1. Les anges : « Ainsi, tu constateras que les hommes sont dominés par diverses passions. L’un a le besoin de posséder tout ce qui peut avoir de la valeur ; c’est évidemment le vice de la cupidité.
Pourtant c’est à ce vice que tu dois de voyager en mer, car seule la convoitise peut pousser l’homme à mettre sa vie en danger pour aller au-delà des mers chercher des trésors dans des pays qui en regorgent peut-être !
Ainsi parvenus au-delà des mers dans des terres totalement inhabitées, entièrement refroidis dans leur cupidité par les grands dangers qu’ils ont dû surmonter, ils n’ont plus le courage de retraverser les mers et ils s’établissent là où le vent les a conduits,
ils se construisent des huttes et des maisons et finissent par peupler ces régions jusqu’alors inhabitées. Juges-en toi-même, sans la passion du gain, ces hommes auraient-ils jamais découverts ces terres étrangères ?
2. Prenons encore l’exemple de la passion des sens : imagine que le plaisir charnel n’existe pas, et que l’humanité soit parfaitement chaste. Il n’y aurait que des vierges parfaitement pures et des vieux garçons parfaitement pudiques jusque dans leur grand âge !
Mais songe à tous ces êtres parfaitement chastes et pudiques et dis-moi ce qu’il adviendrait alors de la reproduction du genre humain, établie selon l’ordre divin ! Tu vois bien que cette passion doit habiter l’homme, sinon la terre se dépeuplerait rapidement !
Il est vrai, comme l’expérience le prouve chaque jour, que certains se laissent dépraver, et cette passion devient un vice à l’encontre de l’ordre divin. Mais la passion ainsi pervertie, devenue péché parce qu’elle va à l’encontre de l’ordre divin, vaut toujours mieux que l’extirpation complète de cette passion.
3. Toutes les forces qui sont données à l’homme et qu’il éprouve pour commencer comme des passions difficiles à juguler doivent être susceptibles d’évoluer vers le haut ou vers le bas, sans quoi l’homme, comme une eau tiède, tombe dans une inertie croupissante.
4. Nous te le disions, il n’y a pas de meilleur témoignage de la destinée divine de l’homme que cette contradiction du vice et de la vertu en lui.
Cette contradiction est le signe visible que des facultés infinies sont données à l’homme de cette terre. Du ciel divin le plus élevé, qui nous est inaccessible même à nous les anges, jusqu’aux enfers les plus bas, c’est la voie de l’homme, et s’il n’en était pas ainsi, jamais il ne trouverait sa filiation divine.
5. Nous avons à faire avec des êtres humains d’innombrables autres mondes. Mais quelle différence entre ici et là-bas ! Là-bas les hommes sont spirituellement et physiquement établis dans des limites qu’ils ne peuvent guère dépasser.
Mais vous, les hommes de cette terre, en votre esprit vous êtes aussi peu limités que le Seigneur Lui-même, vous pouvez tomber aussi bas que Satan lui-même, qui fut autrefois lui aussi créé par Dieu comme un esprit totalement libre ;
mais quand il chuta, il fallut qu’il tombât dans la corruption la plus totale, d’où l’on ne revient que très difficilement, parce que Dieu a conféré au vice, comme à la vertu, la même possibilité infinie de se perfectionner. » GEJ2 CH60 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)