De la bonne voie pour atteindre le but de la perfection humaine

1. Cyrénius dit : « Oui, tout est à nouveau parfaitement clair pour moi ; et, une fois pour toutes, il n’y a rien à faire :

de même que chaque brin d’herbe suit dans sa croissance une loi précise, de même il n’existe pour l’homme qu’une seule loi morale et spirituelle adaptée à son être tout entier et qui lui permette d’accéder par lui-même à une liberté totale et illimitée,

autrement dit, il n’existe qu’une unique voie immuable par laquelle l’homme peut atteindre sa véritable destination éternelle ;

sur chacune des innombrables autres voies morales sur lesquelles l’homme peut certes également s’engager librement, il lui sera impossible d’atteindre jamais le grand et unique vrai but que Dieu lui a fixé !

2. Du reste, je vois désormais avec la clarté de la lumière du soleil en plein midi que la voie que Tu nous as indiquée, ô Seigneur, est la seule vraie et juste.

Et je comprends aussi que tout homme, qu’il soit grand ou humble, peut suivre sans jamais dévier cette juste voie, pour peu qu’il en ait la ferme volonté ; mais je vois bien aussi qu’aucun homme n’aurait jamais pu trouver cette voie dans toute sa vérité et dans sa parfaite adéquation à toutes les circonstances de la vie.

Une telle chose doit nécessairement être révélée par l’Esprit divin aux hommes qui peuvent la comprendre.

3. Pourtant, bien que cette voie soit désormais très clairement indiquée, elle sera rarement suivie jusqu’au bout, selon moi ;

 car ce sont précisément les tendances par trop matérielles du monde qui empêchent cela en barrant de toute leur masse cette unique voie vraie et juste, et beaucoup de ceux qui s’y engageront se heurteront à cette barrière et feront demi-tour à la moitié du chemin,

d’autant qu’ils n’auront guère pu, en si peu de temps, constater sur eux-mêmes quelque merveilleux résultat récompensant leurs efforts, ce qui, précisément, arrive beaucoup moins vite qu’ils ne se l’imaginent de prime abord des hommes jusque-là très attachés au monde matériel.

4. J’espère bien atteindre ce grand but sacré avec le secours spécial de Ta grâce ; mais je ne suis que l’un des millions d’hommes que compte le grand Empire romain.

Comment et quand pourront-ils, eux qui sont pourtant des hommes tout comme nous, accéder eux aussi à cette voie ? »

5. Le jeune Pharisien intervient alors : « Noble souverain, c’est précisément à quoi je pensais moi-même !

Nous pouvons certes, quant à nous, entrer sereinement dans la voie du salut ; mais comment feront tous ces millions d’hommes qui n’ont pas, comme nous, la possibilité de puiser à la source et de s’entretenir de leurs moindres doutes avec le grand Maître de la vie en personne ? »

 6. Je dis : « Cela est également prévu ! Car après Moi, la porte du ciel restera ouverte, et dans mille ans et bien davantage, ce que nous débattons ici pourra encore être entendu et noté mot pour mot,

comme si tout cela se passait sous les yeux de ceux qui fouleront le sol de cette terre près de deux mille ans après nous ; et celui qui, dans l’avenir, éprouvera quelque doute, pourra recevoir du ciel l’avis le plus clair.

Car à l’avenir, il sera même nécessaire que tout homme soit instruit par Dieu, et celui qui ne sera pas instruit par Dieu n’entrera pas dans le lumineux royaume de la Vérité. »  CH15 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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