De l’indignité du peuple. (Matthieu 13, 58)

1. Nous parlâmes beaucoup de nos rencontres à Ostrazine, en Égypte, où J’avais passé Ma petite enfance. Ma mère prit part avec beaucoup de joie à la conversation du vice-roi d’Asie, ainsi qu’on appelait Cyrénius.

2. Jacques, fils de Joseph, qui était un excellent scribe, alla chercher dans son armoire un épais rouleau qu’il tendit à Cyrénius avec ces mots : « Altesse, j’ai écrit ici toute Sa vie de Sa naissance à l’âge de quinze ans ou du moins, quant aux actes importants, jusqu’à douze ans !

Car après Sa douzième année il perdit ses dons divins au point même qu’il n’en restait plus aucune trace. Sa treizième, quatorzième et quinzième année sont parfaitement insignifiantes, à part quelques paroles sages, il ne s’est rien passé de notoire.

Aussi n’ai-je plus rien eu à noter de particulier après sa quinzième année. On peut donc considérer la narration de sa jeunesse comme une œuvre parfaitement achevée.

3. Il existe à côté de ma narration une foule de récits qui sont sans doute le fait de vieilles femmes de pêcheurs désœuvrées ; je prie donc chacun de considérer ma narration comme la seule véritable et authentique.

Et si je puis ainsi te faire plaisir, Altesse, en témoignage de reconnaissance pour tous les bienfaits que tu nous as accordés, je te prie d’accepter mon humble témoignage.

4. Cyrénius prend en main le rouleau avec beaucoup de joie, le feuillette, lisant à haute voix certains passages pour la grande joie de tous. Sarah et sa mère en étaient particulièrement heureuses.

5. À chaque instant, Sarah avait les larmes aux yeux ; elle finit par dire avec émotion : « Que faut-il de plus pour comprendre ce que j’avais déjà compris dès ma première guérison ! Dieu !

De tels actes, de tels signes, et toujours aucune foi, aucune vision intérieure, aucune reconnaissance de ce qui est véritablement par trop divin !

Seigneur, moi qui suis une pauvre pécheresse, je Te supplie, ne donne plus aucune preuve, plus aucun signe, car ce peuple de Nazareth, à bien peu d’exceptions près, ne mérite même pas qu’on use sa salive !

Sois donc avare de Tes saintes paroles et encore davantage de Tes actes. Je reconnais ouvertement que si j’en avais le pouvoir, je ferais fouetter ou mourir de faim ce peuple, jusqu’à ce qu’il ait la vision intérieure et reconnaisse qu’il a beaucoup péché en ne voulant pas reconnaître la grande grâce qui lui a été faite en ces temps sacrés. »

6. Je dis à Sarah : « Ne te fâche pas, mon unique cœur, à cause de ces gens aveugles et stupides. Je les connais, eux et leur incrédulité. Et puisque tu le désires, à cause de cette incrédulité, Je ne donnerai plus ou presque plus de preuves (Matthieu 13, 58).

Et toi, Mon scribe Matthieu, note qu’ici, à cause de l’incrédulité, Je ne donnai plus beaucoup de preuves, afin que plus tard le monde sache quelle était la dureté et l’incrédulité de ces misérables habitants de Nazareth.

Nous resterons cependant ici quelques jours pour nous faire traiter d’oisifs par ces gens. S’ils veulent se fâcher, qu’ils se fâchent pour de bon, ils seront mûrs plus vite pour Satan et son règne ! »

7. Cyrénius dit : « Il m’est infiniment douloureux de ne pouvoir rester ici plus d’une journée, à cause de mes lourdes fonctions, mais, Seigneur, si je puis faire quoi que ce soit pour Toi auprès de ce peuple ignominieusement incrédule, dis-le-moi, demande-le-moi et je me mettrai aussitôt à la tâche. Si tu le veux, je ferai fouetter toute la ville ! »

8. Je dis : « Laissons tout cela ! Ils sont assez fouettés et punis de ne pas croire en Moi, car leur incrédulité leur sera un juge sans pitié auquel il ne seront jamais en mesure de pouvoir répondre.

En vérité, Je te le dis, la prostituée, les voleurs et les adultères entreront plus facilement dans le royaume des cieux que ces boucs incrédules et ces têtes de bûche !

Oh ! Je te le dis, Je le sais par trop, ces boucs et ces têtes de bûche ne sont pas aussi incrédules qu’ils en ont l’air. Ils ne veulent pas croire pour pouvoir pécher plus librement.

S’ils acceptaient Mon enseignement prouvé par tous les signes que Je leur donne, ils accéderaient à une conscience qui les empêcherait de faire et de commettre le mal.

C’est pourquoi ils préfèrent ne pas croire et refusent toute vérité, si tangible soit-elle, afin de pouvoir faire librement ce que leurs mauvais instincts leur dictent.

Ami, il y aurait beaucoup de choses à dire, mais il vaut mieux se taire ! Laissons-les donc comme ils sont, car ce qui appartient une fois au diable est bien difficile à rendre divin par les voies ordinaires !  GEJ2 CH25 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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