite, quand il n’est pas ? Mais il sera donné seulement à celui qui a, tandis qu’à celui qui n’a rien, il sera enlevé même ce qu’il a !
39. Je crois que cette explication, plutôt étendue, devrait être assez claire. Tenez-vous donc aussi à la foi remplie d’amour, puisque la foi vide n’est rien d’autre qu’un pur rêve. Si vous voulez voir jaillir de vos reins des fleuves d’eau vive, alors votre foi doit devenir vivante au moyen des œuvres de l’amour ! Amen.