De la renaissance de l’âme

1. Le lendemain. Simon Pierre vint à Moi et dit : « Seigneur et Maître, nous comprenons tous clairement à présent que nous avons péché, car il est bien certain que Dieu en personne n’aura jamais besoin de l’aide ni de la sollicitude des hommes ; pourtant, nous ne comprenons toujours pas tout à fait clairement pour quelle raison, à certains moments,

Ton corps est en quelque sorte indépendant de l’esprit qui est en Toi, si bien que, selon Tes propres paroles, il semblerait que Tu sois tantôt l’esprit éternel de Dieu en personne, tantôt un homme incarné parfaitement autonome, et que Son esprit n’imprègne que par moments !

Nos opinions finissent toujours par se trouver plus ou moins en désaccord là-dessus, chose que Tu nous pardonneras sans doute, parce que nous Te sommes fidèles et croyons fermement en Toi, sans comprendre encore tout à fait Ta nature profonde. Qu’en est-il donc vraiment ? »

2. Je lui dis : « Mon cher Pierre, s’il y a encore tant de choses que vous ne comprenez pas, tes frères et toi, c’est parce que l’esprit en vous n’a pas encore atteint ce degré où il vous serait possible de concevoir ce phénomène en soi pourtant fort simple, et que Je vous ai déjà si souvent expliqué.

Mais vous êtes ici à présent afin de chercher en vous ce que vous ne comprenez pas encore clairement en Ma personne.

3. A quoi bon chercher sans cesse à savoir ce qui différencie le Fils de l’homme du Fils de Dieu, si vous n’êtes pas capables de reconnaître et d’éprouver en vous-mêmes la différence entre l’homme spirituel et l’homme corporel !

4. Seule votre renaissance complète dès ce monde résoudra cette question à votre entière satisfaction, et, pour y parvenir, vous avez tous déjà pris les meilleures mesures possibles. Le but n’est donc plus très loin de vous, mais vous ne l’avez pas encore atteint.

5. Répondez aux quelques questions que Je vais vous poser, et vous serez déjà plus près de comprendre ce point essentiel.

6. Tout d’abord, comment ressentez-vous vos pensées et vos perceptions ?

Sont-elles pour vous quelque chose d’extérieur ou d’intérieur, autrement dit : lorsqu’on vous pose une question, ne pouvez-vous y répondre que parce que votre maître vous a enseigné la réponse, ou bien est-ce votre moi intérieur qui y répond en tirant ses propres conclusions ?

7. Vous Me direz : “Les deux peuvent arriver !” Mais si l’homme n’était qu’une machine, même pourvue d’une âme consciente d’elle-même, celle-ci ne pourrait penser qu’extérieurement c’est-à-dire en allant chercher dans les impressions de sa mémoire ce qu’elle n’a appris que par une instruction quelque peu semblable au dressage d’un animal.

Or, pour tirer ses conclusions, l’âme interroge un principe vivant intérieur à l’homme, et ce principe qui répond aux questions posées, c’est l’esprit qui vit dans l’âme, et qui, comme tel est parfait, comme Je vous l’ai déjà souvent dit.

C’est ainsi que peut avoir lieu, au sein de l’homme lui-même, un véritable jeu de questions et de réponses.

8. On Me dira sans doute : “Oui. Mais si l’esprit est parfait, pourquoi fait-il donc si souvent des raisonnements si extraordinairement absurdes ? L’esprit ne donne-t-il pas toujours les bonnes réponses ?

9. C’est ce qu’il fait, assurément ; mais, comme il représente avant tout dans l’homme le principe de vie de l’âme, celle-ci, ayant conscience d’elle-même, peut aussi, selon sa nature, se comporter comme l’image dans un miroir.

De même qu’il ne saurait y avoir de reflet dans un miroir sans la présence d’un objet parfaitement identique, l’âme ne peut porter librement ses jugements que lorsque l’esprit les lui renvoie comme un reflet. Or, tant que l’âme et l’esprit ne cherchent pas à se fondre l’un dans l’autre pour ne faire plus qu’un, il en va d’eux comme de l’image inversée dans le miroir : bien qu’elle soit authentique, elle représente l’exact opposé de l’objet.

10. Lorsque, dans un homme, l’esprit est enfin assez éveillé pour que l’âme ne lui renvoie plus de reflets terrestres déformés* , cet homme a atteint la régénération spirituelle et il est dans la vérité parfaite.

* Verkehrt : ce mot allemand désigne tout ce qui est à l’envers ou faux, au sens propre (reflet inversé, mauvais chemin), mais surtout au sens figuré (contresens, absurdité, voire perversion). (N.d.T )

Bien sûr, il n’est pas facile de briser ces limites, parce que l’âme, prédisposée aux choses de ce monde par son corps matériel terrestre, incline davantage vers celui-ci que vers un esprit qui ne se laisse percevoir que faiblement, et dont elle prend volontiers l’action pour la sienne propre, si on ne lui apprend pas à faire la différence.

11. Vaincre ces limites est Ma tâche, la vôtre et celle de tous ceux qui Me suivent – et, pour trouver le chemin pour y parvenir, vous devez laisser parler l’esprit qui est en vous, Lui seul est votre vrai maître, parce qu’il est relié à l’esprit universel de Dieu et en est la reproduction en petit, raison pour laquelle toute vérité émane de lui seul.

12. Une fois que l’âme s’est entièrement soumise à son être et s’est ainsi dépouillée de tout désir terrestre, en sorte quelle n’aspire plus qu’aux choses spirituelles et qu’elle s’est donc, en tant qu’âme consciente d’elle-même, identifiée à son esprit, l’homme ainsi devenu plus parfait à atteint un niveau que les sages indiens désignent sous le nom de “nirvana”,

donc un état où toute volonté, condition des penchants terrestres charnels, est annihilée, et qui exclut toute vie charnelle, c’est à dire toute existence matérielle.

Cet état est possible, et doit même être atteint, dans la vie matérielle, pour qu’une paix parfaite entre dans le cœur de l’homme.

13. Vous êtes tous très proches de cette renaissance de l’âme. Mais il y aura encore dans l’au-delà de Mon royaume, après Mon ascension, une autre renaissance : celle de l’esprit, qui consistera donc dans son union indissoluble avec Moi.

Alors, les enfants vivront dans la plus parfaite félicité dans la maison du Père et connaîtront des joies que nul cœur humain ne saurait pressentir, parce qu’il est impossible de vous donner par avance la plus petite idée de ces joies toutes spirituelles.

14. Aussi, efforcez-vous avant tout de permettre a votre âme de parvenir à sa renaissance, afin qu’elle apprenne à ne plus regarder que par les yeux de l’esprit, et qu’ainsi elle se connaisse toujours mieux et sache d’où elle vient.

15. Or, en tant qu’homme, Je dois Moi-même, comme vous, gravir toutes ces étapes – car Je suis Celui qui ouvre le chemin à une humanité qui, malgré tous ceux qui lui ont été envoyés, est sans cesse tombée dans de nouvelles erreurs. Aussi, vous finirez bien par comprendre que, pour vous faire concevoir et appréhender cette montée vers la perfection, Je ne peux que vous dire les choses comme elles arrivent ! » GEJ11 CH50  GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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