De la bénéfique formation d’un esprit libre.

1. « Il est certes juste et bon de punir les pécheurs quand ils s’éloignent par trop de l’ordonnance que Dieu Lui-même a établie pour que l’homme parvienne le plus sûrement et le plus rapidement possible à la perfection.

Mais il ne faut priver personne, par la contrainte, de la possibilité de pécher. Car en vérité Je te le dis, Je préfère un pécheur qui fait pénitence librement à quatre-vingt-dix-neuf justes devant la loi qui n’ont jamais eu besoin de se repentir ; le premier est un homme à part entière, les autres ne le sont qu’à moitié !

2. Je ne veux pas dire pour autant que je préfère les pécheurs aux justes, parce qu’ils sont toujours pécheurs. Demeurer dans le péché signifie devenir un animal qui, sur la fausse base des instincts, passe son existence à se souiller.

Il s’agit ici du pécheur qui reconnaît librement avoir eu tort d’agir contrairement à la loi, et qui se met à vivre en accord avec l’ordonnance de Dieu qu’il a reconnue, pour devenir un être humain à qui aucune des leçons de la vie n’est restée étrangère.

3. Un tel esprit sera capable de faire de plus grandes choses dans Mon royaume que celui qui, par une peur servile, n’aura jamais osé s’écarter d’un cheveu de la loi et qui, par sa soumission craintive à l’obligation d’observer la loi sera peu à peu devenu physiquement et spirituellement une machine sans volonté aucune.

4. Prends une pierre et jette-la en l’air : ce ne sera pas long, elle retombera très vite à terre, selon la loi qui régit la pierre et toute la terre.

Faut-il louer la pierre d’observer si exactement la loi ? Il est vrai que tu peux faire toutes sortes de choses avec la pierre, pour peu que tu aies une base solide ; mais demande-lui d’agir librement, jamais elle ne sortira de son repos mortel !

5. C’est pourquoi il ne faut pas faire des hommes des êtres pétrifiés par la loi, mais les former dans leur liberté. Alors tu auras parfaitement agi selon l’ordonnance de Dieu.

6. Regarde, si les hommes importants de cette terre n’étaient pas aussi indolents qu’ils le sont en général, ils comprendraient facilement, après quelques observations simples, que l’homme lorsqu’il a atteint une certaine instruction, ne se contente pas d’une uniformité animale.

Il ne se construit plus une hutte en torchis en guise d’habitation : il taille des pierres, fait des briques avec de l’argile et se construit une demeure élégante avec des murailles et des tours d’où il peut voir si l’ennemi approche de chez lui.

7. Et mille personnes cultivées se construisent mille maisons dont aucune ne ressemble à l’autre, ni par la forme ni par l’agencement intérieur. En revanche, regarde les nids des oiseaux et les tanières des animaux sauvages : tu les verras toujours semblables.

Regarde le nid de l’hirondelle, celui du moineau, observe la toile de l’araignée, les alvéoles de l’abeille et les milliers d’autres témoignages émouvants de l’activité des animaux : tu n’y verras ni amélioration, ni dégradation ; observe en revanche la facture des constructions de l’homme, quelle infinie multiplicité tu découvres, bien qu’elle coûte souvent beaucoup de peine à l’homme !

8. Il est donc facile de comprendre que Dieu, qui a donné à l’homme un esprit semblable au Sien, n’a précisément pas créé l’homme pour qu’il devienne un animal, mais pour qu’il puisse devenir librement et parfaitement semblable à Lui.  GEJ2 CH29 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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