Des causes des souffrances qui précèdent la mort

1. Je dis : « Je ne puis te donner tout à fait tort en cela : car Je ne suis Moi-même pas du tout d’accord avec cette façon de mourir ordinaire !

Mais qu’y puis-Je si les hommes eux-mêmes font en sorte de mourir d’une manière si cruelle et si désagréable ? Si seulement ils vivaient selon l’ordonnance qui leur a été clairement révélée dès le commencement, pas un seul ne pourrait se plaindre de la cruauté de la mort.

2. Tous les patriarches ont connu une mort facile et douce : car leurs âmes quittaient avec la plus grande joie, lorsque l’ange les appelait, un corps qui n’avait subi aucune douleur de l’enfance jusqu’au grand âge, mais était demeuré la plupart du temps fort et en bonne santé,

aussi la mort finale du corps n’était-elle pas le résultat de grands maux et de grandes souffrances, mais seulement de l’appel longtemps désiré d’un ange : à cet appel, l’âme quittait le corps librement, sans aucune contrainte, et le corps, en quelque sorte, s’endormait sans la moindre souffrance.

3. Mais quand, par la suite, les hommes ont commencé à vivre toujours plus sensuellement et à s’adonner sans cesse davantage à la luxure, à la fornication et à d’autres plaisirs excessifs et abrutissants pour les sens, ils ont eux-mêmes corrompu leur saine nature et sont devenus faibles, misérables et malades, et leur mort physique devait ainsi nécessairement changer de caractère.

4. Si, prenant un couteau, tu te coupes à quelque endroit de ta chair et en éprouves une douleur, peux-tu raisonnablement t’en prendre au Créateur pour cela, ou vas-tu dire par hasard

“Ah, pourquoi le créateur n’a-t-Il pas donné aux hommes un corps insensible ?» « Mais Je te dis ceci : si ton corps était insensible, comment serait-il vivant ? Seul un corps parfaitement mort est parfaitement insensible !

5. Imagine donc que le corps d’un homme soit insensible au moins extérieurement, comme le sont par exemple ses cheveux.

Quelle en serait la conséquence assurée chez un homme insouciant ? Des mutilations de toute sorte, au point que les hommes ne finiraient par ne plus avoir forme humaine et ne seraient plus aptes à aucun travail.

6. La sensibilité a été donné aux hommes comme un bon gardien, afin que, du moins, ils ne mutilent pas trop leur aspect extérieur.

En outre, il y a de soi qu’un homme qui n’éprouverait pas la sensation de la douleur n’aurait pas davantage celle du plaisir ni du bonheur : car chacune est la condition de l’autre, et aucune ne saurait exister ni même être imaginée sans l’autre.

7. Je sais bien que, par suite de leur grand aveuglement, les hommes souffrent considérablement, depuis longtemps déjà, au moment de mourir, d’abord parce que la plupart d’entre eux n’ont pas la certitude de la survie de l’âme et que beaucoup croient comme les Sadducéens,

ensuite parce qu’une vie déréglée a empli leur corps de toutes sortes d’esprits impurs et qu’il en résulte inévitablement, à la longue, toutes sortes de maladies graves et douloureuses, ainsi qu’ une mort prématurée.

Et si Je Me suis incarné en personne sur cette terre, c’est aussi pour montrer à l’homme quel chemin il doit suivre, d’abord pour prendre véritablement conscience que son âme, qui est son vrai moi, survit à la mort de son corps, et de quelle manière,

ensuite pour demeurer fort et en bonne santé jusqu’à un âge avancé pendant tout le temps qu’il doit passer dans son corps terrestre, et s’en séparer alors non dans la douleur et les tourments, mais dans la joie et la félicité.

C’est ainsi que, Moi qui suis le Seigneur de la vie, Je puis vous assurer pleinement que celui qui – comprenez-Moi bien – mangera de Mon pain et boira de Mon vin ne verra ni ne sentira la mort et n’en connaîtra pas le goût.

En d’autres termes : celui qui vivra selon Ma doctrine en connaîtra les très heureux effets. – Je crois, ami érudit, que tu dois maintenant comprendre la chose autrement qu’auparavant ? »

8. Le docteur de la loi : « Seigneur et Maître, Je la comprends certes tout autrement, et bien mieux qu’auparavant,

et c’est pourquoi je Te rends grâce de tout cœur de nous avoir tous éclairés une fois de plus : car, selon moi, il est essentiel pour l’homme de savoir et même de percevoir véritablement ce qu’est la mort physique,

et comment on peut lui faire perdre ses terreurs, ses souffrances et ses tourments. Car ce n’est qu’en prenant véritablement conscience de tout cela que l’homme peut s’élever devant Dieu à la vraie dignité humaine, et que son animalité retourne à la poussière du néant.

9. Cependant, il s’ensuit de tout cela une autre question essentielle à laquelle Toi seul, Seigneur et Maître, peux répondre valablement.

Nous qui avons embrassé Ta doctrine avec une foi et une conviction pleine et entière, nous vivrons et agirons désormais selon ses principes d’une vérité sacrée.

Mais, jusqu’ici, nous avons vécu à coup sûr un assez grand nombre d’années hors de Ton ordonnance et commis toutes sortes de péchés.

Bien des esprits impurs ont dû ainsi s’insinuer dans notre chair et y prendre racine, comme je ne le conclus que trop clairement des nombreuses maladies que j’ai déjà dû supporter,

pourrai-je encore, en mangeant chaque jour de Ton pain et en buvant de Ton vin, chasser assez complètement de mon corps ces esprits malades pour qu’ils ne me causent pas trop de tourment au moment de mon trépas, ou bien devrai-je encore, à cause des péchés commis, sentir et goûter quelque peu l’âpreté de la mort ? »

10. Je dis : « Si tu vis en sorte que ton âme renaisse totalement en esprit, alors, l’esprit aura tôt fait d’en finir avec tous les esprits impurs que recèle encore ta chair, et tu connaîtras une mort heureuse, même selon le corps : mais si, tout en se conformant généralement à Ma doctrine, un homme retombe dans ses anciennes habitudes en quelque sorte dans le secret de son cœur, alors, son âme ne pourra connaître pleinement dès ce monde la régénération spirituelle, et il devra supporter avec humilité et patience les souffrances qu’il devra finalement affronter au moment de la séparation.

En effet, ces souffrances seront le feu qui nettoiera de ses impuretés l’or de la vie : car rien de spirituellement impur ne peut entrer au ciel, ce qui revient à dire :

le pur esprit divin ne peut s’unir pleinement à une âme tant que celle-ci n’a pas banni d’elle-même pour toujours tout ce qui appartient à la matière et à son jugement. –

Ainsi, qui veut quitter ce monde d’une mort heureuse doit donc bien tenir compte de cela.

11. Et celui qui vivra et œuvrera pleinement selon Ma doctrine recevra le plein bénéfice de ses heureux effets : mais celui qui vivra et œuvrera imparfaitement en récoltera les bienfaits en conséquence. –

As-tu compris cela, Mon ami ? »   GEJ8 CH82 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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