Cerveau intègre et cerveau corrompu

1. Cyrénius, quelque peu déconcerté, demande : « Seigneur, ce cerveau qui vient d’être engendré ici par Toi seul et Ta toute-puissance, donc miraculeusement, a-t-il vraiment lui aussi été corrompu dans un sein maternel par la répétition voluptueuse de l’acte de chair ? »

2. Je dis : « Mais, ami, quelle question ! N’ai-Je pas dit il y a peu que toutes ces choses étaient seulement représentées telles qu’elles sont dans la réalité ?

Comment pourrait-on imaginer que ce cerveau, qui n’est artificiellement représenté ici que pour les besoins de l’enseignement, n’ait jamais pu être vraiment corrompu dans un sein maternel ?! Il en a seulement l’apparence exacte, et c’est pourquoi J’ai dit: ce cerveau tel que vous le voyez est sorti du sein maternel déjà altéré ainsi !

 Ce n’est qu’une formulation un peu plus catégorique pour faciliter la compréhension, et il ne s’agit donc en soi que d’une reproduction de la réalité, mais non d’une vraie réalité engendrée ! — Cela est-il clair maintenant ? »

3. Cyrénius dit : « Seigneur, pardonne à ma trop grande stupidité ; car je la vois bien à présent ! »

4. Je dis : « Je savais que tu la verrais ; mais cette question parfaitement inepte que tu as posée a été induite dans ton cerveau par une pensée soudaine, une réminiscence de la façon de penser du monde, et cela te montre quelle sagesse peut offrir à l’âme assoiffée de vérité la prétendue raison du monde !

5. Toutes les questions des raisonneurs selon le monde sont déjà en soi d’une stupidité démesurée ; qu’en est-il alors des réponses que d’autres raisonneurs donnent aux raisonneurs qui posent ces questions ?

Puisque leur lumière est déjà nuit et ténèbres, quelles ne sont pas leur nuit et leurs ténèbres lorsqu’ils pensent eux-mêmes être dans le noir !

6. Aussi, gardez-vous de toute sagesse de ce monde ; car Je vous le dis, elle est bien plus obscure et mauvaise que ce que la philosophie tenue en si grande estime nomme stupidité !

 Car il est facile de secourir l’ignorant selon le monde, alors que cela est très difficile, voire impossible, pour celui en qui la sagesse du monde est profondément enracinée.

Dans votre futilité, vous demandez s’il n’y a vraiment plus rien à faire avec la sagesse du monde. Cela est pourtant clairement mis en lumière devant vous par ce second cerveau corrompu !

7. Voyez à droite ce cerveau parfaitement intact dans son ordonnance originelle. Quelle clarté dans ses images !

Tout n’y est que lumière, et toutes les formes, tant dans leur contour extérieur que dans leur disposition organique interne, y apparaissent très clairement dans la pureté de leur perfection !

Avec quelle clarté une telle âme conçoit-elle et se représente-t-elle nécessairement toute chose et toute circonstance ! Quelle sagesse et quelle force de vie un tel homme possède-t-il à tous égards ! Qui, parmi les innombrables enfants du siècle, pourrait rivaliser avec lui ?!

Ce dont une âme dans l’ordonnance première est capable, vous avez déjà eu l’occasion de l’observer chez les Noirs !

8. Mais voici maintenant devant nous un cerveau corrompu, et nous allons voir comment il peut être corrompu encore davantage par une éducation ultérieure particulièrement mauvaise et fourvoyée,

et vous verrez par-là plus que clairement à quel point cette sagesse du monde se révèle infructueuse et dépourvue de sagesse face à la vraie sagesse qui se conforme à l’ordonnance céleste ! Voyez à présent comme ce cerveau est un véritable chaos !

Nulle trace d’un ensemble ordonné ; seulement ici ou là une petite pyramide étiolée ! Tout cela ressemble bien davantage à un tas de cailloux qu’à un cerveau !

9. Et le cerveau prend cette apparence dès le sein maternel ! Que deviendra l’homme par la suite, quels progrès pourra-t-il faire dans la vraie école de la vie avec un tel cerveau ?! Si encore on le laissait en paix et commençait par former soigneusement son cœur dix années durant !

Mais qu’en est-il de cette éducation du cœur ?! On n’y pense plus du tout, et surtout pas dans les classes supérieures du peuple !

Quant à la classe la plus basse, elle n’en sait de toute façon pas plus sur la formation d’une âme ou d’une vie que les braves bêtes des forêts, et leur nature est tout à fait semblable à celle de ces habitants primitifs des forêts qui vivent et se nourrissent du sang d’autres animaux plus paisibles dont ils font leur proie. GEJ4 CH235 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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