De l’influence sur le cerveau d’une éducation fourvoyée

1. (Le Seigneur 🙂 « Mais afin de comprendre tout cela de façon plus claire et tangible, nous allons suivre avec la plus grande attention dans son ultérieur le cerveau qui est ici à Ma gauche.

2. Jusqu’à présent, nous le voyons tel qu’il est venu au monde, inchangé depuis qu’il a été corrompu dans le sein maternel.

Mais nous allons tout de suite voir quelles deviendront son apparence et sa couleur lorsque l’enfant, à partir de cinq ans environ, acquerra les premiers traits d’une éducation pervertie, par laquelle on commence à encombrer sa mémoire de toutes sortes de choses à apprendre par cœur et à l’embrouiller autant que faire se peut.

3. Regardez, Je veux que les premières notions du monde s’impriment à présent dans ce cerveau !

Regardez bien, et vous noterez sans peine que les obélisques, devant l’une ou l’autre de ces petites pyramides éparses, se mettent en mouvement lourdement et très paresseusement pour barbouiller sur une tablette du cerveau, à l’aide d’une substance très noire, une bien pauvre image d’un objet !

4. Le premier dessin n’est guère plus qu’un simple gribouillage sans aucune signification, aussi l’âme d’un tel enfant est-elle bien loin de pouvoir identifier quoi que ce soit, au début, dudit concept matériel.

Celui-ci doit lui être expliqué ou montré cent fois avant que l’enfant puisse enfin en enregistrer la notion, qui demeure cependant très obscure.

5. La raison en est tout d’abord l’immaturité des rares tablettes pyramidales du cerveau, qui sont encore en elles-mêmes parfaitement normales.

Les styles (obélisques) disposés devant elles, eux-mêmes encore faibles et inexercés, sont contraints par une force extérieure à dessiner sans y avoir été entraînés comme il se doit à partir du cœur et sans être en possession de la bonne substance, et cela sur des tablettes brutes, encore loin d’être correctement préparées à recevoir des images.

Aussi l’image fuit-elle sans cesse, et il n’est pas rare que les obélisques, à qui il est fait véritablement violence, doivent redessiner une image pour la centième fois avant qu’elle reste imprimée, bien que très faiblement, sur la tablette immature.

6. Et quel bénéfice l’âme tire-t-elle de ce fantôme d’image ? Elle n’en voit que les pâles contours extérieurs, et il lui est bien sûr impossible de pénétrer si peu que ce soit la chose elle-même ! Qui pourrait, en voyant l’ombre opaque d’un homme, savoir ce qu’il est intérieurement ?!

À force d’y être péniblement contraintes, les tablettes cérébrales disponibles finissent par se couvrir en grande partie de gribouillages noirs ; la doctrine divine elle-même est enfournée dans le cerveau avec la table de multiplication, et la formation de l’âme se résume aux heures où elle se repose de ce gavage matériel de l’entendement.

7. Ce n’est que lorsque le jeune homme ainsi tourmenté, ayant engrangé une masse de connaissances dites “professionnelles” (les études), entre dans quelque fonction, que son cœur acquiert quelque liberté ; il cherche dans son entourage une jeune fille qui lui plaise afin de la prendre pour épouse.

La brève période où il est foncièrement amoureux est encore la meilleure pour le jeune homme, parce que, durant ce temps, il se produit du moins une certaine animation, bien que très inférieure, dans les sentiments de l’être humain,

ce qui amène à son cerveau assez de lumière pour que, grâce à ce faible éclairage, il commence à comprendre un peu plus pratiquement tout ce qu’il a appris si péniblement pendant de longues années et qu’il devienne ainsi un individu un peu plus apte à exercer une fonction de ce monde.

8. Mais les hommes dont les sentiments n’ont jamais été agités si peu que ce soit même par cet amour demeurent des pédants stoïques et parfaitement égoïstes, qui ne s’élèveront jamais par la suite d’un cheveu au-dessus du niveau de leurs tablettes cérébrales barbouillées de stéréotypes

et se contenteront de fouiller dans les images fantomatiques, qui ne sauraient être très nombreuses, de leur cerveau, où le peu qui figure est obscur et noir et tout simplement impossible à percevoir pour la vision de l’âme.

9. L’âme d’un tel stoïcien est donc autant dire complètement aveugle. Et de même que tout homme, si perçante que soit sa vue, est autant dire entièrement aveugle dans une nuit très noire et ne peut avancer tout au plus qu’à tâtons, de même, l’âme de ce véritable égoïste ne peut voir ce qui est dessiné sur ses tablettes,

mais, étant donné la formation totalement pervertie de son cerveau, où les images n’ont fini par demeurer gravées et imprimées plastiquement sur les tablettes qu’à force de griffonnages,

et parce qu’aucune lumière ne s’élève durablement dans le cerveau faute d’un quelconque mouvement plus vif des sentiments, l’âme doit s’en remettre au toucher pour percevoir ses tablettes cérébrales obscures, mais stéréotypées.

10. Mais comme une telle âme déviée ne peut se forger une sagesse qu’en tâtonnant sur lesdites tablettes, on comprendra pourquoi cette âme devient ainsi stéréotypée et d’un pédantisme borné et ne peut accepter qu’il existe autre chose que ce qu’elle peut toucher du doigt de la façon la plus grossière et la plus matérielle.

Une telle âme, en définitive, prend pour une illusion d’optique même ce qu’elle voit de ses propres yeux dans le monde extérieur, et pour des mensonges ce qu’elle entend ; elle ne tient pour réalité vraie que ce qu’elle peut palper sur toutes ses faces.

Ce que seront alors la sagesse et l’éducation spirituelle supérieure de cette âme, tous ceux qui ont tant soit peu saisi ce que Je viens de montrer et d’expliquer à suffisance s’en feront aisément une idée.

11. Contemplez encore tout votre soûl ce cerveau à Ma gauche ! Il représente maintenant précisément les obscures chambres de la sagesse d’un de ces vrais sages mondains stéréotypés ; Mon cher ami Cyrénius, toi qui es doué d’une très bonne vue, dis-Moi tout ce que tu y vois à présent ! » GEJ4 CH239 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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