1. Je dis : « Ô aimable Hélène ! Que pourrais-tu M’offrir au monde qui ne soit déjà Mien et que Je n’aie Moi-même préalablement donné au monde ?!
2. Ce serait vraiment là de Ma part une exigence fort vaine, et en parfaite contradiction avec Moi-même et Mon ordre éternel ! 3. Vois-tu, c’est l’amour qui fait tout ! Qui M’aime par-dessus tout M’offre aussi le plus grand sacrifice et le remerciement le plus agréable de tous : car il M’offre ainsi le monde entier.
4. Mais, outre l’amour envers Moi, il en existe un autre, qui est l’amour du prochain. Le pauvre en esprit et en biens temporels nécessaires pour ce monde est le véritable prochain ; ce que l’on fait pour lui en Mon nom, on le fait pour Moi.
5. Celui qui accueille un pauvre en Mon nom M’accueille Moi-même, et cela lui sera rendu au jugement dernier ; celui qui prend en charge un sage pour l’amour de la sagesse, celui-là recevra aussi la récompense d’un sage ; et à celui qui donne à un assoiffé ne serait-ce qu’un gobelet d’eau fraîche, il sera rendu du vin dans Mon royaume.
6. Mais lorsque tu fais le bien aux pauvres, fais-le en cachette et en toute amabilité, et ne le montre pas au monde ; car le Père céleste le voit, et le don du donateur aimable Lui sera agréable et Il le lui rendra au centuple.
7. Mais celui qui ne fait le bien que pour paraître devant le monde, celui-là a déjà pris sa récompense en ce monde et n’en a désormais plus aucune à attendre.
8. Vois-tu, c’est là le seul sacrifice et la seule action de grâces qui M’agrée, et il n’en est pas d’autre hors de cela ; car les offrandes qu’on brûle et toutes les autres sont une puanteur pour les narines de Dieu, et toute prière des lèvres est une abomination devant Dieu lorsque les cœurs sont loin du véritable amour envers Dieu et envers le prochain dans le besoin !
9. À quoi bon les extravagantes pleurnicheries des temples, si l’on n’y songe pas aux mille pauvres frères affamés qui sont devant la porte ? !
10. Commencez par réconforter ceux qui sont dans la détresse, nourrissez les affamés, donnez à boire aux assoiffés, vêtez ceux qui sont nus, consolez les affligés, délivrez les prisonniers et prêchez l’Évangile aux pauvres en esprit, et vous ferez infiniment plus que si vos lèvres marmonnaient nuit et jour dans les temples, mais que vos cœurs soient froids et insensibles envers vos frères pauvres !
11. Regarde l’air, la terre, la mer ; regarde la lune, le soleil, les étoiles ; regarde les fleurs des champs et les arbres, et observe les oiseaux de l’air, les poissons dans l’eau, et tous les animaux de la terre ferme ; vois les hautes montagnes, les nuages, les vents ; vois, tout cela proclame hautement la gloire de Dieu,
et pourtant, Dieu ne regarde jamais tout cela avec vanité comme un homme, mais Il ne regarde que le cœur de l’homme qui Le reconnaît et L’aime comme Son unique vrai, bon et saint Père.
Comment un cœur faux pourrait-il donc Lui plaire, ou une vaine cérémonie accompagnée de quantité de piailleries des lèvres, mais derrière laquelle il n’y a autre chose que l’égoïsme le plus criant, l’orgueil, le désir de puissance et toutes sortes de débauches, de mensonges et de tromperies ? !
12. Ainsi, tu sais à présent que, tout d’abord, Dieu n’a pas besoin d’être honoré par les piailleries des hommes ; car l’infini tout entier est empli de Sa gloire.
13. Quelle gloire peut offrir à Dieu l’homme aveugle et stupide, s’il n’en a lui-même pas d’autre que celle-là seule qu’il a d’abord reçue de Dieu avec la grâce d’être un homme ?!
Et en quoi cela peut-il honorer Dieu que les hommes Lui sacrifient un bœuf, mais ne perdent pas pour autant la dureté de leurs cœurs et, le sacrifice accompli, se montrent dix fois plus méchants qu’ils ne l’étaient auparavant ?!
14. Oh, Je ne tiens pas Ma gloire des hommes ; car le Père est là au ciel qui M’honore plus que suffisamment ! Mais si les hommes veulent observer Mes commandements et M’aimer ainsi pardessus tout, par-là, ils M’honorent ainsi que Mon Père, et le Père et Moi ne faisons qu’un.
15. S’il en est ainsi, comme c’est la pleine et entière vérité éternelle, celui qui accomplit la volonté de Dieu telle que l’ont proclamée Moïse et tous les prophètes et telle que Je vous l’annonce Moi-même à tous ne peut manquer de M’honorer.
16. Comprends-tu à présent comment on doit rendre grâces à Dieu et Le louer pour les bienfaits qu’on a reçus ? »
GEJ3 CH112 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)