De l’essence de Dieu

1. (Le Seigneur 🙂 « Si Dieu, Créateur de tous les êtres et pourtant distinct de tous les êtres qu’Il a créés, a toujours existé et existera à coup sûr éternellement, en quoi cela Le contraint-il à Se tenir immuablement au centre de Sa Création ?!

Si même les hommes sont libres des mouvements de leur corps, et bien plus encore de ceux de leur esprit, comment Dieu, le plus libre de tous les êtres, pourrait-Il être limité en cela même où Il donne toute liberté à Ses créatures ? Je vous le dis, Dieu, qui est infini en toute chose, a aussi le pouvoir de Se mouvoir librement dans tout l’infini !

Et Il a donc assurément aussi le droit de renoncer à Sa gloire infinie pour Se faire chair et, étant Lui-même un homme infiniment parfait, devenir ainsi visible et concevable pour Ses créatures humaines.

2. Mais s’il est un pouvoir qu’Il n’a pas et ne saurait avoir, c’est celui de créer d’autres divinités égales à Lui car s’Il le pouvait, il faudrait aussi qu’Il puisse créer hors de l’espace infini d’autres espaces également infinis, et tout homme qui pense tant soit peu clairement ne peut manquer de reconnaître la complète absurdité de cette proposition.

Car si l’espace unique est déjà infini dans toutes les directions, où un autre espace également infini pourrait-il commencer ?

3. Ainsi donc, l’existence d’un second Dieu parfait à la gloire également infinie est tout aussi inconcevable que celle d’un second espace infini, et cela vous montre clairement que, Moi qui vais à présent parmi vous comme un Fils d’homme incarné, Je ne suis pas un second Dieu, mais le même Dieu unique qui existait avant toute créature et qui durera éternellement. C’est pourquoi Je ne puis rien faire contre Ma gloire éternelle, mais tout pour elle.

4. Si Je créais deux autres dieux, par exemple le Fils et le Saint-Esprit, qui soient des personnes distinctes de Moi, il faudrait bien qu’ils puissent revendiquer l’entièreté de Ma toute-puissance, sans laquelle Dieu n’est pas plus concevable qu’un deuxième ou même un troisième espace infinis, qui soient en même temps partiels et limités par les autres.

Car si cela était concevable, qu’adviendrait-il de l’unicité de la souveraineté divine ?

5. La souveraineté infinie de Dieu ne saurait être qu’unique ! Car s’il y en avait trois, le royaume sans fin de Dieu serait divisé, et son existence deviendrait aussi inconcevable que celle de trois espaces infinis juxtaposés.

6. Le royaume unique de l’unique vrai Dieu peut être éternel parce qu’Il en est le roi et le maître unique, comme il est écrit dans les Prophètes, qui ont annoncé selon les paroles de Dieu : “Dieu ne donnera Sa gloire à nul autre.” (Is. 42,8.) Car Moi seul, Christ, suis le Dieu unique !

Hommes, anges, trônes et puissances, oui, toutes choses au ciel et dans tous les mondes se sont toujours courbées devant Moi et ne se courberont jamais que devant Moi et devant nul autre, de même que tous les univers créés, si infiniment grands qu’ils paraissent, disparaissent dans l’espace unique de la Création et sont comme le néant comparés à lui.

7. S’il ne fallait pas entendre par les noms Père, Fils et Saint-Esprit un unique vrai Dieu existant en Lui-même comme un seul être fondamental, mais admettre qu’il y a un Fils distinct du Père et de même un Saint-Esprit… quelle sorte de Dieu serait donc le Père ?

8. Si, selon les écrits des prophètes, que les hommes, par une incompréhension grossière dont ils sont seuls responsables, ne saisissent pas, le Père a revêtu le Fils de tous les pouvoirs au ciel et sur tous les mondes,

Lui adjoignant le Saint-Esprit dans le but de sanctifier et de faire régner la nouvelle doctrine céleste qui vous a été donnée, et si le Fils seul, que Je représente, a été placé à la tête de cette doctrine comme de toutes les autres choses,

Je vous le demande, quelle sorte de Dieu est donc pour vous le Père ? Pouvez-vous encore Le considérer comme Dieu ?

9. Et si, dans votre aveuglement d’hommes matériels, vous pouvez encore vous Le représenter comme tel, vous devez certes L’imaginer bien oisif,

puisque, dans ces conditions. Il n’aurait évidemment plus rien à faire ni rien sur quoi régner. Il vous faudrait imaginer, à la manière des hommes les plus ignorants, qu’à cause de Son grand âge,

tel le vieux Pharaon d’Égypte qui remit le gouvernement à Joseph, Dieu le Père, affaibli et fatigué, aurait laissé pour toujours le Sien à Son Fils, afin de pouvoir désormais S’adonner au repos et passer agréablement le temps !

10. Pouvez-vous vraiment croire que le Père Se fait vieux et veut Se retirer, puisqu’ Il a désormais un Fils issu de Lui et tout-puissant comme Lui, et même un Esprit-Saint également tout-puissant qu’Il aurait peut-être créé avec Son Fils, et qu’ayant abdiqué, Il veut maintenant leur confier tout le gouvernement ?

11. Oh, il faudrait qu’un homme soit particulièrement stupide et plus aveugle qu’un païen pour que sa raison en vienne à de telles folies !

 12. S’il existe un Fils et un Saint-Esprit distincts et séparés du Père de la même façon qu’il existe des anges et des hommes, ils ne peuvent être que Ses créatures, parce qu’ils doivent leur existence, si parfaite soit-elle, à l’unique Créateur, et non à eux-mêmes en vertu de leur propre omnipotence éternelle.

13. Et comment pourrait-il y avoir une parenté divine absolue, une identité d’essence entre un esprit sans corps ni forme et un esprit qui en est pourvu ? Peuton dire du Fils, qui est une personne physique pourvue d’un corps que vous voyez, qu’Il est dans le Père, quand le Père n’a ni corps, ni aspect extérieur ?

Et le Père infini, sans corps et sans forme peut-Il être dans le Fils ?

14. Plus encore : si le Saint-Esprit est en soi une troisième personne issue du Père et du Fils, comment peut-il être pourvu des mêmes qualités qu’eux et également éternel ?

Ce qui reçoit l’existence d’autrui peut-il être l’égal de celui qui existe par lui-même de toute éternité ? L’éternité peut-elle être identique au temps fugitif, ou l’infini à un espace borné ?

15. Si l’on peut certes admettre que tous les temps sont contenus dans l’éternité et s’y meuvent, il est impossible de dire ni de penser que l’éternité est contenue dans une durée, si longue soit-elle, de la même façon que l’on peut certes dire et penser que l’espace le plus grand,

du moment qu’il est encore fini, est à coup sûr contenu dans l’espace infini, mais non ce dernier en lui.

16. Ainsi donc, si le Saint-Esprit était véritablement, à l’instar des autres créatures, issu du Père et du Fils comme une personne existant en soi, il serait à l’évidence un dieu temporel et non éternel !

Et, comme tout ce qui est temporel, un tel dieu pourrait donc un jour cesser d’exister ! Mais alors, qui donnerait aux hommes et aux anges une existence éternelle ?!

17. Afin de mieux vous éclairer sur cette question tout à fait essentielle, nous allons poursuivre plus avant, aussi, écoutez-Moi bien. » GEJ8 CH26 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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