De l’évolution intérieure de l’esprit en l’homme

1. Je dis : « Ami, il n’importe guère pour le moment ! Il suffit que des règles aient été trouvées dont tu ne peux contester l’authenticité et la parfaite vérité.

Qui les connaîtra et les suivra suscitera en lui la force de la vie, et pourra alors vivre et œuvrer par cette force, et, par la force de l’esprit de Ma parole, Je l’éveillerai au premier jour de sa nouvelle naissance spirituelle intérieure.

2. En vérité, en vérité, Je te le dis : Je suis Moi-même — ici et maintenant comme partout et toujours — la Vérité et la Vie. Qui croit en Moi et suit Ma doctrine ne verra jamais la mort en lui ! »

3. Le publicain dit : « Maître, que ces paroles sont singulières ! À t’entendre, il me semble que tu dois être une sorte d’être divin supérieur, en apparence sans doute de chair et d’os, mais en vérité pur esprit capable de s’entourer de matière chaque fois qu’il le veut. — Ai-je raison ou non ? »

4. Je dis : « Cela dépend, il y a du vrai dans tes paroles. Mais ce qu’il y a de vrai, tu ne le comprends pas. Car ce que tu crois comprendre n’est pas !

En ce moment, Je ne puis pas plus que toi-même M’échapper de ce corps qui est le Mien ; et si Mon esprit voulait en sortir, il faudrait d’abord que ce corps soit tué.

Mais l’esprit pleinement éveillé qui vit et œuvre en Moi, celui-là ne saurait être tué, et il vivra et œuvrera éternellement.

5. Tu as sans doute bien des fois observé la Création dans ses œuvres, et il ne peut t’avoir échappé qu’il règne là un certain ordre et que, partout, les formes ont en elles une permanence qui te fait aisément reconnaître chaque chose pour ce qu’elle est.

C’est ainsi également que tu peux reconnaître l’effet que produit chaque chose, et, selon cet effet, à quoi elle peut servir.

6. Mais si, comme l’affirme votre nouvelle philosophie mondaine, toute la Création n’était que l’œuvre d’un hasard aveugle, les choses de la nature auraient elles donc partout cette constance d’être ? Il n’en est rien !

Regarde le vent, qui est, bien que pour partie seulement, l’une de ces forces aveugles : où vois-tu qu’il n’ait jamais produit des formes d’une quelconque permanence ?

Il soulève la poussière et l’emporte dans les airs, où elle forme des nuages qui changent à chaque instant et qu’on ne revoit jamais pareils à eux-mêmes. Peux-tu te souvenir si bien de l’aspect d’un nuage que tu puisses dire au bout de quelques jours : “Tiens, voilà tout juste le nuage que j’ai déjà vu il y a quelques jours !» ?!

Et pourrais-tu dire cela d’aucune vague de la mer ?!

7. Tu en concluras sans peine qu’aucune force aveugle n’a jamais produit ne fût-ce qu’un brin de mousse, qui revient sans cesse sous la même forme au long des millénaires.

 8. Et s’il en est ainsi, n’est-il pas évident pour le bon sens humain, premièrement, que tout ce qui vit, croît et existe, tout ce en quoi l’on reconnaît avec certitude une forme, une disposition, des qualités, un effet et un but déterminés et immuables, doit être né d’une force douée d’une intuition et d’une sagesse illimitées, à la fois immuables et tout-englobantes, force sans laquelle tu ne verrais jamais aucun objet d’une forme finie, que ce soit une pierre, un métal, une plante ou un animal ?! Il faut assurément qu’une telle force soit unique et parfaitement consciente d’elle-même, sans quoi rien ne pourrait avoir une forme définie et singulière.

9. Ensuite, si tu dois nécessairement admettre l’existence d’une telle force créatrice à la base de toute existence, ne faut-il pas que cette force première ait un nom qui lui corresponde, et par lequel elle puisse dès le commencement être conservée dans le souvenir et la mémoire des hommes, qui sont là pour reconnaître cette force ?

Qui donc demanderait à mieux connaître une chose qu’il n’aurait jamais entendu nommer ?! Cette force créatrice universelle, appelons-la “Dieu”.

À présent que nous avons un Dieu, nous pouvons poser d’autres questions : “Qui est ce Dieu, à quoi ressemble-t-il ? Comment crée-t-il les choses, comment, s’il est un pur esprit, fait-Il naître de Lui-même la matière grossière ?”

10. Et quand un homme commence à se poser de telles questions, il est déjà sur la bonne voie ! Il portera la plus grande attention à toutes les créatures et cherchera ce qu’il peut y avoir en elles de sagesse créatrice divine.

Et lorsqu’il les aura longtemps observées de cette manière, il y découvrira toujours plus aisément et plus abondamment la sagesse et l’ordre divins.

11. Les ayant découverts, il sentira bientôt dans son cœur un mouvement d’amour pour Dieu, et cet amour lui fera comprendre chaque jour davantage que Dieu Lui-même doit être empli de l’amour le plus extraordinaire,

pour prendre ainsi tant de plaisir à créer de cette manière merveilleuse des êtres et des objets sans nombre, qui témoignent non seulement de Son existence, mais surtout de Sa sagesse, de Sa puissance et de Son amour.

12. Quand l’homme grandit dans cette contemplation et cette conscience, il grandit aussi à l’évidence dans l’amour de Dieu et s’en rapproche toujours davantage ;

et, plus grande et plus pure devient cette proximité de l’homme avec Dieu, plus l’esprit de Dieu remplit son cœur et y nourrit son propre esprit l’éveillant toujours plus à la vraie connaissance de sa propre vie intérieure et de la force qui l’habite lorsqu’il s’unit à la force de l’esprit divin en lui.

13. Quand un homme en est à ce point il est déjà dans la maîtrise de la vie, et il ne lui manque que de s’unir pleinement à l’esprit divin d’amour et de volonté.

S’il réalise aussi cette union, alors, il est vraiment un maître parfait de la vie et peut accomplir tout ce que J’accomplis Moi-même, et bien plus encore. » GEJ6 CH87  untitled (retour-du-christ.fr)

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