Dans ce monde qui met à l’épreuve la liberté

Voilà Seigneur et maître, ce qui se dit désormais couramment entre nous, et nous croyons donc que Tu n’es pas seulement le plus grand de tous les prophètes, mais le Seigneur en personne.

Il est vrai que Tu possèdes un corps tout comme nous, mais ce corps renferme la totalité de la divinité, et Tes paroles comme Tes actes témoignent de sa présence merveilleuse en Toi. Nous le croyons une fois pour toutes et ne nous laisserons plus induire en erreur par les furieux du Temple.

Mais nous avons une prière à T’adresser, Seigneur: renonce donc à Ta sainte patience, terrasse une bonne fois sous Tes pieds Tes ennemis incorrigibles et punis-les de la férule qu’ils méritent depuis longtemps!»

Je dis: « Si vous croyez vraiment en Moi, vous ne devez pas prendre les devants de Ma sagesse qui régit et aplanit toute chose en ce monde, mais unir votre patience à la Mienne et songer que, dans ce monde qui met à l’épreuve la liberté, il est disposé une fois pour toutes que chaque homme peut faire ce qu’il veut; car ce n’est que par une liberté parfaite de sa volonté qu’il peut conquérir la vraie vie éternelle de son âme.

Mais, de même que sa volonté est libre, il dispose d’une vraie raison et d’un libre jugement qui lui permettent de reconnaître et d’apprécier tout ce qui est bon et vrai, et il peut tout à fait aussi agir en conséquence, puisque toutes les forces nécessaires lui ont été données pour cela.

Si l’homme reconnaît le bon et le vrai, mais choisit volontairement d’agir à leur encontre, il se juge lui-même et bâtit son propre enfer, devenant dès ce monde un diable accompli. C’est là sa punition, et il se l’inflige lui-même sans que Je l’aie voulu !

Aussi, ne vous inquiétez pas de Ma grande patience et de Mon amour envers les hommes, bons ou méchants. Je Me contente de les rappeler à l’ordre lorsqu’ils se sont fourvoyés par leur propre faute; mais, malgré Ma toute-puissance, Je ne peux les prendre pour les remettre sur le vrai chemin de la vie, parce que ce serait leur ôter leur libre arbitre, et cela reviendrait à priver de vie leur âme et leur esprit.

Aussi, que chacun suive les chemins de son choix ! C’est bien assez qu’un homme sache quelles conséquences, bonnes ou mauvaises, ils entraînent à coup sûr. Car tout homme, s’il fait usage de son entendement et de sa raison, sait ce qui est juste et bon selon les révélations célestes – donc aussi ce qui est mal et injuste, et le choix de s’y conformer est entièrement laissé à son libre arbitre.

Si vous comprenez bien cela, vous ne pourrez plus vous plaindre de Ma patience et de Ma longanimité; car il faut qu’il en soit ainsi sur cette terre, qui est une école pour les enfants de Dieu en devenir.

Car là où les hommes sont appelés à devenir des esprits et des êtres parfaitement semblables à Dieu, il faut aussi, à l’inverse, que leur libre arbitre ait toute latitude jusqu’à l’ infini pour faire d’eux des diables accomplis, mais alors, bien sûr, ils en seront responsables et devront supporter les conséquences de leur propre choix.

Aussi n’est-ce jamais Moi qui, par Ma toute-puissance, condamnerai et punirai un homme pour ses mauvaises actions, mais lui-même et la loi immuable de Mon ordre éternel, annoncée à tous maintes fois par les voies lumineuses de la révélation depuis les commencements de l’existence humaine sur cette terre.

Et puisque vous comprenez cela maintenant. exercez-vous à la patience et ayez une vraie pitié, non seulement des corps malades, mais plus encore des âmes malades et aveugles, et c’est ainsi que vous parviendrez le plus vite et le plus facilement à être vraiment tout à fait semblables à Dieu, et les égaux des anges du ciel.»

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