Des conditions préalables au traitement hypnotique

1. Cyrénius dit d’un ton grave, mais pourtant doux et humain : « Tu ne peux t’en aller, mais si tu dois rester, ce n’est pas pour subir une punition, mais uniquement pour ton salut !

Nous autres Romains, nous n’avons jamais pris plaisir à la punition des pécheurs, mais seulement à leur authentique et complet amendement.

S’il est possible de l’obtenir sans recourir à la sévère férule, nous préférons toujours cela de beaucoup ! Nous ne prenons la férule en main que lorsque tous les autres moyens ont échoué.

C’est ainsi qu’il ne sera pas demandé compte trop sévèrement à celui qui n’aura offensé qu’une fois la saine loi en vigueur ; cela ne se produira que s’il commet cette offense de façon répétée, soit par trop grande insouciance, soit même par une malice particulièrement pernicieuse.

Celui qui, de propos délibéré, offense la loi à plusieurs reprises, doit aussi être puni délibérément !

2. Quant à toi, tu n’as péché selon tes vieux principes Spartiates que par nécessité, et c’est la première fois que tu comparais devant un juge ! Pour cette seule raison, tu ne seras pas maudit et condamné ; mais tu dois maintenant reconnaître la méchanceté et la stupidité de tes idées et y renoncer !

Ton âme bien malade sera guérie, et tu devras comprendre les bienfaits de lois sages et t’y tenir fermement par la suite, et alors seulement, tu pourras rentrer chez toi en homme tout à fait libéré et même en avoir une grande joie, car tu seras réellement devenu un homme plus pur et plus libre.

3. Mais pour qu’une telle guérison puisse réussir, un homme pur, physiquement et spirituellement fort, de notre compagnie devra poser ses mains salutaires sur ta tête et sur ta poitrine ;

et ce traitement particulièrement doux éveillera et animera les notions assoupies en toi qui te permettront de reconnaître ensuite la nature salutaire des lois ordonnées par Rome et de leur application rigoureuse, et même de t’en réjouir ! —

Es-tu d’accord ‘ ? »

4. Zorel, retrouvant un peu de son entrain, dit : « Noble seigneur et auguste souverain, j’approuve d’avance tout ce qui ne signifie pas coups, décapitation, voire crucifixion !

Qu’un tel traitement m’amène à des principes meilleurs et plus raisonnables, je ne peux pas vraiment m’en porter garant ; car un vieil arbre ne se laisse pas aisément ployer !

Mais je ne veux pas non plus mettre absolument en doute que ce soit possible ! — Quel est donc l’homme qui posera sur moi ses puissantes mains ? »

5. Cyrénius Me demande à part si le moment est venu.

6. Je dis: «Encore un peu de patience; laisse encore un peu de temps à l’âme pour digérer tout cela !

À présent, l’homme est rempli de pensées agitées, et il ne serait pas prêt à entrer dans le sommeil extatique; Zinka ne doit pas non plus lui être désigné comme l’homme choisi avant que le moment opportun soit venu. Je vous ferai signe à tous deux. »

7. Après ces paroles et cette Mienne décision, le silence règne un moment, et notre Zinka attend avec une joie inquiète que Je lui fasse signe de commencer le traitement de Zorel.

Cependant, ce dernier fait toutes sortes de suppositions sur ce qu’on peut lui vouloir, qui peut certes être bon en soi, mais qu’il pourrait bien, lui, trouver mauvais.

Mais, ayant examiné nos visages, il conclut en lui-même : « Non, ces gens ne respirent pas le guet-apens ; on peut se fier à eux !

Ils ne peuvent faire que le bien, et rien de mal ! »

8. Cette attente était en soi une préparation nécessaire pour entreprendre le traitement, et sans elle, l’imposition des mains par notre Zinka eût été peine perdue.

Car lors de tels traitements, le patient lui-même doit être mis dans un certain état de foi et de confiance sans lequel il ne serait pas facile de l’amener au bienfaisant sommeil extatique, malgré toute la puissance substantielle, si abondante qu’elle soit, dont peut disposer l’âme humaine.

9. Ah, il en va tout autrement avec des hommes nés à nouveau de l’esprit et en esprit ! À ceux-là, tout comme à Moi, il suffit d’une impulsion de leur volonté — et l’acte de guérison est accompli !

Mais lorsque des hommes qui ne sont pas nés à nouveau traitent ainsi un malade, il faut d’abord éveiller et stimuler l’homme à traiter, sans quoi, comme Je l’ai dit, le traitement est peine perdue.

10. Notre Zorel est mûr à présent, et Je fais à Zinka le signe convenu pour qu’il impose les mains à Zorel. GEJ4 CH47 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *